Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Mystère de la Fleur d’Or

L’expérience de la vie quotidienne vient nous démontrer de façon concluante que l’excitation excessive de la lumière et du son émoussent lamentablement les organes merveilleux de la vue et de l’ouïe.

La sage loi des concomitances nous permet d’inférer de manière logique que le continuel échange de rayons animiques épuise l’âme aussi bien que le corps.

L’homme en tant que microcosme doit cheminer en accord avec tous ces rythmes vivants de l’espace infini, qui maintiennent fermement l’Univers dans sa marche.

Tout comme les astres vont et viennent dans leur orbite sans se gêner mutuellement et en ayant, par conséquent, une luminosité proportionnelle, de même mari et femme doivent-ils procéder, en s’unissant sexuellement de façon périodique.

Même s’il est impossible pour certains conjoints d’avoir des chambres séparées, il existe un remède infaillible pour éviter la réplétion magnétique et, étant donné qu’il serait très grave de taire cela, nous donnerons la recette : « On cohabite une ou deux fois par semaine et on essaie de ne pas interrompre la fluente électricité vitale en évitant soigneusement l’abominable spasme. »

Les vers suivants sont de Hutten :

« Il est bihebdomadaire le devoir,

Que tu as à accomplir avec ta femme,

Qui ni à toi ni à moi ne fait de tort,

Et cent quatre fois l’an est adjugé. »

Zoroastre écrit à ses fidèles que l’homme doit cohabiter avec sa femme tous les neuf jours ; pour cela, la femme doit poser à l’homme neuf fois chaque matin la question : « Dis-moi, mon maître, ce qu’aujourd’hui je dois faire. Ta volonté est Loi. »

Le sage législateur Solon adjugeait à la femme le droit d’être couverte par l’homme trois fois dans le cours de quatre semaines.

Aux hommes qui ont déjà dépassé les cinquante ans, on leur conseille simplement de se soumettre à la pause magnétique créatrice que la nature établit dans leur physiologie d’Éros.

Ces personnes, même si elles veulent pratiquer la Magie Sexuelle, doivent savoir attendre le moment opportun ; il serait absurde de violenter les organes sexuels ou de réaliser la copulation avec une érection déficiente.

Les personnes d’âge avancé ne doivent en aucune façon se préoccuper ; il est ostensible que la nature établit aussi en eux ses « plus » et ses « moins » sexuels, ses époques d’activité et de repos.

La pause créatrice magnétique supplée aussi au développement plus ou moins déficient des organes génitaux et des chakras ou plexus sympathiques alimentés par eux.

Le savant Waldemar dit :

« Dans la période préparatoire, on dépense les énergies de notre propre masse de puissance, et la conséquence est que, par la fréquente répétition de ces dépenses, il se produit un vide intérieur et un mécontentement croissants. »

« La pause magnétique est nécessaire pour la récupération de ce qui a été consommé. »

« Souvent, cependant, l’un des participants va même jusqu’à interpréter cette pause comme une déficience en ce qui concerne l’amour et le désir conjugal, obligeant alors le partenaire, avec une vanité morbide, à montrer sa complaisante déférence au moyen de nouveaux déploiements d’excitation. »

« De manière forcée, il doit ranimer répétitivement les flammes claires du feu sensuel ; il ne reste plus à l’autre d’autre recours, donc, que de se réfugier dans la représentation simulée de sensations pas plus excitables qu’expérimentables. »

« Comme conséquence de tout cela, l’éloignement animique s’accroît, jusqu’à ce que la répulsion et le désespoir aient pris une telle ampleur que de véhémentes disputes sont désormais inévitables. »

« La honte et la haine des personnes concernées augmentent, conduisant à la perturbation animique et, par conséquent, à la conversion du mariage en une malédiction. Le coupable se nomme ici : Méconnaissance et non-emploi de la “pause créatrice magnétique”. »

L’échange magnétique dans le commerce sexuel se révèle particulièrement positif quand mari et femme s’unissent avec la ferme intention de ne pas dépasser le point culminant de la relation sexuelle, c’est-à-dire de ne pas aller jusqu’à l’orgasme.

Alors, mari et femme disposent tous les deux de forces électriques et sexuelles prodigieuses, grâce auxquelles ils peuvent réduire en cendres tous les agrégats psychiques qui dans leur ensemble constituent ce qu’on appelle l’Ego, le Je, le Moi, le Soi-même.

Ce chapitre est tiré de Le Mystère de la Fleur d’Or (1971) de Samael Aun Weor.