Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Mystère de la Fleur d’Or

Waldemar dit :

« Elle est trop bien connue, ladite peur durant la grossesse de la femme, pour que nous nous étendions sur ce sujet particulier. Cela concerne les agitations spéciales de l’âme, qui œuvrent sur le tendre fruit qui se trouve dans le ventre maternel. Mais, de manière singulière, jamais on n’a suffisamment tenu compte de l’immense importance qu’exerce l’influence psychique sur le fœtus. »

« Puisqu’une simple suggestion d’objets peut entraîner une transformation physique de ce fœtus ; ainsi, une femme donna le jour, il y a quelque temps de cela, dans un hôpital berlinois, à un monstre qui avait des oreilles et un museau de chien et le pelage d’une bête. Parmi mes connaissances, il s’est produit ce cas : l’épouse d’un industriel de Chemnitz, visitant fréquemment le zoo pendant sa grossesse, car elle aimait beaucoup voir les lionceaux, donna le jour à des jumeaux ayant une tête léonine et des griffes ; les deux créatures étaient dépourvues d’intelligence humaine et moururent à l’âge de onze et douze ans respectivement. »

« On a souvent entendu dire, à propos de femmes qui, durant leur grossesse, ont eu peur d’un rat, que le nouveau-né avait sur la peau une plaque ou une tache semblable au poil du rat, à l’endroit exact où sa mère avait porté la main au moment où elle fut saisie de frayeur. »

« Dans l’antiquité, poursuit Waldemar, on tirait la conséquence correspondante de la frayeur soudaine des femmes ; elle pouvait produire des résultats négatifs, mais aussi positifs. Ainsi, Oppian nous montre que les femmes de Sparte donnaient le jour à des créatures extraordinairement belles et bien constituées grâce au fait qu’elles avaient sous les yeux, dans leur chambre à coucher, des statues d’Apollon, d’Hyacinthe, de Narcisse et des Dioscures et, en outre, qu’elles se délectaient durant leur grossesse de la musique des harpes et des flûtes. »

« Aussi, on exigeait des maris spartiates que durant la grossesse de leur femme, ils ne montrent jamais un air sombre ou de mauvaise humeur, mais toujours un air satisfait. Héliodore raconte que d’un couple d’époux affreusement laids naquit un rejeton extraordinairement beau parce que la mère avait toujours devant elle, dans sa chambre, une merveilleuse statue grandeur nature d’Adonis. Également, le tyran de Chypre, malformé et laid, fut néanmoins le père de petits garçons étonnamment beaux, et ceci était dû à ce qu’il avait fait orner la chambre à coucher de rayonnantes figures de divinités. »

« Au cours de l’histoire, il est arrivé à plusieurs reprises que les femmes aient été soupçonnées d’infidélité à cause de leur “émoi de grossesse”. »

« Persine, l’épouse à la peau sombre de Hydaspe, également à la peau sombre, donna le jour, au bout de dix ans de mariage stérile, à une fille complètement blanche. Dans son désespoir, parce que son mari ne croirait pas à son innocence et l’accuserait d’avoir eu une liaison avec un étranger, elle abandonna l’enfant, à qui elle avait donné le nom de Charikleia. Il arriva qu’elle la revit au bout de plusieurs années. Heureuse, elle déclara alors à sa fille : “Comme à ta naissance tu étais blanche, couleur qui contredit la nature des Éthiopiens, maintenant j’en reconnais moi-même la cause : dans les bras de mon époux, j’avais vu l’image d’Andromède nue lorsque Persée la tira des rochers et c’est pour cette raison que tu as obtenu cette couleur”. À la suite de quoi Persine confessa à son époux qu’il avait une fille ; elle fit mettre l’image d’Andromède près de Charikleia et, en effet, la ressemblance était déconcertante. Hydaspe se laissa convaincre, stupéfait, et le peuple, rempli d’allégresse, combla les trois de félicitations. »

D’ailleurs, un critique à l’esprit aussi pénétrant que Lessing montre de façon très expressive que les arts plastiques en particulier, à part l’infaillible influence qu’ils ont sur le caractère de la nation, sont capables d’une action qui oblige à un contrôle plus serré de la part de l’État. « Si de beaux êtres créent de belles statues, celles-ci agissent en retour sur ceux-là et l’État doit être reconnaissant envers les belles statues pour les beaux citoyens. »

De nos jours, l’imagination délicate de la mère ne semble s’extérioriser qu’en suscitant des monstres.

Il est nécessaire de revenir au point de départ originel et de cultiver avec une intensité particulière l’aspiration à la beauté de l’esprit.

La chambre conjugale doit devenir le temple de l’art ; elle est en elle-même le centre magnétique de l’amour.

Les femmes enceintes ne doivent jamais perdre la capacité de s’étonner.

Contemplez, ô Filles de Vénus ! Les divines sculptures de votre chambre afin que le fruit de votre amour soit réellement beau.

Créez des beautés, je vous le demande, au nom de l’amour de la vérité. Soyez heureuses, mes bien-aimées, soyez heureuses avec vos créations.

L’alcôve nuptiale est le sanctuaire de Vénus, ne le profanez jamais avec des pensées indignes.

Ce chapitre est tiré de Le Mystère de la Fleur d’Or (1971) de Samael Aun Weor.