Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Mariage Parfait

Le culte du Feu était grandiose dans la Perse antique. Le culte du Feu est d’une très grande antiquité. On raconte que ce culte est antérieur à la dynastie des Achéménides et à l’époque de Zoroastre. Les Sacerdotes perses avaient une très riche Liturgie ésotérique en rapport avec le culte du Feu. Les vieux Sages perses jamais ne négligeaient le feu ; ils avaient la mission de le maintenir toujours allumé. La Doctrine Secrète de l’Avesta dit qu’il existe différents types de feu : le feu de l’éclair qui resplendit dans la nuit terrible ; le feu qui travaille dans l’organisme humain, produisant des calories et réglant les processus de la digestion et de l’assimilation ; le feu qui se concentre dans les plantes innocentes de la nature ; le feu qui brûle à l’intérieur des montagnes et que vomissent les volcans de la Terre ; le feu qui entoure Ahura-Mazda, formant sa divine auréole ; et le feu domestique qu’emploient les profanes pour cuire leurs aliments. Les Perses disaient que lorsque l’eau, en bouillant, se renversait, ou lorsqu’un être vivant se brûlait, Dieu faisait alors cesser son action bénéfique sur son peuple choisi.

Réellement, le feu est susceptible de plusieurs modifications mais, de tous les feux, le plus puissant est le feu qui brûle en présence d’Ahura-Mazda (le Logos Solaire), formant son auréole divine. C’est le feu qui résulte de la transmutation des sécrétions sexuelles. C’est la Kundalini, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques, le Feu du Saint-Esprit.

Celui qui veut trouver le feu d’Ahura-Mazda, doit le chercher à l’intérieur de sa Terre Philosophale. Cette Terre, c’est l’organisme humain lui-même. Les Prêtres perses cultivaient ce feu dans des endroits totalement obscurs, dans des temples souterrains et des lieux secrets. Sur l’autel, qui figurait la Pierre Philosophale, il y avait toujours un énorme Calice de métal qui semblait sortir de la Pierre. On alimentait sans arrêt le feu avec du bois sec et parfumé, plus particulièrement avec des branches de santal. Les vieux Sacerdotes attisaient toujours le feu avec des soufflets, pour ne pas le profaner avec le souffle pécheur de la bouche humaine.

Remplis ton calice du vin sacré de la Lumière. Rappelle-toi, cher lecteur, que le Feu vivant, secret et philosophal, brûle à l’intérieur de ta propre Terre Philosophale. Tu es à présent en mesure de comprendre l’occulte mystère du rituel du Feu.

Deux Sacerdotes étaient toujours chargés de prendre soin du feu : voici le Binaire. Chacun d’eux se servait d’une tenaille pour mettre les bouts de bois dans le feu, et d’une cuiller pour y répandre les parfums. Il y avait, donc, deux tenailles et deux cuillers : nous pouvons voir encore le Binaire. Par cela, on laisse entendre que, pour le soin du feu, il faut nécessairement se soumettre à la loi du nombre deux. Il faut que l’homme et la femme, unis en un Binaire parfait, allument et prennent soin du Feu Divin d’Ahura-Mazda.

Dans le Bundehesch, sorte d’Évangile rituel, on dit que le puits contenant l’eau sacrée où le Sacerdote faisait ses ablutions avant de se présenter à l’autel du Feu, se trouvait dans une pièce spéciale. Seul celui qui boit l’Eau pure de la Vie peut allumer le Feu. Seul celui qui lave ses pieds dans les eaux du renoncement peut allumer le Feu. Seul celui qui conserve l’Eau peut ritualiser avec le Feu. Cette Eau symbolise l’Ens-Seminis.

Dans toute la Perse, il subsiste les restes de temples complexes, avec des antichambres où l’on rendait un culte au Feu. Ces vestiges peuvent être retrouvés de nos jours à Persépolis, à Ispahan, à Yezd, à Palmyre, à Suse, etc.

Le Feu est terriblement divin. Le feu ne doit jamais manquer dans la maison de ceux qui parcourent le Sentier du Mariage Parfait. Une chandelle allumée avec une profonde dévotion équivaut toujours à une prière et attire alors d’en haut un formidable flux d’énergie divine. Toute prière au Logos doit être accompagnée de feu. De cette façon, l’oraison est puissante.

Voici l’heure de revenir au culte du Feu. Les Gnostiques devraient aller se promener à la campagne ou à la montagne et là, dans le sein profond de la Mère Nature, faire des feux de bois, prier et méditer. Nous pouvons ainsi attirer d’en haut de puissantes effluves d’énergie divine qui nous aideront dans le Grand-Œuvre du Père.

L’être humain doit, au moyen de la Magie Sexuelle, allumer ses quarante-neuf feux. Lorsque nos pensées seront ardentes, nous pourrons créer, comme des Dieux ineffables du Cosmos. Les Dieux Saints sont de véritables Ministres du Feu. Les Dieux Saints sont des flammes de feu ardent.

Les Derviches Dansants

Les danses sacrées des Derviches dansants ou Derviches Tourneurs, tant en Perse qu’en Turquie, etc., constituent, au fond, un culte du Feu. Il est déplorable que les autorités d’Ankara, sous le prétexte du progrès et de la civilisation, aient interdit les danses publiques des Derviches Tourneurs.

Les Derviches imitent à merveille le mouvement des planètes du Système Solaire autour du Soleil. Les danses des Derviches sont en relation intime avec l’épine dorsale et les Feux sexuels. Jamais nous ne devons oublier qu’avec la musique et la danse le Serpent jouit, comme le démontrent, en Égypte et en Inde, les charmeurs de serpents. Ceux-ci jouent de leur merveilleuse flûte, et les serpents, charmés, dansent.

Il convient en ce moment de rappeler, opportunément, les danses rituelles du Feu de tous les peuples antiques. Souvenons-nous des danses qu’accomplissaient les couples nus, dans le cadre des Mystères d’Éleusis, rappelons-nous les ballets sacrés de l’Inde, de l’Égypte, de Mexico, du Yucatan, etc. Lorsque les hommes de science seront en mesure, au moyen d’appareils spéciaux, d’étudier les Registres Akashiques, tout le monde pourra voir à la télévision les danses du Feu des temps archaïques, et nous reviendrons à ces danses qui, inévitablement, remplaceront les danses profanes.

Les Ténèbres Égyptiennes

Il y a quelques années, certains moines de mauvaise foi du monastère du Mont Athos, célèbre en Grèce et en Russie, se mirent à vendre des « Ténèbres Égyptiennes » en flacons, faisant avec cela beaucoup d’argent.

Il s’avère absurde de vendre des « Ténèbres Égyptiennes » sous forme de poudre noire dans des flacons. La réalité des « Ténèbres Égyptiennes » n’a rien à voir avec une quelconque poudre noire. Cette expression, « Ténèbres Égyptiennes », est quelque chose d’allégorique et de très ancien : les égyptiens, lorsqu’ils se couvraient de leur manteau et fermaient les yeux au monde physique, étaient dans les Ténèbres pour le monde, mais dans une Lumière resplendissante pour l’Esprit.

Il y a actuellement beaucoup de Sages plongés dans les « Ténèbres Égyptiennes » ; mais ils resplendissent du Feu sacré d’Amon-Ra.

Il y a un certain nombre de Sages égyptiens qui ont été enterrés vivants en état de catalepsie. Ils dorment profondément dans leurs sépulcres jusqu’au jour et à l’heure où ils doivent se réveiller, conformément aux plans de la Loge Blanche. Le corps de l’un d’entre eux est endormi depuis trois mille ans avant Jésus-Christ, un autre dort depuis dix mille ans avant Jésus-Christ, et tous, ainsi, dorment ; leur corps est dans les Ténèbres Égyptiennes, mais leur Âme vit, consciente, dans les mondes supérieurs, travaillant intensément pour l’humanité.

Quand viendra le jour et l’heure, chacun de ces Adeptes sera aidé par ses frères, son corps sera tiré de sa demeure sépulcrale et réveillé. Ces Adeptes égyptiens amorceront une nouvelle époque d’activité spirituelle. Ils conservent dans leur mémoire toutes les connaissances archaïques.

Il s’avère intéressant de savoir que les corps de ces Adeptes, bien enveloppés de bandelettes et protégés à l’intérieur de leur coffre funéraire, dorment sans manger et sans boire. Toutes leurs fonctions organiques sont en suspens. D’étranges et mystérieuses substances chimiques les protègent. Leurs sépulcres sont gardés par de terribles gardiens élémentaux qui font en sorte qu’aucun archéologue ne pourra jamais les découvrir.

Pouvoir sortir du sépulcre après des milliers d’années, se conserver sans manger ni boire durant tout ce temps, n’est possible qu’avec le culte du Feu, avec le pouvoir du Feu. Tous ces Adeptes ont pratiqué intensément la Magie Sexuelle.

Yahvé

Dans le Temple des Souvenirs (l’Akasha), est écrite l’histoire de cet Ange appelé Yahvé. Saturnin d’Antioche, le grand Kabbaliste, dit que Yahvé est un Ange déchu, le Génie du Mal, le Diable. Yahvé est un Démon terriblement pervers. Yahvé est ce Démon qui a tenté le Christ dans le désert et qui l’a conduit sur une haute montagne pour lui dire : « Itababo ! tous ces royaumes du monde avec toutes leurs richesses seront à toi si tu t’agenouilles devant moi et m’adores ! » Yahvé a appelé le peuple juif « mon peuple élu ».

Les juifs ont confondu intentionnellement Yahvé avec le Seigneur Jéhovah. Yahvé fut un Hiérophante de la Lémurie. Il eut son épouse-prêtresse, et il fut un Ange avec un corps humain. Le Maître Yahvé était un guerrier de la Lumière, un Grand Prêtre du Rayon de la Force et, à cause de sa haute dignité sacerdotale, il avait le droit légitime de porter casque et armure, écu et épée en or pur. L’épouse-prêtresse de Yahvé était, assurément, une Dame Adepte.

Dans les temps anciens, les castes guerrière et sacerdotale se développaient chacune indépendamment. Il y avait cependant des exceptions, comme dans le cas de Yahvé, qui était Prêtre et Guerrier.

Dans l’ambiance de la Lémurie rôdaient les Lucifers de l’antique Terre-Lune. Ils étaient en quête de prosélytes et ils les trouvèrent. Yahvé fut l’un de ces prosélytes. Yahvé se fit disciple de ces ténébreux sublunaires et pratiqua la Magie Sexuelle Noire avec renversement du Vase d’Hermès. C’est la science des Bonzes et Dugpas au bonnet rouge. Le résultat fut la fatalité. Le Serpent Igné descendit, s’enfonça dans les Enfers Atomiques de l’homme, et Yahvé se transforma en un Démon terriblement pervers.

Cette histoire est écrite dans l’Akasha. Yahvé est devenu membre d’un Temple de Tantrisme Noir de la Lémurie. Son épouse-prêtresse n’a jamais accepté la Magie Sexuelle avec renversement de la Coupe d’Hermès. Yahvé est tombé avec une autre femme. Les efforts que fit Yahvé pour convaincre son épouse-prêtresse se révélèrent inutiles, elle refusa d’entrer dans le Temple Noir. Ce fut la fin de ce mariage. La Dame Adepte n’a pas voulu entrer sur le chemin noir. Aujourd’hui, cette Dame Adepte est un Ange ineffable des mondes supérieurs.

Le culte du Feu est vraiment sublime. Les Dieux du Feu aident et protègent tous ceux qui suivent le Sentier du Mariage Parfait.

Les Âges du Monde

La division de l’Histoire de l’humanité en quatre Âges, à savoir les Âges d’Or, d’Argent, de Cuivre et de Fer, est une formidable Réalité. Le Feu planétaire involutionne et évolutionne en passant par ces quatre Âges. Il n’y a pas de doute que le Feu de notre planète Terre a donné très peu de rendement au cours des trois Rondes précédentes et dans l’antique Terre-Lune. Ce Feu est lourd de Karma : c’est à cela qu’est dû l’échec de l’humanité sur la planète Terre.

Les Cycles se déroulent de façon alternative. À un Âge de grande inspiration mystique et de productivité inconsciente, succède un Âge de critique formidable et d’Autoconscience. L’un fournit le matériel pour l’analyse et la critique de l’autre. Dans le domaine des conquêtes spirituelles, Bouddha et Jésus représentent les plus hautes conquêtes de l’Esprit. Alexandre de Macédoine et Napoléon 1er représentent les conquêtes dans le monde physique. Ces figures sont des reproductions faites par le feu, des reproductions de types humains qui ont existé dix mille ans auparavant ; des images réfléchies du dixième millénaire antérieur, reproduites par les mystérieux Pouvoirs du Feu.

« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. » Ce qui a été reviendra une autre fois. Les choses sont sur la Terre comme elles le sont dans le Ciel.

Si le Feu de notre planète Terre s’était développé totalement, dans l’antique Terre-Lune et dans les trois Rondes précédentes, à cette heure de la Vie notre Terre serait un véritable Paradis. Malheureusement, notre Feu planétaire est plein de Karma cosmique.

Le Grand Problème

Toute l’humanité réunie, la somme totale de toutes les unités humaines, est Adam-Kadmon, la lignée humaine de l’Homo-Sapiens, le Sphinx, c’est-à-dire, l’être avec un corps d’animal et un visage d’homme.

L’être humain participe à plusieurs vies, grandes et petites, dont il est une partie composante : la famille, le peuple, la race, la religion, la patrie, sont des êtres vivants dont nous faisons partie.

Il y a, à l’intérieur de nous, beaucoup de vies inconnues. Beaucoup de Moi qui se battent entre eux, et beaucoup de Moi qui ne se connaissent pas les uns les autres. Ils vivent tous à l’intérieur de l’homme, de même que l’homme et tous les hommes vivent à l’intérieur du grand corps spirituel d’Adam-Kadmon.

Ces Moi vivent à l’intérieur de l’homme de la même façon que l’homme et tous les hommes vivent à l’intérieur des villes, villages et congrégations religieuses, etc. De même que tous les habitants d’une ville ne se connaissent pas les uns les autres, de même, aussi, les Moi qui vivent dans la Cité aux Neuf Portes (l’homme) ne se connaissent pas tous entre eux. C’est cela le « Grand Problème ».

Celui qu’on appelle homme n’a pas encore d’Identité Véritable. L’homme est encore un être inachevé.

L’homme ressemble tout à fait à une maison occupée par une foule de gens. L’homme ressemble à un navire dans lequel voyagerait un grand nombre de passagers (les Moi), chacun avec ses idéaux, ses projets, ses désirs, etc.

Le Moi qui s’enthousiasme pour le travail dans le Magistère du Feu est déplacé plus tard par un autre Moi qui déteste ce travail, et si l’aspirant a commencé avec beaucoup d’ardeur à travailler dans la Forge de Vulcain, nous le voyons ensuite, désillusionné, se retirer, s’éloigner du travail et chercher refuge dans quelque petite école qui lui offre une consolation, jusqu’à ce que, plus tard, intervienne un autre Moi qui le fasse sortir de là aussi. Voilà le Problème le plus grand. Il y a, en outre, à l’intérieur de l’homme, des « visiteurs ténébreux ». De même qu’il entre, dans une ville, beaucoup de gens, de personnes indésirables, d’individus de mauvaises mœurs, ainsi même, cette tragédie se répète malencontreusement à l’intérieur de la Cité aux Neuf Portes (l’homme). Dans cette Cité entrent des habitants ténébreux qui dictent de mauvaises idées et stimulent les désirs animaux. Malheureusement, l’homme est subconscient à quatre-vingt-dix-sept pour cent, et il est indéniable qu’il ignore tout ce qui se passe à l’intérieur de lui. Lorsque ces habitants ténébreux contrôlent totalement le cerveau humain, l’homme fait alors des choses qu’il ne ferait pas, normalement, pour tout l’or du monde. Ainsi, il n’est pas étrange que des Saints eux-mêmes aient violé et assassiné, dans l’un de ces instants fatals.

Le Magistère du Feu s’avère extrêmement difficile, à cause de cette immense quantité de gens invisibles qui habitent et visitent la Cité aux Neuf Portes. Chacune de ces personnes mystérieuses, chacun de ces Moi, pense différemment et a ses propres habitudes et ses manières. Nous comprenons, à présent, la raison de tous ces problèmes qui surgissent dans les foyers. L’homme qui, un jour, s’enthousiasme pour sa femme, le lendemain l’abandonne ; la femme qui, aujourd’hui, est fidèle à son mari, s’en ira demain avec un autre homme. C’est là le Grand Problème.

Dans la psyché de l’être humain, il se produit un continuel changement, un incessant passage d’un objet à un autre. À l’intérieur du mental se déroule une pellicule cinématographique ininterrompue d’impressions, d’événements, de sentiments, de désirs, etc., et chacune de ces choses définit parfaitement le Moi qui domine à un moment donné. Une foule de gens vivent à l’intérieur de la Cité aux Neuf Portes. C’est cela qui est grave. C’est là le Grand Problème. Le culte du Feu est très difficile, parce qu’à l’intérieur de la Cité aux Neuf Portes vivent beaucoup de gens qui abhorrent ce culte.

Le corps physique n’est rien d’autre qu’une section du corps tétradimensionnel, du Linga Sarira ou Corps Vital. La Personnalité humaine est, pour sa part, une autre section tétradimensionnelle du corps humain. Au-delà, il y a l’ego (le Moi Pluralisé), en tant que section supérieure de la Personnalité humaine. La Personnalité meurt mais son souvenir demeure dans l’ego.

En ce qui concerne l’Âme et l’Esprit, le pauvre Animal intellectuel ne sait rien encore. Cela est encore très éloigné du niveau commun de l’humanité.

Le corps, la Personnalité et l’ego ne se connaissent pas du tout l’un l’autre, parce que l’être humain est subconscient. Comment, dans ces conditions, l’homme du niveau commun pourrait-il connaître l’Âme et l’Esprit ?

En réalité, les trois aspects inférieurs de l’homme, le corps, la Personnalité et l’ego, ne se connaissent entre eux que sous l’influence de narcotiques ou dans les états hypnotiques et médiumniques, durant le sommeil ou la transe, ou par le moyen de l’extase.

Le mystère du Sphinx, c’est l’homme. L’animal avec une tête humaine, c’est l’homme. Tant que le problème du Sphinx n’a pas été résolu, nous pouvons tomber dans l’Abîme de perdition.

Quiconque travaille dans le Magistère du Feu doit demander chaque jour beaucoup d’aide à son Père qui est en secret. Il faut d’urgence supplier notre Dieu Interne qu’il répète à l’intérieur de notre Conscience profonde le miracle qu’a accompli Jésus lorsqu’il a chassé les marchands du Temple avec le fouet terrible de la Volonté. Seul le Bien-Aimé peut expulser ces Moi intrus du Temple de notre Conscience. Ces vendeurs du Temple sabotent le Grand-Œuvre. Ce sont ces méchants qui éteignent les chandelles du Temple. C’est là le Grand Problème.

Réellement, il s’agit du Sentier du fil du Rasoir. Ce chemin est plein de dangers, qui viennent du dedans et du dehors.

« Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

Les Quatre Évangiles

Les quatre Évangiles sont en relation intime avec le Magistère du Feu. Il s’avère absurde d’interpréter les quatre Évangiles au pied de la lettre. Ces Évangiles sont totalement symboliques. La naissance dans l’étable de Bethléem représente l’Initiation Vénuste. Le Christ naît toujours, dans l’étable de l’homme, au milieu des animaux du désir, et afin de sauver le monde.

L’Étoile qu’ont vue les Rois Mages, tous les Mystiques la voient pendant l’Extase. Cette Étoile est le Soleil Central, le Soleil-Christ, formé par l’Armée de la Voix. C’est l’Étoile qui annonce l’Initiation. C’est l’Étoile qui guide les dévots du Feu.

L’Initiation commence toujours par le miracle des Noces de Cana, où l’Eau de Vie est transmutée en le Vin de Lumière de l’Alchimiste. Ce miracle est accompli dans le Mariage Parfait.

Nous devons faire monter le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques jusqu’au Golgotha du Père (le Cerveau).

Dans le Magistère du Feu, le véritable dévot doit vivre tout le Drame de l’Initiation. Les quatre Évangiles sont écrits dans un langage à clés que seuls les Initiés comprennent. Le Hiérophante Jésus ne fut pas le premier qui ait vécu ce Drame de la Passion. Il ne fut pas non plus le dernier. Ce Drame a été vécu par tous ceux qui se sont christifiés. Celui qui fait des recherches dans les Saintes Écritures de toutes les Religions archaïques découvrira avec étonnement que ce Drame existe depuis plusieurs milliers d’années avant Jésus-Christ. Tous les Grands Avatars ont vécu le Drame de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Christ Jésus.

Le Grand Maître de Perfection a vécu tout le Drame comme il est écrit, mais nous ne devons pas interpréter les quatre Évangiles au pied de la lettre. Rappelons-nous que le village de Bethléem n’existait même pas à l’époque de Jésus.

Les quatre Évangiles constituent un guide pratique pour les dévots du culte du Feu. Celui qui ne connaît pas l’Arcane A.Z.F. ne peut comprendre les quatre Évangiles du Feu.

La Mère Kundalini

Le Christ est toujours Fils de la Divine Mère Kundalini. Elle conçoit toujours son Fils par l’œuvre et la grâce du Troisième Logos. Elle est toujours Vierge, avant la conception, pendant la conception et après la conception. Chez les Égyptiens, la Vierge est Isis. Chez les hindous, Kali (dans son aspect positif). Chez les Aztèques, Tonantzin. Elle est aussi Rhéa, Cybèle, Marie, Adonia, Insoberte, etc.

Il serait impossible d’incarner le Verbe sans l’éveil, le développement et la progression de la Kundalini.

Dans un rituel gnostique figure cette prière :

« O Hadith ! Serpent ailé de Lumière, sois le secret gnostique de mon être, le point central de ma connexion ; la Sphère sacrée et le Bleu du Ciel sont miens. O-Ao-Kakof-Na-Khonsa. »

Les adorateurs du Feu peuvent formuler cette prière pendant la pratique de la Magie Sexuelle avec leur Prêtresse.

Les mantras de cette prière ont le pouvoir de sublimer les Énergies sexuelles, la Hylè des Gnostiques, jusqu’au cœur.

Lorsque l’Initié invoque la Divine Mère Kundalini, soit pour qu’elle l’aide à mettre son corps physique en état de Jinas, ou pour n’importe quel autre « miracle » de Haute-Magie, elle apparaît alors comme une Vierge très pure, comme une Mère de toute Adoration. En elle sont représentées toutes les Mères bien-aimées que nous avons eues dans toutes nos réincarnations.

La Mère Kundalini est la Couleuvre de Feu qui monte par le canal médullaire. Il nous faut être avalés par la Couleuvre. Nous devons nous transformer en la Couleuvre elle-même.

Ces pseudo-ésotéristes qui supposent que le Serpent, aussitôt éveillé, se développe totalement d’un seul coup, sont tout à fait dans l’erreur. La Kundalini doit se développer graduellement, évoluer et progresser peu à peu jusqu’à parvenir à son complet développement. Le Sexe doit aider la Kundalini, et la Kundalini doit aider le Sexe. Nous ne devons pas abuser du Sexe ni de la Kundalini.

Les sept Serpents ont leur double merveilleux dans les sept Serpents de Lumière. D’abord le Feu, ensuite l’éclatante splendeur brahmique de l’Initiation Vénuste. Il nous faut d’abord gravir la septénaire Échelle du Feu, puis la septénaire Échelle de la Lumière.

Nous devons ressusciter d’abord dans le Feu, ensuite dans la Lumière.

La Divine Mère Kundalini, tenant dans ses bras amoureux l’Enfant d’Or de l’Alchimie Sexuelle, nous guide sur le sentier terrible du fil du Rasoir. Notre adorable Isis, « de qui aucun mortel n’a levé le voile », peut pardonner tout notre Karma passé si vraiment nous nous repentons de toutes nos erreurs.

Le Serpent de Feu nous transforme totalement. Le Serpent nous convertit en Dieux du Cosmos, terriblement divins.

Ce chapitre est tiré de Le Mariage Parfait (1950) par Samael Aun Weor.

Catégories : Le Mariage Parfait