Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Livre des Morts

Le Livre Tibétain des Morts dit :

« Endors-toi dans un évanouissement pendant les derniers trois jours et demi. Aussitôt que tu te remettras de cet évanouissement, tu auras la pensée. Que s’est-il passé ? À ce moment-là, tout le Samsara (l’Univers phénoménal) sera en révolution. » (Bardo-Thödol : deuxième partie « L’État intermédiaire de l’Être en Soi », Vision de Vairochana)

L’entrée aux mondes électronique et moléculaire au moment de la mort est une épreuve terrible pour la conscience de l’homme. Le Livre tibétain des Morts assure que tous les hommes tombent au moment de la mort, dans une espèce d’évanouissement qui dure trois jours et demi. Max Heindel, Rudolph Steiner et une foule d’autres auteurs soutiennent que durant ces trois jours et demi l’Ego désincarné voit passer toute sa vie sous forme d’images rétrospectives. Ces auteurs assurent que tous ces souvenirs sont contenus dans le Corps vital. Ceci est certain, mais n’est qu’une partie de la vérité. Les images et souvenirs contenus dans le Corps vital, ainsi que leur vision rétrospective, ne sont que la répétition automatique de quelque chose de semblable dans le monde électronique.

Au moment de la mort et durant les trois jours et demi qui suivent la mort, notre conscience et notre jugement interne sont libérés par la décharge électronique. C’est alors que nous voyons se dérouler toute notre vie de manière rétrospective. La décharge est si forte que l’homme tombe ensuite dans un état de coma et de rêves incohérents. Seuls ceux qui possèdent ce qu’on appelle une Âme peuvent résister à la décharge électronique sans perdre la conscience.

Passés les trois jours et demi, l’Essence entre dans un état de conscience de type lunaire. Au moment de la mort, nous revivons notre vie de façon rétrospective, sous l’effet de la décharge électronique, mais d’une manière très rapide et terrible. Dans le monde moléculaire, nous revivons encore une fois notre vie qui vient de se terminer mais cette fois de façon beaucoup plus lente, parce que le temps dans le monde moléculaire est plus lent que dans le monde électronique.

Sous l’influence lunaire, nous revivons notre vie depuis la vieillesse jusqu’à l’enfance et la naissance. Les désincarnés visitent alors tous les lieux où ils ont eu à faire. Ils revivent chaque scène de leur vie, disent et font la même chose qu’ils ont dite et faite, ressentent de la joie pour les bonnes œuvres et une profonde douleur morale pour les mauvaises.

Une fois terminé le travail rétrospectif, il est clair que nous avons une pleine conscience du résultat final de la vie qui vient de passer. C’est alors et alors seulement que tout être qui n’est pas définitivement perdu prend la décision de corriger ses erreurs et de payer ce qu’il doit. Seulement ceux qui sont complètement perdus ne répondent pas aux impacts terribles des mondes moléculaire et électronique. En réalité, ces êtres sont déjà tellement matérialisés que par le fait même, ils retournent au monde minéral. Celui-ci est l’Enfer chrétien, Ammit, le monstre égyptien qui dévore les morts avec ses gigantesques mâchoires de crocodile ; le dévoreur des cœurs, le vautour cosmique qui consomme les déchets ou dépouilles de l’humanité, c’est l’Averne romain, l’Avitchi hindou, etc.

Tous les plans de l’existence cosmique mentionnés par la Théosophie peuvent être parfaitement synthétisés en quatre régions : l’Enfer, la Terre, le Paradis, le Ciel. C’est-à-dire : le Monde minéral, le Monde cellulaire, le Monde moléculaire et le Monde électronique.

Le Jugement final est celui qui décide du sort des désincarnés. Une fois terminé le travail rétrospectif, nous devons nous présenter devant les tribunaux du karma. Devant ces tribunaux, nous devons répondre aux accusations et la sentence des juges est définitive. Réellement, il n’est pas exact d’affirmer que tous les êtres accèdent aux régions paradisiaques ou aux états de félicité céleste après le Jugement. En fait, seuls passent aux régions ineffables mentionnées par la Théosophie une très petite minorité d’êtres. Le Jugement final divise les désincarnés en trois groupes :

  1. Ceux qui se réincarnent immédiatement.
  2. Ceux qui accèdent aux états paradisiaques et célestes et ceux qui se réincarnent beaucoup plus tard.
  3. Ceux qui entrent dans le Règne minéral (l’Enfer).

Ce chapitre est tiré de Le Livre des Morts (1966) de Samael Aun Weor. Il est inclus dans les éditions de Au-delà de la Mort.

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