Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Transformation Radicale

Après avoir répondu lui-même à un grand nombre de lettres provenant de correspondants de plusieurs pays et continents, le Maître, mettant à exécution son projet de m’enseigner les exercices ou rites pour obtenir le rajeunissement du corps et la guérison de toute maladie, commença en ces termes :

« Il est nécessaire de savoir qu’il y a, dans le corps humain, dans l’organisme cellulaire, certains chakras qui concernent tout spécialement, de façon spécifique, la vitalité organique ; ce sont des genres de vortex par où pénètre le Prana, la vie dans notre organisme.

Le premier est situé dans la région occipitale.

Le second dans la région frontale.

Le troisième, c’est le laryngien situé dans la gorge.

Le quatrième, c’est l’hépatique.

Le cinquième, le prostatique.

Et il en existe deux autres, situés dans les genoux. Ce qui fait sept en tout.

Ces sept chakras sont fondamentaux, je le répète, pour la vitalité de l’organisme physique, c’est par eux qu’entre le Prana, la vie, dans le corps vital, ils constituent l’assise de toute la vie organique.

Le laryngien, par exemple, est en correspondance, en relation avec le prostatique ; c’est pour cela qu’il faut faire attention à la voix, à la parole.

Il faut éviter soigneusement les sons criards, ou la voix trop basse ; si nous observons attentivement la vie de beaucoup de vieillards décrépits, nous pourrons facilement constater qu’ils émettent un certain nombre de sons, disons, criards ; cela altère leur puissance sexuelle, ou même indique leur impuissance. De même, les sons trop graves, caverneux, altèrent aussi la puissance sexuelle. La voix de l’homme doit donc être maintenue dans la moyenne normale, et la voix de la femme ne doit pas être non plus ni trop basse ni trop criarde, car ceci altère la puissance sexuelle, à cause de l’étroite relation existant entre le larynx proprement dit et le centre sexuel.

On pourra argumenter que la femme n’a pas de prostate, et c’est vrai, mais elle a quand même le chakra prostatique, qui est en relation avec l’utérus et joue chez elle un rôle très important, aussi important que le chakra prostatique chez l’homme. Nous connaissons déjà l’importance de l’utérus chez la femme. Le chakra prostatique pourrait donc être appelé, lorsqu’il s’agit de la femme, le chakra utérin.

Après ce bref préambule, nous allons, pour le bien de nos frères gnostiques, raconter une histoire qui est d’une grande importance pour comprendre la portée exacte des exercices que nous donnerons.

Il y a de cela quelque temps vivait en Inde un colonel anglais retiré du service militaire actif ; il était âgé d’environ soixante-dix ans et il avait un jeune ami.

Ce colonel entendit parler d’une lamaserie, qui se trouvait au Tibet, où les gens rajeunissaient, où plusieurs entraient vieux et en ressortaient jeunes. Mais je te raconterai tout cela de façon précise un peu plus loin ; pour le moment, laisse-moi t’expliquer un peu la raison d’être de ces six rites qui rendent possible le retour à la jeunesse, ce que cherchait précisément le colonel anglais.

La première chose que nous devons faire c’est de chercher la santé, parce qu’un corps sain est prêt à tout, il supporte tout et il répond instantanément lorsqu’on exige de lui un travail matériel ou spirituel.

La première chose à faire, donc, c’est de bien prendre soin de notre corps et de le maintenir vigoureux durant toute notre vie ; on doit le garder en bonne condition, car que pourrait-on faire avec un corps malade ?

L’ésotériste, l’initié, ne peut se permettre d’être malade, il ne doit jamais être malade, les maladies, les problèmes épineux, les tourments, sont pour les personnes qui ne sont pas sur le chemin réel. Celui qui marche sur le sentier ne doit être ni décrépit ni malade, il n’y a pas de doute là-dessus.

Il existe, ainsi, une série très importante d’exercices ésotériques. Dans l’Ésotérisme, on a beaucoup parlé, par exemple, sur le Kundalini Yoga, sur le Viparita Karani Mudra, beaucoup de choses ont été dites sur les derviches dansants ou derviches tourneurs.

Au Pakistan, en Inde, etc., il y a des derviches qui connaissent et accomplissent des danses merveilleuses au moyen desquelles ils éveillent certains pouvoirs, développent certains chakras. Il est urgent de connaître tout cela, si l’on veut avoir un corps jeune et le garder jeune, si l’on veut développer ses chakras : nous allons donc voir cette série d’exercices.

Les jeunes n’apprécient pas la valeur de la jeunesse parce qu’ils sont jeunes, mais les vieillards, eux, apprécient cette richesse inestimable qu’est la jeunesse, cette jeunesse qu’ils n’ont plus ; cependant, avec ces six rites que nous allons donner à pratiquer, un vieillard peut rajeunir. Il est certain qu’avec ces rites une personne jeune pourra se maintenir jeune, et un vieillard pourra recouvrer la jeunesse.

Grâce à ces pratiques, n’importe quelle personne pourra se guérir de ses propres maux et maladies. Nous verrons, entre autres, le Mayurasana, la posture à genoux, la posture de la Table que nous pouvons observer dans certaines ruines sacrées, etc.

Il s’agit d’une synthèse d’exercices ésotériques qui se retrouvent en Inde, en Perse, au Pakistan, Turkestan, Yucatan, Mexico, etc.

J’ai vu sur le sujet un certain nombre d’ouvrages, mais aucun n’enseignait de façon suffisamment complète et équilibrée la manière exacte de procéder. Ainsi donc, ce que je vais t’enseigner est très important et tu devras le communiquer à tous les frères du Mouvement Gnostique.

D’abord, pour que les vieux redeviennent jeunes : des hommes de soixante-dix ans, par exemple, pourront se transformer en personnes qui ne paraîtront pas plus de trente-cinq ou quarante ans. On me demandera peut-être pourquoi je ne me suis pas occupé de cela pour moi-même : tout simplement parce que je n’étais pas intéressé à conserver mon corps physique ; mais à présent que je sais que je dois conserver ce corps pour un temps indéterminé afin de pouvoir initier l’Être du Verseau, il va de soi qu’il me faut pratiquer ces exercices.

Une fois, j’ai pris connaissance d’une publication qu’on m’avait envoyée de Costa Rica, laquelle expliquait ces rites, car ces rites ne sont pas le patrimoine exclusif de ceux-ci ou de ceux-là, il y a certaines lamaseries dans les Montagnes de l’Himalaya et ailleurs où l’on pratique ces rites, surtout dans une lamaserie qui a pour nom la Fontaine de Jouvence, mais bien entendu, je n’ai pas trouvé dans la publication tous les renseignements sur les nombreux exercices que l’on pratique là-bas.

J’ai recueilli des éléments d’information très pertinents dans cette même lamaserie que je connais très bien, et je connais aussi d’autres écoles en Inde qui ont ces renseignements, on n’a qu’à prendre la peine de parcourir un peu le Turkestan, la Perse, le Pakistan, etc., pour y apprendre ce qu’on a besoin de connaître sur les derviches dansants ou tourneurs, etc.

Il faut méditer sur ces rites, sur ce que symbolise, par exemple, être à genoux ; les enfants pratiquent inconsciemment certains exercices. Enfin, j’ai lu, dans cette publication qu’on m’avait envoyée, une histoire très intéressante. Je veux te raconter cette histoire du colonel anglais, pour que tu te fasses une idée très précise et complète sur les bienfaits que l’on peut retirer des exercices que je vais t’enseigner.

Dans cette revue dont j’ai parlé, on relatait l’histoire de ce colonel anglais de 70 ans, démobilisé là-bas en Inde ; il avait appris que quelque part au Tibet existait une lamaserie où les gens pouvaient rajeunir, et il invita un ami qu’il avait à l’accompagner.

Cet ami était jeune, et il ne fit pas grand cas des propos du vieillard, demandant pourquoi, dans quel but, lui qui était jeune, irait se mettre à la recherche d’un endroit où l’on peut rajeunir.

Le jour du départ du pauvre vieillard, son jeune ami, comme on peut s’en douter, s’amusa pas mal de voir ce petit vieux de 70 ans, bâton à la main, le crâne chauve, à part quelques rares cheveux blancs, très décrépit, partir en direction des Montagnes de l’Himalaya à la recherche de la jeunesse. Le jeune ami pensait : “Qu’il est drôle ce pauvre vieux, non content d’avoir vécu sa vie, il veut la revivre encore une autre fois.” Il le regarda s’en aller et il ne put s’empêcher de rire.

Quatre mois s’étaient écoulés, environ, lorsque le jeune ami reçut une lettre du vieux colonel, où celui-ci l’informait qu’il était déjà sur la piste de cette lamaserie appelée la Fontaine de Jouvence, ce qui, naturellement, fit bien rire le jeune homme, et les choses en restèrent là.

Chose certaine c’est que, quatre ans plus tard, il arriva quelque chose qui ne prêtait plus à rire. Quelqu’un se présenta chez le jeune homme, frappa à sa porte, celui-ci alla ouvrir : “Que désirez-vous ?” Le nouvel arrivé, qui paraissait avoir entre 35 et 40 ans, dit : “Je suis le colonel un tel.”

“Ah ! bon, dit le jeune homme, vous êtes le fils du colonel qui est parti quelque part dans les montagnes de l’Himalaya ?”

“Non ! Non ! lui répondit l’homme, je suis le colonel lui-même.”

“Mais ce n’est pas possible, voyons, je connais personnellement le colonel, c’est mon ami et c’est un vieil homme, et vous, vous n’êtes pas vieux.”

“Je le répète, je suis le colonel, je vous ai écrit une lettre, quatre mois après mon départ, vous annonçant que j’avais fini par trouver la piste de la lamaserie.”

Il montra ses papiers au jeune homme qui n’en crut pas ses yeux.

Le plus curieux est que le colonel s’était rendu dans les Montagnes de l’Himalaya, où il avait déniché la lamaserie qui portait le nom de “la Fontaine de Jouvence”, et il y avait rencontré beaucoup de jeunes gens avec lesquels il s’était lié d’amitié. Il n’y avait là aucun vieillard, tous étaient jeunes, le seul vieillard c’était lui, les autres étaient des personnes de 30, 35 ou 40 ans. Mais plus tard, dans les entretiens amicaux qu’il eut avec plusieurs, il découvrit que tous avaient plus de cent ans, c’est-à-dire qu’ils étaient tous plus âgés que lui, mais aucun n’avait l’apparence d’un vieillard.

Le colonel en fut, évidemment, tout abasourdi, et sans tarder il se soumit à la discipline ésotérique de la lamaserie et réussit à reconquérir la jeunesse. Ce récit, je l’ai pris dans cette publication qu’on m’a envoyée, mais je connais personnellement cette lamaserie, j’y suis allé, c’est un édifice assez grand, avec de grandes cours pavées, dans l’une travaillent les hommes, et dans une autre cour travaillent les femmes initiées.

Il y a, dans cette lamaserie, non seulement des femmes tibétaines initiées, mais aussi des anglaises, des françaises, des allemandes et des femmes d’autres pays d’Europe. Je connais depuis les temps anciens tous les exercices qui sont enseignés là-bas.

J’ai appris des Mahométans les mouvements tourbillonnants qu’exécutent, comme je l’ai déjà dit, les derviches tourneurs, et qui constituent une partie des aspects ésotériques de la religion musulmane.

Quant à la position à genoux, c’est celle de la mystique ésotérique, qui y a joint des mouvements techniques spéciaux. La posture de la Table se retrouve au Yucatan. La position que certains appellent la posture du “petit lézard”, qui est un exercice pour faire partir la “bedaine”, peut être retrouvée dans des documents d’origine hindoue, dans le Kundalini Yoga, on l’appelle tout simplement Mayurasana.

La position couchée sur le dos avec les jambes en l’air est largement répandue, elle est connue partout sous le nom de Viparita Karani Mudra ; nous la retrouvons dans plusieurs textes sacrés. Et il y a enfin le fameux Vajroli Mudra qui sert pour la transmutation sexuelle des célibataires, tout en étant aussi d’une grande utilité pour ceux qui travaillent dans le Sahaja Maïthuna.

Cette série d’exercices n’est donc pas la propriété exclusive d’une seule personne ; on a écrit, comme je l’ai dit, beaucoup d’ouvrages sur cela, mais rares sont ceux qui connaissent la partie ésotérique derrière ces exercices.

Je connais bien cet aspect ésotérique, non seulement par ce qu’en a dit la publication de Costa Rica ou beaucoup d’autres que j’ai parcourues et qui parlaient de ces exercices, mais depuis très longtemps, je le connais pratiquement depuis la Lémurie, car j’ai pratiqué intensément, par exemple, le Viparita Karani Mudra lorsque je fus réincarné dans le continent de la Lémurie ou Mu, et je sais depuis lors qu’il a une grande importance.

Je vais à présent t’enseigner la partie pratique ; tu pourras ensuite enseigner aux frères du Mouvement Gnostique tout ce que tu auras appris ici, au Siège Patriarcal du Mouvement à Mexico, et je serais très heureux si tous apprenaient les six rites que je vais t’enseigner, car ce sont indubitablement six rites, il ne s’agit pas, dans ce que je vais t’enseigner, d’une simple culture physique, non.

Les lamas qui travaillent dans cette lamaserie appelée la Fontaine de Jouvence pratiquent ces rites en les associant étroitement avec la prière. Ils effectuent ces rites sur un petit tapis, assez grand pour qu’ils puissent y exécuter leurs exercices, s’agenouiller, s’asseoir, s’allonger, etc., et à chaque position ou Sadhana, ils joignent la méditation, la prière, c’est-à-dire qu’à chaque changement de position correspond une intensification de la concentration et de l’ardeur mystique.

La Divine Mère Kundalini est l’objet central de toute Sadhana : lorsqu’on effectue ces pratiques et qu’on est dans un état de parfaite concentration, qu’on est en prière, on doit implorer, supplier la Divine Mère de combler notre besoin le plus pressant ; par son intermédiaire on peut prier le Logos, elle intercède auprès du Logos, elle demande, supplie, elle a un grand pouvoir.

On la supplie, elle, la Divine Mère, d’intercéder pour nous auprès du Troisième Logos, de supplier le Logos qu’il nous accorde la guérison, l’éveil de la Conscience, l’éveil de tel ou tel chakra, etc. Chaque position est différente et implique une intensification de la supplique, de la demande, de la prière ; dans ces pratiques de méditation, de concentration et de supplication, on demande à sa Divine Mère Kundalini qu’elle invoque pour notre propre compte son divin époux, le divin Troisième Logos, le très sacré Esprit-Saint, car, comme nous le savons, l’époux de la Divine Mère est l’Esprit-Saint.

Il faut donc prier et supplier intensément notre Mère Divine pour qu’elle supplie et prie son divin époux de nous guérir, de nous soulager de n’importe quelle maladie ou infirmité qui nous afflige ; elle, alors, se concentrera sur le Logos, son époux, l’Archihiérophante ou Archimage, comme on l’appelle, pour qu’il vienne guérir tel ou tel organe malade qui nous empêche de donner le rendement.

À ce moment-là, on doit s’identifier avec le Logos, avec l’Esprit-Saint et, de façon terrible, impérieuse, ordonner à l’organe malade de guérir en disant, Guéri, Guéri, Guéri, Travaille, Travaille, Travaille. On parlera à cet organe avec une grande foi, avec énergie, avec ferveur, et l’organe devra forcément guérir.

Il faut se concentrer résolument sur chaque cellule de l’organe qui est malade, sur chaque molécule, chaque atome, chaque électron de cet organe, en leur donnant l’ordre de travailler, de guérir, et on sera profondément concentré sur le Logos, parfaitement identifié avec le Saint-Esprit, au moment où l’on effectuera la guérison, où l’on soignera l’organe malade : si l’on fait ainsi, cet organe guérira, il n’y a pas de doute là-dessus.

Ainsi donc, nous recommandons à chacun d’apprendre à se guérir lui-même. Grâce à la force de l’Esprit-Saint, on peut arriver à se guérir soi-même, à soigner n’importe quelle maladie. C’est très triste, très pénible d’être malade, de vivre malade, et celui qui marche sur le sentier, je le répète, n’a pas de raison d’être malade.

Grâce à ces exercices, donc, d’une part on guérit l’organisme, et d’autre part on développe les chakras. Il y a des chakras extrêmement importants, celui de la région occipitale, par exemple, qui est une porte par où les forces entrent dans l’organisme, ou le chakra frontal qui est une autre porte par où les forces vitales pénètrent dans l’organisme, lorsque l’on développe ces chakras.

Le laryngien est, comme je te l’ai déjà dit, en relation intime avec le chakra prostatique qui est le chakra du sexe et que l’on retrouve aussi bien chez l’homme que chez la femme ; les deux chakras, le prostatique comme le laryngien, sont importants pour la santé de l’organisme. Il y a aussi l’hépatique, tu sais que le foie est un véritable laboratoire, on doit donc développer ce chakra, parce que quand le foie travaille bien, tout l’organisme marche bien.

N’oublions pas les chakras des genoux, il y en a deux, un dans chaque genou, ils sont vitaux pour le corps humain, ces vortex de force doivent tourner intensément pour que la vie, le Prana, la santé, entrent dans le corps physique. »

Premier Exercice

« L’étudiant se placera debout, les bras ouverts en croix de chaque côté, puis il commencera à tourner sur lui-même de gauche à droite, c’est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une montre. En effectuant cet exercice avec une certaine intensité, et après quelque temps de pratique, il n’y a pas de doute que les chakras aussi tourneront. »

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« Nous pouvons imaginer que nous sommes debout au centre d’une horloge et que nous tournons dans le même sens que les aiguilles de l’horloge, jusqu’à ce que nous ayons complété douze tours. Il va sans dire que certains devront commencer par quelques tours, jusqu’à ce qu’un jour ils puissent faire les douze tours. En tournant, on gardera les yeux ouverts et, quand on aura fini les douze tours, on fermera les yeux pour ne pas tomber, car on se sentira un peu étourdi.

Le disciple restera immobile, les yeux fermés, jusqu’à ce que la sensation d’étourdissement ait disparu, pendant quoi il continuera de prier, d’implorer la Mère Divine qu’elle supplie son époux divin de lui accorder la guérison de tel organe malade ; le disciple suppliera intensément la Mère Divine d’intercéder pour lui auprès du Logos, puis il s’identifiera complètement avec le Logos pour guérir l’organe.

Il faut tourner de gauche à droite, car chez les médiums de la magie noire et du spiritisme, les chakras tournent de droite à gauche, de façon négative, ce qui pourrait nous être préjudiciable. Nous ne sommes pas des médiums, ni rien du style, nous devons développer nos chakras de façon positive. L’exercice que je suis en train de t’enseigner est merveilleux car il permet le développement des chakras et la guérison des maladies. Cet exercice et les autres que je vais te montrer se complètent mutuellement. »

Lorsque je fus prêt le Maître me dit :

« Tu vas toi-même exécuter cet exercice de façon pratique. Concentre-toi sur ta Mère Divine Kundalini, les pieds joints fermement, de façon militaire, les bras ouverts de chaque côté de ton corps. Commence maintenant à tourner de gauche à droite en demandant intensément ce que tu désires le plus, d’abord et avant tout la guérison d’un organe malade, ensuite, que tes chakras tournent. Il n’y a pas de doute que si tu tournes de gauche à droite, dans le sens des aiguilles d’une montre vue de face, les chakras tourneront positivement. Tu tournes et tournes au rythme qui te convient. Le nombre de tours demandé, c’est douze, mais si tu veux continuer et en faire des centaines, c’est l’affaire de chacun, n’est-ce pas ?

Pendant que tu effectues ces tours, tu dois te concentrer sur ta Divine Mère Kundalini, lui demander d’appeler l’Esprit-Saint, de supplier le Logos qu’il te soigne et te guérisse ; il faut en outre ouvrir l’organe malade en lui disant : Sésame ouvre-toi, Sésame ouvre-toi, Sésame ouvre-toi. C’est un mantra qui figure dans les Mille et une nuits, mais les gens croient qu’il ne s’agit que d’un ravissant livre de contes et ne prêtent aucune attention à ce mantra. Cependant, c’est un véritable mantra. Tu commandes à l’organe : Sésame, ouvre-toi, pour que la force vitale curative entre en toi ; alors, la force de l’Esprit-Saint pénètre dans l’organe, la force du Troisième Logos guérit l’organe, mais il faut accomplir tout cela avec beaucoup, beaucoup de foi. »

Deuxième Exercice

« Quand tu as fini de tourner et que tu ne te sens plus étourdi, tu ouvres les yeux et tu t’allonges sur le sol en décubitus dorsal, c’est-à-dire sur le dos, les pieds joints, les jambes droites, les bras ouverts en croix de chaque côté du corps, paumes vers le haut. »

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« Tu dois à présent intensifier la concentration, intensifier la méditation sur la Divine Mère Kundalini, en lui demandant, en la suppliant qu’elle guérisse l’organe malade sur lequel tu veux qu’elle travaille. Ceux qui ne demandent pas la guérison peuvent implorer leur Mère Divine pour n’importe quel autre besoin immédiat : par exemple, pour qu’elle élimine tel ou tel Moi, tel ou tel défaut psychologique préalablement compris, ou pour qu’elle développe quelque pouvoir psychique, etc. On a le droit de demander, c’est à ça que servent ces exercices.

Étendu par terre sur le dos, on supplie et on intensifie sa prière, sa supplique, pleinement identifié avec le Troisième Logos. »

Troisième Exercice

« Tu es toujours couché par terre, tu as formulé ta supplication, maintenant lève tes jambes jusqu’à ce qu’elles soient dressées verticalement. Il n’est plus nécessaire que tu aies les bras en croix, tu peux t’aider à soutenir tes jambes avec tes mains en les saisissant par les jarrets (le creux des genoux). Tu t’efforceras de maintenir tes jambes le plus verticalement possible, mais sans lever les fesses du sol et en gardant la taille collée au plancher. »

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« Cette posture est appelée, en Orient, le Viparita Karani Mudra. Dans cette position, le sang afflue à la tête, se précipite vers le crâne pour faire travailler certaines régions déterminées du cerveau, pour fortifier les sens, renforcer la vue, car il est indispensable d’avoir une bonne vue, renforcer l’odorat, l’ouïe, le goût, etc.

Tu resteras un moment dans cette position, et pendant ce temps tu intensifieras ta prière à la Divine Mère Kundalini, en la suppliant, en l’implorant de t’aider à obtenir de son divin époux le bienfait dont tu as besoin, la guérison, l’éveil d’une faculté, la désintégration d’un défaut, etc.

Bon, cela suffit pour aujourd’hui, tu as fait l’exercice, tu as supplié la Mère Divine qu’elle t’amène le Troisième Logos et tu t’es pleinement identifié avec lui pour qu’il te guérisse ou t’accorde tel ou tel pouvoir, etc. »

Quatrième Exercice

Ce jour-là, le Maître a interrompu à cet endroit son enseignement, car il voulait que les exercices qu’il m’avait montrés se gravent très bien dans ma mémoire.

Le jour suivant, après le petit déjeuner, nous sommes sortis pour la promenade habituelle dans le Parc de la Colonie, et nous avons parcouru les allées comme à l’accoutumée et tout en marchant, le Maître m’a donné beaucoup d’enseignements de bouche à oreille, puis nous sommes retournés à la maison, j’avais hâte de continuer l’apprentissage des six rites pour rajeunir et guérir nos maladies.

« Nous allons maintenant poursuivre nos explications, dit le Maître, afin que tu puisses enseigner à tous les frères du Mouvement Gnostique, de façon correcte et précise, pour que tous les connaissent à fond, les six rites grâce auxquels les personnes âgées peuvent recouvrer leur jeunesse, et les personnes jeunes rester jeunes pour un temps indéfini.

Ces exercices servent aussi à éveiller les chakras, comme je te l’ai déjà dit, ainsi l’Arhat gnostique pourra s’introduire sur le chemin de l’éveil de la Conscience. Mais avant toutes choses nous devons aller à la partie pratique, tu connais maintenant la Danse des Derviches, le Viparita Karani Mudra et d’autres positions. Rappelle-toi qu’il faut ouvrir l’organe malade avec l’imagination et la volonté en lui ordonnant impérieusement : Sésame ouvre-toi, Sésame ouvre-toi, Sésame ouvre-toi.

Je t’ai également expliqué que dans chaque exercice nous devons adresser une supplique à la Mère Divine, pour qu’elle prie l’Esprit-Saint, dans sa langue sacrée, de venir à nous et de guérir telle ou telle maladie, ou de nous accorder quelqu’autre bienfait, suivant nos besoins du moment : éveiller un pouvoir ou désintégrer un défaut, etc.

Comme je te l’ai dit aussi, ces exercices ne sont pas des exercices purement physiques mais constituent six formes de la prière, c’est une méthode différente pour guérir et rajeunir au moyen de la prière. Les lamas pratiquent ces six rites sur le tapis de prière. Ce peut être une natte ou un tapis ou comme vous voulez l’appeler, il y a tant de mots et chaque pays a plusieurs mots pour décrire un même objet ou chose ; c’est certain qu’on doive utiliser différents mots pour que les gens comprennent.

Il va sans dire que l’on devra s’accoutumer peu à peu à ces exercices, s’y familiariser lentement et avec beaucoup de patience, jusqu’au jour où l’on exécutera ces exercices avec facilité. On n’y arrivera pas du premier coup, non, il faut habituer l’organisme lentement, et l’exercice s’améliorera peu à peu, de jour en jour, jusqu’à ce que nous le fassions correctement. En ce qui concerne cette acclimatation du corps, ce sera pour certains une question de jours, pour d’autres, de semaines, de mois, voire même d’années.

Ces exercices ne sont pas destinés à des gens de tel ou tel pays en particulier, ils sont pour tous les citoyens gnostiques du monde. C’est absurde toute cette histoire de nation et de patriotisme, ma patrie et sa patrie sont une seule et même patrie. Les hommes ont divisé la Terre en lots qu’ils ont clôturés, entourés de frontières, et dans chaque morceau de territoire ils ont planté un drapeau, élevé des statues à leurs héros, constitué des hordes sauvages armées jusqu’aux dents, etc., c’est cela qu’ils appellent la patrie.

Il est très triste de voir la Terre ainsi morcelée ; un jour viendra où tout devra changer sur Terre, mais malheureusement, le changement sur cette planète ne se fera pas facilement. La planète ne deviendra une seule grande patrie qu’après le cataclysme qui s’en vient, mais revenons à nos exercices.

Maintenant, tu te mets à genoux sur le sol, face à l’est, dans la direction du soleil levant, tu inclines un peu la tête en avant, à peine, et tu effectueras trois Pranayamas (exercices de respiration) : bouchant la narine gauche avec l’index de la main droite, tu inhales par la narine droite, lentement, profondément, puis tu bouches les deux narines avec l’index et le pouce et tu retiens ta respiration pendant quelques secondes. Maintenant, tu débouches la narine gauche seulement et tu exhales lentement tout l’air de tes poumons, après quoi tu inhales par cette même narine en gardant le pouce sur la narine droite. Tu presses alors sur les deux fosses nasales, à l’aide de l’index et du pouce, tu retiens l’air, puis tu expires par la narine droite, et ainsi de suite, en alternant, jusqu’à ce que tu aies complété trois inhalations et trois exhalations pour chaque narine, ce qui équivaut à trois Pranayamas, compris ? »

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« Rappelle-toi qu’on ne doit utiliser que les deux doigts et rien de plus, l’index et le pouce de la main droite, exclusivement ; on obture une narine avec un doigt, pendant qu’on inspire par l’autre, on ferme les deux narines, puis on débouche l’autre narine et l’on exhale par celle-ci, etc., c’est un petit jeu très simple qui consiste à ouvrir et fermer alternativement les deux narines et à inspirer par l’une tandis que l’autre est bouchée, etc.

Après cet exercice, tu baisses la tête et tu entres en prière, invoquant la Divine Mère Kundalini Shakti, suppliant Devi Kundalini de t’accorder ce dont tu as besoin, etc. »

Cinquième Exercice

« À présent, toujours à genoux, incline ton corps vers l’arrière ; tes bras restent le long du corps. Penche bien ton corps en arrière, autant que tu peux. Tu demeures dans cette position quelques secondes, en priant, implorant, suppliant la Bienheureuse Mère Kundalini d’intercéder pour toi auprès du Troisième Logos afin qu’il t’accorde la faveur que tu veux obtenir, soit la guérison ou n’importe quel autre bienfait. »

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« Cet exercice est plutôt court, à cause de l’effort qu’il exige, c’est très forçant, mais c’est un excellent exercice pour rendre au corps son agilité et brûler les toxines. Pour en retirer le maximum, nous devrons le faire le mieux que nous pouvons. »

Sixième Exercice

« Rappelle-toi toujours que dans chaque exercice, il est nécessaire de prier et supplier intensément, avec ardeur et ferveur, jusqu’à pleurer même, s’il le faut, afin qu’elle, ta Mère Divine, appelle le Troisième Logos pour qu’il guérisse l’organe qui est malade. Souviens-toi qu’elle est la médiatrice, qu’elle est celle qui peut invoquer le Logos, lequel est son époux divin, le Très Haut Esprit-Saint, Shiva, comme on l’appelle en Inde, l’Archihiérophante, l’Archimagicien, le Premier-Né de la création, le Cygne au plumage éclatant, la blanche Colombe, l’Immortel Hiram-Abif, le Maître secret, que nous avons tous commis la faute d’assassiner, jadis, nous l’avons assassiné lorsque nous avons commis le péché originel ; c’est pourquoi nous devons le ressusciter d’entre les morts et nous exclamer, de toutes les forces de notre cœur : Le Roi est mort, vive le Roi !

Tu procéderas maintenant de la manière suivante : tu t’assois par terre, les jambes allongées droites, talons joints et les pieds ouverts en forme d’éventail, tes mains sont posées à plat sur le sol, derrière toi, et tu inclines un peu le tronc vers l’arrière en t’appuyant sur tes mains. Ta tête reste droite et immobile. Dans cette position, tu adresses à nouveau ta demande, ta supplique, avec beaucoup de foi et une grande dévotion, à la Mère Divine. »

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Septième Exercice

« Pour faire suite à cet exercice, il te suffira de plier tes jambes, en posant la plante des pieds sur le plancher, puis de lever le bassin en l’air, jusqu’à prendre la posture de la Table, les cuisses, le tronc et la tête formant une seule ligne horizontale. »

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« Le visage doit regarder vers le haut, vers le plafond. Le corps restera appuyé sur les mains et les pieds, formant une table humaine, comme le montre l’illustration.

Dans cette position, tu dois intensifier ta prière et ta supplication à la Sainte-Mère Devi Kundalini, en l’implorant d’invoquer son Époux Divin, le Très Sacré Esprit-Saint, pour qu’il vienne et t’accorde la guérison que tu veux obtenir, je te l’ai déjà expliqué plusieurs fois, mais il est indispensable que tu ne l’oublies pas afin que l’exercice soit complet, car il ne s’agit pas d’une chose purement et simplement physique, c’est quelque chose de différent, équilibré, d’accord ? »

Huitième Exercice

« Voyons maintenant le Mayurasana. Les deux premières syllabes, Mayu, évoquent le mois de Mai (espagnol Mayo), mais on dit mayué au lieu de mayo et on ajoute rasana : Mayurasana. Le mot Asana signifie posture sacrée. Je vais le faire pour que tu voies comment est le Mayurasana.

Mais avant, il est nécessaire que tu fasses un nouvel exercice de Pranayama. Tu effectues donc un Pranayama complet comme dans l’exercice 4, et après l’exercice des trois pranayamas, alors tu te places à la façon d’un petit lézard, c’est pour cela que cette position est appelée la posture du Lézard.

Il y a beaucoup de gens qui pratiquent la posture du Lézard, précisément pour en finir avec leur gros ventre, avec ce que nous appelons la bedaine, c’est-à-dire, avec leur abdomen rebondi, plein de graisse, horriblement gonflé ».

Le Maître se plaça lui-même dans la posture du petit lézard pour m’enseigner de façon pratique l’exercice, afin que je l’apprenne exactement, sans aucune erreur possible. À mesure qu’il exécutait l’exercice, il m’expliquait minutieusement tous les aspects et détails de cet Asana :

« Les paumes des mains sont posées à plat par terre, le corps soutenu par les bras tendus à la manière du petit lézard, on est appuyé sur la pointe des pieds avec les jambes tendues rectilignes. La tête se trouve dans le prolongement du corps, formant une ligne bien droite avec la nuque, le dos, le bassin, les jambes jusqu’aux talons, ce qui rappelle l’allure du lézard. »

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« Comme tu le vois, j’ai maintenant le visage face à l’avant. En exécutant le deuxième mouvement, je baisse la tête plus bas que la poitrine autant que je le peux et je répète ce mouvement, vers le bas, vers le haut, vers le bas, vers le haut, etc. »

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« Ici je supplie ma Divine Mère Kundalini de mettre en activité tous mes chakras. Maintenant tu vas faire l’exercice pour voir si tu as appris à l’exécuter. »

Je pris la place du Maître sur le tapis et je commençai à exécuter l’exercice du petit Lézard ou, ce qui est le même, la position du Mayurasana. Je plaçai les paumes de mes mains sur le tapis au sol, puis j’étirai mes jambes vers l’arrière, appuyé sur la pointe des pieds et les mains soutenant le corps parfaitement droit et avec le visage tourné face à l’avant.

Puis en baissant les jambes et les genoux sans bouger les mains ni les pieds de leur position initiale, je suis revenu à la position de l’exercice huit, puis à la position de la figure neuf, c’est-à-dire vers le haut, vers le bas, vers le haut, vers le bas, etc.

Pendant que je faisais l’exercice, le Maître me dit :

« Maintenant termine l’exécution de l’exercice et je vais t’enseigner le suivant… À partir de cette même position, comme tu as la tête rentrée sous la poitrine parce que tu fais l’exercice du Lézard… avec la tête rentrée vers le bas, maintenant, comme tu es, sans bouger les mains, tu fais quelques pas courts vers l’avant, jusqu’à ce que tu formes une arche humaine. »

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« Là, à quatre pattes comme le cheval, la tête rentrée sous la poitrine formant une arche humaine parfaite, tu peux ou tu dois entrer en prière, implorant, suppliant, comme je te l’ai déjà enseigné, la Mère Divine, pour qu’elle comble tes besoins les plus pressants. Nous pouvons endurer sans nous plaindre parce que nous devons former une forme d’arche humaine.

Maintenant, après être resté un moment là, en position de prière, tu fléchis un peu les genoux pour abaisser le corps, tu redresses lentement le corps et tu te lèves debout pour terminer l’exercice.

Rappelle-toi que cette posture de l’arche humaine que nous venons de faire, fait affluer le sang à la tête, de sorte que le cerveau et les lymphes du crâne sont très bien irrigués.

Cette série de mouvements est très efficace pour éliminer la panse ou la bedaine. Je ne sais pas pourquoi les gens tiennent tant à leur ventre volumineux : c’est la courbe du bonheur, dit-on. Jamais on ne devrait avoir ces gros ventres gonflés de graisse. Avec cet exercice que nous avons détaillé, adieu la bedaine, compris ?

Comme tu le vois, il s’agit bel et bien de six rites, de six formes de la prière, et non d’exercices purement physiques : en fait, grâce à ces six rites, nous gardons un parfait équilibre entre le physique et le spirituel. Au Tibet, lorsqu’ils travaillent avec ces rites, les lamas étendent leur petit tapis et ils travaillent sur ce tapis de la prière, lequel est juste assez grand pour une personne.

Il n’y a aucune objection à ce que l’on exécute ces exercices n’importe où, même si l’on n’a pas de petit tapis ou de natte. L’important est de faire la pratique à l’endroit où nous sommes et du mieux que nous pouvons. Tu vas répéter maintenant toute la série d’exercices pour voir si tu les as bien appris. »

Je pris place au milieu de la pièce et j’entrepris d’exécuter toute la série d’exercices, tout en adressant à ma Divine Mère d’intenses prières, comme le Maître l’avait répété maintes et maintes fois. Après avoir réalisé le dernier exercice, où le corps forme une voûte humaine, je me relevai lentement.

« Très bien, me dit le Maître, tu as bien appris ces exercices, je vais maintenant t’enseigner une modalité spéciale du Viparita Karani Mudra pour rajeunir le corps, tu t’allonges sur le plancher en décubitus dorsal et tu dresses tes jambes verticalement de telle sorte qu’elles soient appuyées sur un mur ; pour cet exercice, tu dois te placer tout près du mur, comme ceci. »

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Le Maître s’allongea sur le sol, près d’un mur, il leva les jambes verticalement et les appuya contre le mur. Il était couché sur le dos sans oreiller sous la tête, les mains et les bras sur le plancher parallèlement au corps, puis il me dit :

« Cet exercice est employé pour un grand travail que seul le Très Haut Esprit-Saint peut réaliser à l’intérieur de notre organisme. Nous avons dans notre cerveau une lune qui fait de nous les êtres les plus lunaires du monde, nos actes sont négatifs et lunaires à cause de cette lune qui est dans notre cerveau.

Par contre, nous avons, dans la région du nombril, un soleil merveilleux ; depuis que nous sommes sortis du paradis, il y a eu une permutation en nous du soleil et de la lune, le soleil lumineux du cerveau est passé au nombril et la lune froide est allée au cerveau.

Alors, cet aspect étant connu, lorsque nous sommes dans cette position, nous devons prier l’Esprit-Saint d’opérer en nous le transfert, d’enlever la lune de notre cerveau et de l’envoyer dans la région du nombril et, en retour, de retirer de notre nombril ce soleil lumineux et de l’amener dans notre cerveau.

Il va sans dire qu’il est de notre devoir humain d’accomplir de façon incessante, persévérante, constante, le Viparita Karani Mudra, de prier, supplier, implorer le Saint-Esprit qu’il nous accorde la grâce d’effectuer en nous cet échange, de déplacer au nombril la lune qui se trouve dans notre cerveau et de conduire jusqu’à notre cerveau le soleil que nous avons dans la région ombilicale.

C’est un travail que seul le Troisième Logos peut accomplir et la position exacte qui est nécessaire pour ce travail comme tu m’as vu faire, est comme je suis placé ici ; dans cette posture, on doit se concentrer profondément sur le Troisième Logos, l’implorer et le supplier de venir à nous et d’opérer cette transplantation de la lune au nombril et du soleil au cerveau.

Ce Viparita Karani Mudra est un rite réellement merveilleux pour obtenir le rajeunissement du corps physique ; il est primordial et indispensable de reconquérir la jeunesse, le corps de l’Initié qui marche sur le “Sentier du fil du Rasoir” doit rester jeune et vigoureux.

Celui qui réussit à faire cet exercice durant trois heures d’affilée, celui-là vaincra la mort et reconquerra inévitablement la jeunesse, mais il va de soi que nous devrons commencer par cinq minutes tout au plus, puis nous augmenterons graduellement, lentement, avec patience, en ajoutant une minute chaque jour.

Ceux qui désirent ardemment rajeunir leur corps et se guérir de toute maladie, devront utiliser la recette merveilleuse que nous leur donnons ici, pratiquer le Viparita Karani Mudra.

Installé dans cette position, tu dois demander au Troisième Logos qu’il rajeunisse ton organisme physique et te guérisse de telle ou telle maladie ou infirmité, qu’il change tes vieilles cellules pour des cellules neuves, etc. Tu commenceras par demeurer cinq minutes dans cette position, puis tu augmenteras chaque jour d’une minute, tu augmenteras très progressivement le temps où tu resteras dans cette posture, jusqu’à atteindre la durée maximale de trois heures, il est indubitable que pour arriver à rester trois heures dans cette position, il faudra beaucoup de temps, peut-être même plusieurs années de pratique constante, mais ces années de perpétuel sacrifice signifient vaincre la mort. C’est le fameux Viparita Karani Mudra.

Maintenant je vais t’enseigner quelque chose d’un très grand intérêt pour tout étudiant gnostique et tu l’enseigneras à ton tour dans tous les pays où tu iras en mission. Ainsi donc, tu dois porter la plus grande attention. »

Vajroli Mudra

(Transmutation pour les Célibataires)

« Nous allons traiter du sixième rite qui est en relation avec le Vajroli Mudra : il s’agit de la transmutation sexuelle ; l’énergie sexuelle est le type d’énergie le plus fin que puisse fabriquer l’organisme, c’est la force la plus subtile avec laquelle puisse travailler le corps.

Le véhicule humain a des canaux très fins par où circule l’énergie, et si cette énergie vient à sortir de ces canaux, à faire irruption dans d’autres canaux, alors c’est la catastrophe.

L’énergie sexuelle est une force explosive merveilleuse que nous devons apprendre à manier et diriger sciemment si vraiment nous voulons l’Autoréalisation intime de l’Être.

Le Vajroli Mudra est destiné tout spécialement aux célibataires, bien qu’il puisse aussi, indubitablement, être utile aux gens mariés ; nous pourrions dire, plus précisément, que les célibataires disposent, avec le Vajroli Mudra, d’une méthode fondamentale, d’un système spécifique pour se maintenir en état de Brahmacharya, c’est-à-dire de chasteté.

Ceux qui n’ont pas de femme, ou les femmes qui n’ont pas de mari, doivent se conformer à l’état de Brahmacharya, sans faillir, jusqu’au jour où les hommes auront leur prêtresse et les femmes leur mari.

Beaucoup de célibataires voudraient accomplir l’union sexuelle ici et là avec différentes femmes ; c’est de la fornication, c’est défendu aux aspirants à l’Adeptat.

L’individu qui aspire vraiment à atteindre l’Adeptat ne peut s’unir avec plusieurs femmes, parce qu’alors il viole la Loi, il va à l’encontre du sixième Commandement de la Loi de Dieu.

Le célibataire doit se maintenir avec fermeté dans le Brahmacharya jusqu’à ce qu’il ait une épouse, il doit pratiquer rigoureusement le Brahmacharya, ce qui n’est pas possible si l’on ne sait pas transmuter son énergie sexuelle.

Celui qui veut apprendre à transmuter doit connaître parfaitement le Vajroli Mudra, sinon il ne sait pas, il ne connaît pas, il ne possède pas la science de la transmutation.

Le Vajroli Mudra, entre autres avantages, permet au célibataire, même s’il est seul, de conserver sa puissance sexuelle, de ne pas perdre sa virilité ; normalement, un organe non utilisé s’atrophie, si l’on cesse de se servir de notre main elle s’atrophie, si l’on cesse d’utiliser l’un de nos pieds, il ne sera plus en mesure de fonctionner ; de la même façon, si l’on cesse de faire usage de nos organes créateurs, ils s’atrophieront tout simplement et l’homme deviendra impuissant et alors il marchera mal sur la Voie.

Mais avec le Vajroli Mudra on peut conserver sa puissance sexuelle pendant toute sa vie. Je ne veux pas dire, et je tiens à le préciser, qu’avec le Vajroli Mudra un individu va créer ses corps existentiels de l’Être, non, jamais je ne ferais ce genre d’affirmations, et je ne prétends pas, non plus, qu’avec cela on va parvenir à l’Autoréalisation intime de l’Être, non !

Celui qui veut s’autoréaliser devra travailler dans la Forge des Cyclopes, c’est certain. Il se produit qu’avec le Vajroli Mudra on travaille avec une seule force, dans le cas de l’homme avec la force masculine et rien d’autre, et dans le cas de la femme, avec la force féminine, sans plus.

Pour créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, il faut quelque chose de plus, il faut travailler avec les trois forces de la Nature et du Cosmos, premièrement, la force masculine, deuxièmement, la force féminine qui est dans la femme et troisièmement, la force neutre qui concilie les deux autres.

Comme je te l’ai dit déjà en d’autres occasions, la force masculine est la Sainte-Affirmation, la féminine est la Sainte-Négation et la force neutre est la Sainte-Conciliation. Il est indubitable que pour qu’il y ait création, les trois forces sont nécessaires : voilà pourquoi le Maïthuna est indispensable pour pouvoir créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être.

Les gens communs et ordinaires ne possèdent pas les corps Astral, mental ou causal ; ces corps doivent être créés et ils peuvent être créés seulement au moyen du Maïthuna ou du Sahaja Maïthuna, c’est-à-dire de la Magie Sexuelle. Cependant, le Vajroli Mudra sert, je le répète, aux hommes qui n’ont pas de femme, aux femmes qui n’ont pas d’homme, de même qu’aux couples qui travaillent avec le Sahaja Maïthuna, car il les aide tous à sublimer et transmuter leur énergie sexuelle.

Le Vajroli Mudra est donc très utile aux célibataires des deux sexes et aux gens mariés. Bon, après cette explication, je vais maintenant donner la technique du Vajroli Mudra.

Tout d’abord je me mets debout, bien droit, les talons joints, et je place mes mains sur mes hanches. »

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« Puis je pose mes mains à plat sur mon ventre, de chaque côté du nombril, et je les fais glisser lentement vers le bas, le long de mes cuisses, en me penchant vers l’avant, comme pour faire une profonde révérence, jusqu’à rejoindre mes genoux. En abaissant mes mains et en m’inclinant lentement, sans plier les jambes, j’expire à fond, afin de vider mes poumons de tout l’air qu’ils contiennent, de telle sorte qu’au moment où mes mains peuvent saisir mes genoux, je n’ai plus d’air dans les poumons. »

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« Ensuite, je relève lentement mon corps, je me redresse peu à peu, sans bouger les pieds, les talons toujours collés, je fais remonter mes mains le long de mes cuisses et je les remets sur mes hanches, au moment où mon corps se trouve à nouveau bien droit ; dans cette position, mes bras ressemblent aux deux anses d’une jarre.

Maintenant, nous sommes prêts à continuer l’exercice, mais je n’ai pas encore repris mon souffle, mes poumons sont tout à fait vides. Je poursuis l’exercice en faisant descendre mes mains vers mes organes créateurs, mais je n’ai toujours pas rempli mes poumons d’air ; je fais à présent un massage au niveau de la prostate, pour que la vibration atteigne la prostate et qu’il y ait une transmutation sexuelle. »

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« Ce massage, je le fais non seulement sur la prostate, mais je peux et je dois aussi le faire sur les organes sexuels, avec fermeté. Après avoir effectué ce massage sur mes organes génitaux créateurs, je pose à nouveau mes mains sur mes hanches, en gardant le corps droit.

Ayant ramené les mains sur les hanches, j’inspire alors profondément remplissant mes poumons d’air, en dirigeant, en faisant monter l’énergie jusqu’au cerveau par les canaux subtils d’Ida et Pingala. Puis j’exhale lentement, en m’inclinant vers l’avant, et je répète tout l’exercice jusqu’à ce que je l’aie accompli trois fois.

Je t’ai donné cette explication pour que ceux qui liront ton livre, sachent comment pratiquer le Vajroli Mudra qui sert à la transmutation pour les célibataires, pour ceux qui n’ont pas encore d’époux ou d’épouse. »

Le Maître fit l’exercice trois fois, puis il me demanda de l’exécuter à mon tour pour voir si j’avais bien compris comment faire le Vajroli Mudra. Lorsque j’eus terminé, il poursuivit en ces termes :

« Quant au massage sur la prostate et sur les organes génitaux, il y a trois types de massages :

  1. Le massage très doux sur la prostate et les organes sexuels.
  2. Le massage moyen, un peu plus fort, sur la prostate et les organes sexuels.
  3. Le massage fort sur la prostate et les organes créateurs. Il va de soi que ce massage fort produit l’érection du phallus, c’est une chose certaine, et il doit en être ainsi ; c’est pour cela que ce troisième type de massage est conseillable tout spécialement pour les célibataires, pour ceux qui n’ont pas d’épouse. Nous suggérons à ceux-là ce troisième type de massage. Ainsi, lorsque le phallus se trouve être en érection, il se produit la transmutation du Semen en énergie que l’on fait monter jusqu’au cerveau pendant qu’on inspire.

Quant aux gens mariés, ils se limiteront au premier et au deuxième type de massage, sans plus, et même, le premier type est plus que suffisant puisqu’ils ont une femme et qu’ils peuvent amener leur phallus à sa totale érection au moyen du Sahaja Maïthuna. Voilà donc en ce qui concerne ce qu’on appelle en Orient le Vajroli Mudra. »

J’avais une question à poser au Maître : « Dans le cas de la femme, lui demandai-je, est-ce que le massage se fera sur la région des ovaires et sur le sexe proprement dit ? » Le Maître me répondit :

« Dans le cas de la femme, le Vajroli Mudra est pareil, si ce n’est que la femme doit effectuer le massage sur les ovaires droit et gauche et sur ses organes sexuels, c’est-à-dire, pour être plus précis, sur le vagin ou la Yoni. La femme peut alors transmuter l’énergie sexuelle produite.

De même, la femme mariée n’a pas besoin d’un massage fort, un massage doux suffit ; mais la femme célibataire a besoin d’un massage un peu plus fort afin d’accomplir la transmutation de sa propre énergie sexuelle, il est nécessaire de faire monter cette énergie jusqu’au cerveau.

Nous devons donc faire preuve d’une grande force de volonté durant le Vajroli Mudra, et éviter qu’une pensée luxurieuse traverse notre mental ; il faut contrôler les sens, il faut subjuguer le mental.

Lorsqu’on pratique le Vajroli Mudra, on doit être concentré sur la Mère Divine Kundalini ou sur le Troisième Logos ; si, durant notre pratique, nous nous concentrons uniquement sur nos organes sexuels et oublions notre Mère Divine, et oublions le Troisième Logos, alors l’énergie n’est pas sublimée et nous allons à l’encontre de la Loi cosmique.

Nous devons en outre considérer que si l’être humain n’a pas suffisamment de pureté dans ses pensées, il peut dégénérer et devenir un masturbateur ; pour les impurs et les masturbateurs, il y aura l’abîme et la “deuxième mort”, où l’on entend seulement des pleurs et des grincements de dents.

Ainsi donc, le Vajroli Mudra est pour les hommes totalement chastes qui sont vraiment disposés à suivre le chemin de la chasteté la plus absolue, et pour les femmes également prêtes à suivre le sentier de la chasteté absolue.

Le Vajroli fort est très puissant et l’individu, entendons le célibataire, ne devra le pratiquer qu’une seule fois par jour, il devra être très sérieux et respectueux de son propre corps. L’individu marié n’a pas besoin de pratiquer le Vajroli fort, car l’érection, il l’a avec son épouse-prêtresse.

De même, une femme qui est mariée n’a pas besoin de pratiquer le Vajroli fort, car pour produire et transmuter son énergie sexuelle, elle a son époux ; dans ce cas, les hommes et les femmes mariés feront leurs massages d’une façon très douce ; ce qu’ils chercheront est d’élever leur énergie créatrice subtile et divine jusqu’au cerveau.

En ce qui concerne l’homme marié, seulement un léger massage sur la prostate et les organes sexuels sera suffisant, comme je t’ai indiqué ; et la femme mariée se limitera également à un léger massage sur les ovaires, l’utérus et les parties sexuelles ; ce massage, très subtil et très doux n’est aucunement dommageable et pourra être pratiqué chaque fois que l’on travaille avec les six rites enseignés plus haut, sans le moindre préjudice. C’est ainsi que l’on sublime son énergie sexuelle constamment, incessamment et qu’on l’utilise pour la régénération.

Je t’ai parlé de façon très claire pour qu’il ne subsiste aucune ambiguïté dans ton esprit ; je t’ai enseigné la technique tibétaine telle qu’elle est montrée là-bas. Je répète qu’il faut de la pureté, aucune luxure, pas de mauvaises pensées passionnelles, parce qu’alors, l’étudiant pourra tomber du Chemin du tranchant de l’épée et rouler à l’abîme s’il fait un mauvais usage de ces enseignements.

Je crois que les frères Gnostiques comprendront le but du Vajroli Mudra et qu’il ne sera pas nécessaire de répéter que c’est le système le plus pratique et le plus précis de transmutation pour les célibataires, je veux dire de transmutation sexuelle.

En prenant la responsabilité d’enseigner le Vajroli Mudra, j’ai le devoir de préciser ce qui suit : l’antithèse fatale du Vajroli Mudra, c’est le vice répugnant, immonde et abominable de la masturbation. Ceux qui pratiquent la masturbation vont à l’abîme, à la deuxième mort dont parle l’Apocalypse, pour avoir profané leur propre corps, pour avoir insulté et profané, par leurs agissements, l’Esprit-Saint, le Troisième Logos.

Prenez bien garde, frères et sœurs qui allez pratiquer le Vajroli Mudra, de tomber dans ce vice abominable et répugnant de la masturbation ; le Vajroli Mudra est quelque chose de très saint, de très sacré et qui requiert une suprême chasteté, une grande sainteté, un amour sans bornes pour le sublime Esprit-Saint et pour la Divine Mère Kundalini.

Cela ne signifie pas, comme je l’ai dit antérieurement, qu’avec le Vajroli Mudra on va éveiller la Kundalini ou qu’on pourra créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, non ! La seule chose qu’on fait, est de transmuter le Semen en énergie, c’est tout. Pour éveiller la Kundalini, on a besoin assurément de la coopération des trois forces de la Nature et du Cosmos, nous avons déjà parlé de cela aussi, mais il vaut la peine de le rappeler une fois de plus pour que ce soit très bien gravé dans l’esprit.

La première force, la Sainte-Affirmation, la seconde force, la Sainte-Négation, et la troisième force, la sainte-Conciliation qui unit les deux, c’est-à-dire, la Kundalini peut être éveillée seulement qu’à l’aide de la Magie Sexuelle ou Sahaja Maïthuna, ou par la coopération des trois forces.

L’homme représente la force positive, la femme la force négative et l’Esprit-Saint concilie ces deux forces positive et négative ; par la fusion des trois forces, la Divine Princesse Kundalini s’éveille.

Les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être ne pourraient pas être créés à l’aide d’une seule force. L’homme n’a qu’une seule force : la Sainte-Affirmation ; la femme possède uniquement la force négative : la Sainte-Négation. Il faut donc l’union des trois forces : la positive ou masculine, la négative ou féminine et la neutre qui les coordonne, les fond l’une dans l’autre. C’est seulement ainsi qu’il est possible d’accomplir une Création.

La transmutation de l’énergie sexuelle est une chose indispensable, c’est une nécessité organique, fondamentale. Il est donc nécessaire de parler amplement de cet aspect, puisque le Vajroli Mudra, cet admirable système de transmutation pour célibataires, est pratiqué en Inde, au Tibet et dans cette lamaserie appelée la Fontaine de l’Éternelle Jeunesse (ou la Fontaine de Jouvence). Ce système a pour but de faire monter l’énergie créatrice jusqu’au cerveau, c’est-à-dire séminiser le cerveau et cérébraliser le Semen. »

Après m’avoir amplement enseignée la technique du Vajroli Mudra, le Maître m’expliqua un aspect très intéressant et qu’il convient de consigner ici, des extraits de son explication :

« La meilleure énergie pour régénérer l’homme, c’est, indubitablement, l’énergie sexuelle ; cette énergie potentielle a sa source dans le laboratoire gonadique, et c’est de ceci, précisément, que nous devons parler de façon concrète.

Le testicule en lui-même est composé de trois couches : la couche centrale, qui se forme en même temps que l’enfant, est le noyau, le centre de production cellulaire chez le petit enfant inconscient de son sexe.

La seconde couche produit des cellules séminales, elle se développe entre l’âge de 7 et 14 ans, préparant le passage de l’enfance à l’adolescence.

La troisième couche, la couche extérieure, qui se développe après 14 ans, produit des spermatozoïdes mûrs et une grande puissance, de l’énergie en abondance ; à partir de cet âge commence, de façon alternée, le développement des spermatozoïdes dans les testicules, un mois dans l’un et l’autre mois dans l’autre, et ainsi de suite, tout comme chez la femme, qui émet un gamète mûr, un mois de l’ovaire droit et l’autre mois de l’ovaire gauche.

À 21 ans, on remarque, chez le jeune homme, une forme différente de perception, il aspire à l’indépendance, il pense différemment, il élabore de grands projets et possède une grande capacité d’action, d’intelligence, beaucoup de dynamisme et une grande puissance sexuelle, mais voilà, l’homme, rendu à cet âge, a besoin d’une orientation plus précise pour se conduire sagement. Il serait souhaitable de commencer dès l’âge de sept ans à éduquer l’enfant progressivement sur les questions sexuelles.

Par son libertinage excessif et sa vie agitée et désordonnée, l’homme gaspille de manière absurde sa force sexuelle, laquelle abandonne son corps, et ce gaspillage sexuel amène l’atrophie de la troisième couche testiculaire ; l’homme se convertit alors en un fornicateur passionné dégénéré.

À mesure qu’il avance vers la maturité, son capital de valeurs vitales ne cesse de décroître et toute son existence s’en ressent, son horizon mental se rétrécit et son expérience humaine s’amenuise ; en vieillissant. Il est vite atteint d’impuissance sexuelle, la couche intermédiaire et la couche extérieure de ses testicules ne produisent plus de spermatozoïdes, et alors la machine humaine tombe en décrépitude.

La déperdition de l’énergie sexuelle, que l’homme ignorant gaspille pour les plaisirs vains du corps, est la causa causorum des maladies, de la vieillesse prématurée, de la dégénérescence des fonctions vitales, de la perte de mémoire, de la décrépitude et de la mort.

C’est pour cette raison que, tandis que le jeune homme est dynamique, ouvert au nouveau, révolutionnaire, le vieillard est toqué, fermé, il a un mental de pierre, il n’accepte pas ce qui est nouveau, il ne peut plus changer, etc. Ceci est dû à ce que ses glandes sexuelles ne produisent plus de spermatozoïdes capables d’éveiller en lui l’intelligence nécessaire pour analyser, discerner, et surtout, pour transformer la substance en énergie, l’énergie en feu, le feu en Conscience et la Conscience en Esprit.

Lorsque l’homme conserve ses spermatozoïdes et les absorbe à l’intérieur de son propre corps par induction électrique au moyen de la transmutation, cet homme ne tombera jamais dans la décrépitude, son mental et ses valeurs intellectives et conscientes ne cesseront pas de s’enrichir, il manifestera une constante progression mystique et spirituelle, il sera toujours ouvert au nouveau et toujours prêt à investiguer ; ce sera un vieillard avec un esprit jeune et une grande capacité d’action, parce que ses couches testiculaires n’auront jamais cessé de produire de nouveaux spermatozoïdes mûrs qu’il transformera quotidiennement en intelligence, en sagesse, en feu, en conscience, en dynamisme, etc., par le moyen de la transmutation sexuelle.

C’est pour cela que l’homme chaste est différent en tous points du fornicateur, car la plus puissante source de rénovation constante des valeurs de conscience, y compris les valeurs vitales, est, sans aucun doute possible, la force sexuelle : tandis que l’homme chaste conserve ses valeurs énergétiques, le fornicateur les perd continuellement ; alors que le chaste gravit les échelons de la sagesse, le fornicateur s’égare et régresse dans l’échelle de la vie, son corps se détériore et se ruine.

Tandis que le fornicateur met son corps au service du diable, des tentations et des passions sexuelles, tandis que le sombre imbécile dilapide son propre fluide vital qui est la force sexuelle, le chaste met son corps au service de Dieu, au service de la Grande Cause, de l’humanité, et toute sa puissance, toutes ses capacités, sont le résultat indubitable de la conservation de son énergie sexuelle.

Nous pourrions parler encore et encore sur ces divers aspects, mais il est nécessaire maintenant que tu analyses, étudies et médites sur tout ce que je t’ai enseigné aujourd’hui afin que tu puisses le transmettre aux frères gnostiques de façon pratique et précise, tel que tu viens de l’entendre. »

Il était déjà très tard, le Maître avait consacré la totalité de sa journée à m’enseigner tous les exercices, les six merveilleux rites avec les explications précises. L’image du Grand Maître est encore vive dans mon esprit, et avec un amour infini, il fit des séances de véritable marathon dans sa quête pour nous livrer ces savoirs, qu’à mon tour, suivant l’exemple de notre très aimable Maître, je vous livre, à vous aimable lecteur, qui daignez gracieusement lire notre livre “La Transformation Radicale”, que vous avez entre vos mains.

Le souvenir du Grand Avatar de l’Ère du Verseau reste gravé dans ma mémoire et ses paroles imprégnées d’amour et de sagesse, résonnent encore dans notre imagination avec ce même timbre énergique du Grand Commandant de l’Armée du Salut Mondial.

Ce furent réellement des moments inoubliables, d’une intensité et d’une plénitude de bonheur indescriptibles. Je ne comprends pas encore comment un misérable pécheur comme moi, sans aucun mérite aux yeux de Dieu, a pu jouir d’un tel privilège, d’avoir l’opportunité de vivre avec un prophète immortel, et que j’ai maintenant la grande satisfaction de partager avec tous les Frères Gnostiques qui lisez ce livre, imprégné de sa force merveilleuse que nous donnait le Grand Sage, fondateur et directeur du Mouvement Gnostique Chrétien Universel, le Vénérable Maître Samaël Aun Weor.