Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Pouvoir Spirituel du Son

Une certaine nuit d’automne, il n’y a pas très longtemps, un étudiant gnostique disait à son Maître :

« Ça ne m’intéresse pas de m’autoréaliser ni de me perfectionner. Tout ce qui m’intéresse c’est de travailler pour la libération du prolétariat et que le reste aille au Diable ».

Et le Maître répondit :

« L’eau et le savon ne nuisent à personne ». Et il ajouta : « Tu peux continuer à travailler pour la libération du prolétariat, mais baigne-toi et mets-toi assez de savon ».

L’étudiant comprit la parabole du Maître et garda un silence respectueux.

Il y a des gens qui se soignent l’extérieur, ne mangent pas de viande, ne boivent pas, ne fument pas, se croient de haute classe, mais la nuit, ils ont des pollutions.

Il y a des gens qui convoitent de ne pas avoir de convoitise. Ces personnes détestent la convoitise et pourtant elles convoitent de ne pas avoir de convoitise.

Il y a beaucoup de personnes qui convoitent des vertus : le Moi se repaît de médailles, d’honneurs, de vertus.

Les pauvres gens croient qu’en convoitant les vertus, ils arriveront à les posséder.

Les gens ne veulent pas se rendre compte que l’Amour n’existe pas et que ce n’est qu’en comprenant tous les processus de la haine dans les différents couloirs, domaines et régions du subconscient, que prend fin la haine et que naît de façon naturelle, spontanée et pure ce qui s’appelle Amour. C’est ainsi que l’Amour vient à exister.

Les gens convoitent la vertu de l’altruisme, mais ce n’est qu’en comprenant comment procède l’égoïsme dans les différents niveaux du subconscient que nous pouvons annihiler l’égoïsme. Une fois l’égoïsme mort, naît en nous, sans aucun effort, la fleur précieuse de l’altruisme.

Les gens convoitent la vertu précieuse de l’humilité. Ces pauvres gens ne veulent pas comprendre que l’humilité est une fleur très fragile. Il suffit que nous nous sentions satisfaits de cette vertu pour qu’elle cesse d’exister en nous.

Il faut comprendre très à fond le processus de l’orgueil dans les différents niveaux occultes du subconscient. Ainsi prend fin l’orgueil et alors naît en nous, sans aucun effort, la fleur exotique de l’humilité.

Les gens convoitent la vertu de la chasteté, mais ce n’est qu’en transmutant et en sublimant l’énergie sexuelle et en comprenant tous les processus de la luxure dans tous les niveaux occultes du subconscient, que l’on annihile cet horrible vice et que naît en nous de façon naturelle et sublime, la fleur exotique de la chasteté.

Les gens convoitent la vertu de la douceur, mais ce n’est qu’en comprenant tous les processus de la colère dans les couloirs subconscients du mental, que naît en nous la vertu précieuse de la douceur.

Les gens convoitent la vertu de la diligence, mais ce n’est qu’en comprenant de façon entière tous les processus de la paresse dans les niveaux occultes du subconscient que naît en nous la diligence, après que la paresse a été désintégrée.

L’envie est le ressort secret de l’action dans cette société qui se targue d’être civilisée. Il y a des gens qui convoitent la vertu de la joie du bien d’autrui, mais ce n’est qu’en comprenant que l’envie, c’est d’avoir de la peine du bien d’autrui et que cette peine se produit dans tous les rayons subconscients du mental, que se désintègre cette peine et que naît en nous la joie pour le bien d’autrui.

Beaucoup de personnes convoitent de ne pas être gourmandes, mais ce n’est qu’en comprenant tous les processus subconscients de la gourmandise que nous cessons d’être gourmands.

Les étudiants gnostiques doivent apprendre à explorer le subconscient au moyen de la méditation.

Il ne suffit pas de comprendre un défaut de façon intellectuelle, il faut étudier le subconscient.

Très souvent un défaut disparaît du niveau superficiel de l’intellect, mais continue à exister dans les différents domaines subconscients du mental.

Il nous faut mourir d’instant en instant. A mesure qu’on annihile les défauts, le Moi meurt d’instant en instant.

Le Moi convoite des vertus pour se renforcer. Ne convoitez pas de vertus : elles naîtront en vous à mesure que les défauts mourront, à mesure que le Moi se désintégrera.

Ce n’est qu’avec un mental calme et silencieux, lorsque nous sommes submergés dans une profonde méditation intérieure, que nous pouvons extraire du sépulcre de la mémoire subconsciente toute la poussière millénaire dont notre intérieur s’est chargé depuis les temps antiques.

Le subconscient est mémoire, le subconscient est la noire sépulture, blanchie à l’extérieur, immonde à l’intérieur.

Il n’y a rien d’agréable à voir la noire sépulture du subconscient avec tous les os et la poussière du passé.

Chaque défaut caché dégage une puanteur à l’intérieur de la noire sépulture subconsciente, mais une fois qu’on l’a vu, il devient facile de le brûler et de le réduire en cendres. C’est ainsi que nous mourons d’instant en instant.

Il faut sortir du sépulcre de la mémoire toute la poussière subconsciente.

Ce n’est qu’avec le calme et le silence mental que nous pouvons extraire de la noire sépulture subconsciente toute la poussière du passé, pour la réduire en cendres avec le feu merveilleux de la compréhension profonde.

Beaucoup d’étudiants gnostiques, quand ils explorent le subconscient, commettent l’erreur de se diviser eux-mêmes entre intellect et subconscient, analyseur et analysé, sujet et objet, percepteur et perception, moi et mon subconscient, Moi et Non-Moi, etc.

Ce type de division crée des antagonismes, des luttes, des batailles entre ce que je suis et ce qui est le subconscient, entre l’intellect et le subconscient ; de telles luttes sont absurdes, parce que moi et mon subconscient sont tous deux moi, sont tous deux le moi subconscient, car l’intellect aussi est subconscient. L’animal intellectuel est subconscient à quatre-vingt-dix-sept pour cent. L’homme-machine n’a pas encore éveillé sa conscience, c’est pour cela qu’il n’est qu’un homme-machine.

Quand le mental se divise entre l’intellect et subconscient, analyseur et analysé, etc., il se produit des antagonismes et des luttes, et il ne peut y avoir quiétude et silence du mental.

Ce n’est qu’avec la quiétude et le silence mental parfait que nous pouvons extraire de la noire sépulture mentale subconsciente toute la poussière du passé, pour la brûler et la réduire en poudre avec le feu de la compréhension.

Ne disons pas : « Mon moi a de la colère, de la convoitise, de la luxure, de l’orgueil, de la paresse, de la gourmandise, etc. ». Il est mieux de dire : « J’ai de la colère, de la convoitise, etc. »

Ne nous divisons pas entre Moi et Non-Moi ; parce que, malheureusement, nous sommes tous Moi et nous sommes pleins de terribles et épouvantables erreurs.

Ce chapitre est tiré de Le Pouvoir Spirituel du Son (1966) de Samael Aun Weor.