Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Pouvoir Spirituel du Son

Bien-aimés, il est nécessaire en ce Noël de 1965 que nous connaissions à fond la Loi du Trois. Il est urgent de savoir quelle place nous occupons dans ce Rayon merveilleux de la Création.

Le Fils est venu au monde pour nous sauver et il est nécessaire de savoir ce qu’est le Père, ce qu’est l’Esprit-Saint. Tous les Trimurtis sacrés de toutes les religions correspondent aux trois forces primaires de l’univers. Le Père, le Fils et l’Esprit-Saint constituent une Trinité à l’intérieur de l’Unité de la Vie.

Isis, Osiris, Horus ; Brahma, Vishnu et Shiva, etc. sont les Trimurtis sacrés qui représentent toujours les trois mêmes forces primaires. Tous les phénomènes cosmiques, toute création, ont leur base dans les trois forces primaires.

Les scientifiques contemporains reconnaissent la force et la résistance, la force positive et la force négative, les cellules positives et négatives, c’est-à-dire les cellules masculines et féminines, etc., mais ils ignorent que sans une troisième force neutre, tout phénomène, toute création est impossible. Il est certain et de toute vérité qu’une ou deux forces ne peuvent produire aucun phénomène quel qu’il soit, mais les scientifiques croient que les forces positives et négatives peuvent produire tous les phénomènes.

Si nous nous étudions nous-mêmes profondément, nous pourrons découvrir les trois forces en action. L’électricité n’est pas que positive ou négative, elle existe aussi sous sa forme neutre. Une ou deux forces ne peuvent jamais produire aucun phénomène et chaque fois que nous observons un arrêt dans le développement de quelque chose, nous pouvons dire avec une certitude absolue qu’il manque là la troisième force.

Les trois forces primaires se séparent et s’unissent de nouveau, se divisent et se multiplient cosmiquement. Dans l’Absolu non-manifesté, les trois forces primaires constituent une unité indivisible et autoconsciente sous une forme intégrale.

Pendant la manifestation cosmique, les trois forces primaires se séparent et s’unissent, et aux points où les trois concourent, se créent des phénomènes, des mondes, des univers, etc.

Dans le Rayon de la Création, ces trois forces semblent être trois volontés, trois consciences, trois unités. Chacune de ces trois forces contient en elle-même toutes les possibilités des deux autres, mais en leur point de conjonction, chacune d’elles ne manifeste qu’un seul principe, le positif, le négatif ou le neutre.

Il est très intéressant de voir les trois forces en action ; elles se séparent, s’éloignent puis se rencontrent de nouveau pour former de nouvelles et différentes trinités, qui sont le point de départ de nouveaux mondes, de nouvelles créations cosmiques.

Dans l’Absolu les trois forces sont le Logos Unique, la variété à l’intérieur de l’unité totale, le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, constituant un tout omniconscient et Omnimiséricordieux.

Le Maître G., parlant à ses disciples sur la Loi du Trois, dit :

« Imaginons l’Absolu comme un cercle dans lequel il y a un certain nombre d’autres cercles ou, disons, de mondes de second ordre. Prenons un de ces cercles et désignons l’Absolu par le numéro 1, parce qu’en Lui les trois forces constituent un tout. Nous désignerons les petits cercles par le numéro 3, parce que dans un monde de second ordre, les trois forces sont divisées.

En se joignant de nouveau à l’intérieur de chacun des mondes de deuxième ordre, les trois forces divisées créent (fabriquent) de nouveaux mondes, des mondes de troisième ordre.

Prenons un de ces mondes de troisième ordre créés (fabriqués) par les trois forces qui agissent déjà semi-mécaniquement, cessent de dépendre de la volonté unique de l’Absolu et commencent à dépendre de trois lois mécaniques. Ces mondes de troisième ordre ont été créés par les trois forces et, ayant été créés, ils manifestent à leur tour trois forces nouvelles qui leur sont propres, et nous constatons ainsi que le nombre des forces qui agissent dans un monde de troisième ordre, est de six en tout. Dans le diagramme, on désigne le cercle de troisième ordre par le numéro 6 (3+3).

A leur tour, ces mondes créent de nouveaux mondes : des mondes de quatrième ordre. Dans ces mondes de quatrième ordre, on retrouve en action les trois forces du monde de second ordre, les six forces d’un monde de troisième ordre et trois forces propres, ce qui donne douze forces en tout.

Prenons un de ces mondes et désignons-le par le numéro 12 (3+6+3). Comme ils sont soumis à un plus grand nombre de lois, ces mondes se trouvent encore plus éloignés de la volonté de l’Absolu et ils sont encore plus mécaniques.

Les mondes créés à l’intérieur de ces derniers mondes seront gouvernés par vingt-quatre forces (3+6+12+3).

Les mondes créés à l’intérieur de ceux-ci seront gouvernés à leur tour par quarante-huit forces, et on arrive à cette somme comme suit : trois forces résultant du monde qui procède immédiatement de l’Absolu, six du suivant, douze de celui qui suit ce dernier, vingt-quatre de celui qui suit à son tour, plus trois forces qui lui sont propres (3+6+12+24+3), soit 48 en tout.

Les mondes créés à l’intérieur des mondes 48, seront gouvernés par 96 forces (3+6+12+24+48+3). Les mondes de l’ordre suivant seront gouvernés par 192 forces, et ainsi de suite (« Commentaires psychologiques sur l’Enseignement de Gurdjieff et Ouspensky » du Dr. Maurice Nicoll).

Si nous analysons à fond ces calculs mathématiques du Maître G., nous devons comprendre que le monde de 96 lois est le premier plan submergé de l’Abîme et que le monde de 192 lois correspond au deuxième plan submergé de l’Abîme.

L’Abîme est le règne minéral et il est situé sous la surface de la Terre.

L’Abîme est le Tartarus grec, l’Avitchi hindou, l’Averne romain, l’Enfer chrétien, etc.

L’Abîme a sept régions atomiques submergées ; ce sont les Enfers atomiques de la Nature.

La Loi du Trois nous permet de savoir combien de lois gouvernent chaque région submergée de l’Enfer.

Si, dans le monde cellulaire de 48 lois qui est le monde cellulaire où nous vivons, tout est déjà mécanique et si la volonté de l’Absolu n’y est pas faite le moindrement, que dirons-nous du Règne minéral ?.

Ce sont les égarés qui vivent dans le règne minéral, la vie y est très éloignée de la Volonté de l’Absolu.

Dans le Règne minéral submergé, on ne se rappelle même plus de la Volonté de l’Absolu.

Le Rayon de la Création commence dans l’Absolu et se termine dans l’Enfer.

L’ordre du Rayon de la Création est le suivant :

  1. Absolu.
  2. Tous les mondes.
  3. Tous les soleils.
  4. Le Soleil.
  5. Toutes les planètes.
  6. La Terre.
  7. L’Enfer.

Nous regrettons de devoir être en désaccord avec le Maître G. sur la fameuse question de la Lune. Le Maître G. croit que le Rayon de la Création commence dans l’Absolu et se termine dans la Lune.

Le Maître G. suppose que la Lune est un fragment qui s’est détaché de la Terre dans un passé très lointain.

Le Maître G. croit que la Lune est un monde qui est en train de naître et qui se nourrit de la vitalité terrestre.

Ceux qui, comme nous, ont été actifs dans le Jour Cosmique précédent, savent très bien que la Lune a été un monde comme la Terre, un monde qui est passé par plusieurs processus évolutifs et involutifs, un monde qui a eu de la vie en abondance, et qui est maintenant mort. La Lune est un cadavre.

La Lune appartient au Rayon de Création précédent et n’appartient pas à notre Rayon de Création actuel.

L’influence lunaire est de type subconscient submergé et contrôle les régions ténébreuses de l’abîme terrestre. C’est pourquoi ces régions sont appelées en ésotérisme Régions sublunaires submergées ; ce sont les ténèbres extérieures, où il y aura des pleurs et grincements de dents.

Nous vivons normalement dans ce monde cellulaire de 48 lois et il est très intéressant de savoir que la cellule germinale dont provient par gestation l’organisme humain, possède 48 chromosomes.

Si, dans le monde et dans tous les mondes de troisième ordre créés par les trois forces qui agissent déjà semi-mécaniquement, la Volonté de l’Absolu n’est déjà plus faite, cette Volonté est encore moins faite dans ce monde de 48 lois dans lequel nous vivons, nous nous mouvons et avons notre être.

Il nous reste une seule consolation (bien que dans le fond, elle soit terrifiante), c’est que, au-dessous de nous, sous la surface de la Terre, existent des mondes de 96 et 192 forces et encore plusieurs autres, qui sont énormément plus compliqués et terriblement matérialistes, et où on ne se rappelle même plus que la Volonté de l’Absolu existe.

L’Absolu crée son plan cosmique dans le monde des 3 lois, et ensuite tout se poursuit de façon mécanique.

Nous sommes séparés de l’Absolu par les 48 lois mécaniques qui nous rendent la vie épouvantablement mécanique et terriblement ennuyeuse.

Si nous nous fabriquons un Corps astral véritable (à ne pas confondre avec le corps de désirs dont parle Max Heindel), nous nous libérons de la moitié de ces lois et ne demeurons soumis qu’aux 24 ordres de Loi qui gouvernent sagement le monde planétaire.

Se fabriquer un Corps solaire, c’est-à-dire un Corps astral authentique, signifie en fait s’approcher d’un pas de l’Absolu.

Si, après avoir fabriqué le Corps astral, nous nous offrons le luxe de nous fabriquer le Corps mental (à ne pas confondre avec le mental qu’utilisent normalement les vivants et les morts et qui est de type lunaire-animal), nous faisons un autre grand pas en direction de l’Absolu et ne demeurons soumis qu’aux 12 Lois Solaires.

Si nous nous fabriquons le Corps de la Volonté consciente, ou Corps causal (à ne pas confondre avec l’Essence animique, déposée à l’intérieur du mental lunaire), nous nous libérons alors des 12 Lois Solaires et ne demeurons soumis qu’aux 6 ordres de lois cosmiques, ce qui signifierait faire un troisième pas vers l’Absolu.

Le quatrième pas nous amène à l’Absolu lui-même, au Protocosme divin, lequel n’est gouverné que par 3 lois.

Le Protocosme est esprit divin et il est immergé au sein de l’Absolu.

Tous les soleils et tous les mondes du Protocosme sont constitués par la divine substance de l’Esprit Divin.

Nous pouvons monter ou descendre, retourner à l’Absolu ou descendre au règne minéral.

Les âmes qui entrent au Règne minéral restent d’abord soumises à 96 ordres de lois, puis à 192 et, à mesure qu’elles involuent dans ce règne submergé, elles se compliquent avec un nombre de lois de plus en plus grand.

Ceux qui entrent à l’Abîme minéral involuent, reculent, en passant par les règnes animal, végétal et minéral.

Quand les égarés arrivent à l’état minéral, quand ils se fossilisent complètement sous la surface de la terre, alors ils se désintègrent et sont réduits en poussière.

L’Abîme est le creuset de fusion ; il faut que les ténébreux se désintègrent dans l’Abîme pour que l’essence, l’âme, se libère et retourne à son Esprit Divin, d’où elle est sortie un jour.

Dans le creuset de l’Abîme, les âmes pétrifiées sont fondues par la fonte cosmique qu’Ibsen a symbolisé dans Peer Gynt par le fondeur de boutons. (Drame lyrique et satirique en 1867 de Henrik Ibsen, poète et auteur norvégien 1828-1906).

Il est clair que cette fusion des formes pétrifiées et rigides qui ont perdu le pouvoir de se développer, comporte d’épouvantables souffrances et des amertumes indescriptibles.

Le creuset de fusion a pour objet de restaurer le produit psychique défectueux, de le ramener à son état naturel de pureté primitive, et de le libérer des corps lunaires, après avoir désintégré le Moi au moyen de l’Involution submergée.

Dans le creuset de fusion cosmique, les corps lunaires et l’Ego sont réduits en poudre. Ce n’est qu’en réduisant en poudre l’Ego et ses corps lunaires que l’on peut libérer de l’Abîme l’Essence, l’Ame, le Principe psychique.

Un sage auteur disait :

« La descente aux enfers est, par conséquent, un voyage vers l’arrière dans l’involution ; un glissement dans une densité toujours croissante, dans l’obscurité, la rigidité et l’ennui inconcevable du temps ; une chute vers l’arrière à travers les âges jusqu’au chaos primitif, d’où l’ascension infinie vers la connaissance de Dieu doit reprendre depuis le commencement ».

Le Livre des Morts Tibétain dit, à propos de l’Abîme :

« En tombant là, tu auras à subir des souffrances insupportables, sans que tu puisses voir l’heure où tu leur échapperas ».

Dante situe l’Enfer à l’intérieur de la Terre et considère qu’il est formé de sphères concentriques de densité croissante, ces sphères étant de type sublunaire.

Chacune de ces sphères submergées est gouvernée par une quantité accablante de lois, cette quantité pouvant commencer par être 96 pour devenir ensuite 192 et se multiplier de plus en plus, en accord avec la Loi du Trois.

Un maître, parlant de l’Enfer disait :

« C’est là le Naraka hindou situé au-dessous de la terre et au-dessous des eaux. C’est aussi l’Aralu babylonien, la terre du non-retour, la région de l’obscurité, la maison d’où l’on ne ressort pas, le chemin dont le voyageur ne revient jamais, la maison dont les habitants ne voient pas la lumière, la région où la poussière est le pain que l’on mange et la boue la nourriture. C’est le Tartarus grec auquel menait la bouche de la terre d’où s’écoule du feu et où il y a d’énormes fleuves de feu et plusieurs rivières de boue : une caverne dans la terre, qui est la plus grande de toutes et qui, de plus, traverse toute la Terre.

Ceux qui sont considérés incurables sont jetés par l’ange dans le Tartarus et n’en ressortent plus.

C’est l’Amenti égyptien représenté dans le plan cosmique de la grande pyramide par une chambre obscure dans le rocher, à cent pieds sous la surface et de laquelle part un corridor final qui ne conduit nulle part ».

Enfer vient du mot latin Infernus et ce mot signifie Région inférieure.

La région inférieure n’est pas la région cellulaire où nous vivons ; la région inférieure est le sous-monde, le Règne minéral submergé sous la surface de la croûte terrestre.

L’Enfer est donc un sous-monde avec sept régions à l’intérieur de la Terre. La lithosphère est le règne des minéraux et la Barysphère est le règne des métaux.

Tous les êtres humains, un peu plus tard ou un peu plus tôt, s’identifient avec le monde minéral à cause de leur persistance dans le crime, et finissent par entrer dans le Règne minéral pour subir le sort des minéraux.

Les processus géologiques et les temps géologiques sont épouvantablement lents et douloureux.

Rares sont les êtres humains qui se décident à se libérer des 48, 24, 12 et 6 lois pour entrer dans l’Absolu.

L’humanité dans son ensemble préfère toujours passer des 48 lois aux 96.

Il est plus facile d’entrer dans le monde des 96 lois que de se libérer des 48, l’humanité préfère toujours le plus facile.

Avoir un coeur dur, un coeur de pierre, etc. enchante l’humanité, s’identifier avec le Règne minéral et partager le sort du minéral enchante l’humanité.

Tous les Enfers religieux sont des symboles du Règne minéral ; les enfers atomiques de la nature constituent le sous-monde minéral.

Ce qui est normal, naturel, c’est que l’humanité, dans sa presque totalité, entre dans le Règne minéral.

Ce qui est étrange, ce qui est révolutionnaire, c’est que quelques-uns se réalisent et, après s’être libérés de toutes les lois, entrent dans l’Absolu.

Se libérer des 48, des 24, des 12 et des 6 lois, signifie faire de terribles surefforts et ces surefforts ne plaisent pas aux gens.

Les gens veulent toujours le plus confortable, le plus facile et c’est pourquoi presque tous les êtres humains, un peu plus tard ou un peu plus tôt, cessent de naître pour entrer dans le sous-monde des 96 lois.

Ce n’est qu’à travers la Révolution de la Conscience que nous pouvons nous libérer des 48, des 24, des 12 et des 6 lois, mais la Révolution de la Conscience ne plaît pas aux gens.

Les gens préfèrent danser, boire, forniquer, commettre l’adultère, s’enivrer, gagner beaucoup d’argent, etc.

Cela est plus confortable pour les gens que la Révolution de la Conscience.

La Révolution de la Conscience comporte trois facteurs qui ne plaisent pas aux gens :

  1. Mourir ;
  2. Naître ;
  3. Se sacrifier pour l’humanité.

Voilà qui est difficile pour les gens en général. Rare est celui qui veut mourir, c’est-à-dire désintégrer son cher Je. Rare est celui qui se résout vraiment à réaliser la connexion sexuelle sans éjaculation de la semence, dans le but de fabriquer son Corps astral légitime, son authentique Corps mental et son véritable Corps causal, ou Corps de la Volonté consciente. Rare est celui qui est résolu à se sacrifier pour le salut du monde.

Les gens préfèrent jouir des plaisirs de la terre et entrer ensuite dans le sous-monde minéral pour y subir le sort des minéraux ; c’est plus facile, plus confortable, plus doux.

La Révolution de la Conscience requiert de terribles surefforts et les gens n’aiment pas ce qui les dérange.

Ce chapitre est tiré de Le Pouvoir Spirituel du Son (1966) de Samael Aun Weor.