Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Connaissance de Soi

Afin de nous aider à faire notre pratique plus efficacement, il me semblait que ce serait utile pour nous de mettre en place une explication ou une structure des facteurs qui sont impliqués dans la réalisation de la compréhension. Cela est réellement notre objectif. C’est de comprendre par nous-mêmes ce qui se passe réellement en nous et comment ce qui se passe en nous crée des conséquences.

La Gnose est une science très pratique, et est également très scientifique. Bien sûr, il a beaucoup de terminologies et de concepts qui peuvent sembler déroutants et parfois même contradictoires. Je tiens donc à revoir la structure psychologique que nous travaillons, schématiser cela, et puis en parler, en discuter, et clarifier tout ce qui n’est pas clair, pour vous permettre d’améliorer votre pratique, votre façon de voir par vous-même, et votre façon de comprendre les autres. Réellement, tout dépend de cela. Profiter de votre vie, améliorer votre vie, dépend réellement de votre compréhension de vous-même et de votre comprendre des autres. Cela est d’ordre psychologique; nous devons comprendre notre propre psychologie et la psychologie des autres, et c’est un long processus.

Psyché-Logos

Le mot psychologie est Grec et est composé de deux éléments fondamentaux. Le premier est Psyché. Psyché est un symbole dans la mythologie grecque qui représente l’âme. En termes Hébreux nous pourrions dire Nephesh. Ceci est l’embryon d’âme ou l’essence. Ceci est la partie de l’âme que nous vivons ici en tant que conscience, et cela nous donne l’urgence de la spiritualité. Malheureusement, Psyché tombe aussi dans les erreurs, ce qui est la raison pour laquelle dans les mythes grecs Psyché s’endort, Psyché se confond, et a des problèmes.

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La Curiosité mène au sommeil de Psyché ( la Conscience ).

L’autre partie est Logos, qui est un terme grec qui est habituellement traduit pour signifier «mot», mais signifie réellement logos «l’essence d’un mot», l’impulsion d’un mot. Logos est comme l’expression d’une pensée. Ce ne sont pas des lettres mais le sens. Nous utilisons le mot Logos pour se référer à la première expression du Divin, qui est symbolisé dans la Kabbale par la première trinité des Sephiroth (Kether, Chokmah, Binah), dans le christianisme comme la trinité (Père, Fils, Saint-Esprit), dans l’hindouisme (Brahma, Vishnou, Shiva), et le bouddhisme comme trikaya (Dharmakaya, sambogakaya, Nirmanakaya). Donc, psyché-logos combiné concerne la relation entre l’âme et le divin créateur, que nous appelons Logos, la Parole. John dit dans la Bible :

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« Au commencement était le Logos, et le Logos était avec Theos [Dieu], et le Logos était Theos. » – Jean 1: 1

Cette Parole n’est pas quelque chose d’écrit. C’est une intelligence créatrice. C’est le Christ. C’est une force dans l’univers. Donc, la vraie psychologie concerne la relation entre Cela et nous-mêmes.

Ego, Essence et Personnalité

Dans la terminologie gnostique, nous parlons de trois facteurs fondamentaux qui sont liés avec notre psychologie, trois concepts fondamentaux qui définissent les aspects ou fonctions dans notre expérience psychologique.

Comprendre ces trois et en faire l’expérience est la base à partir de laquelle nous pouvons vraiment commencer à transformer nos vies.

La première, je l’ai déjà mentionné. Nous avons parlé de l’Essence. Nous pourrions également dire qu’elle est psyché. Nous pourrions aussi dire Conscience. Nous pourrions aussi dire Buddhadatu ou Tathagatagarbha. Il y a beaucoup de termes dans les différentes traditions qui parlent de cet élément.

L’essence est la semence de l’âme, l’embryon, elle est le germe sous-développé. Ici, nous entendons l’ancienne utilisation du terme germe, pas quelque chose qui va vous rendre malade. Germe signifie «graine». C’est l’endroit où sont cachés tous les archétypes. Si nous regardons dans la graine de l’être humain, dans le sperme et l’ovule, nous voyons ce que nous appelons un germe, parce que à l’intérieur de ce germe nous avons tous les archétypes pour un être humain à la fois physiquement et spirituellement. L’essence est cette semence, spirituellement. Elle possède tous les archétypes, les plans en d’autres termes, d’un ange, maître, Bouddha, Dieu, et nous l’avons tous. Malheureusement, notre essence est endormie, tout comme dans le mythe de Psyché, comme Perséphone, « belle endormie. » Tous ces mythes véhiculent le même message essentiel: que notre conscience a été hypnotisée par le matérialisme.

Dans le mythe grec de Perséphone, elle sent une fleur (ou fruit) et s’intoxique avec le matérialisme. Voilà notre état de conscience maintenant: ivre de matérialisme et de sensation. Donc, nous dormons, ignorant de la réalité.

L’autre facteur ou élément que nous discutons est l’ego, qui est un mot latin qui signifie « Je, Moi. » Nous n’utilisons pas le mot ego au sens freudien. Nous l’utilisons dans le sens plus ancien qui est utilisé dans tous les systèmes de psychologie ésotériques du monde. L’Ego est une construction psychologique. C’est un sentiment de moi ou moi-même qui embouteille l’Essence. L’ego est une construction, à l’intérieur duquel est l’Essence. Il existe de nombreux ego. Nous disons «moi» dans le sens singulier pour parler de leur grande totalité, mais en pratique, nous avons beaucoup.

Le troisième élément que nous parlons est la personnalité. La personnalité est dérivé d’un mot ancien persona, qui signifie «masque». La personnalité est notre apparence, notre langue, la culture, les goûts, les antécédents personnels, etc., qui se rapportent à cette vie, mais qui sont complètement superficiels et éphémères .

Ces trois éléments psychologiques existent dans chaque être, chaque être humain, chaque humanoïde. Pour étudier et nous comprendre nous-mêmes, nous améliorer, nous devons comprendre ces trois pratiquement parlant: comment ils fonctionnent,
comment ils se rapportent, comment les reconnaître.

Il est bon si nous étudions les concepts, comprendre les termes, mais ce que nous devons faire c’est de trouver leur pratique dans notre propre expérience: ce qu’ils sont réellement, comment les reconnaître, comment les sentir, comment savoir leur goût, leur saveur. La meilleure façon de commencer est avec soi-même: étudier notre propre esprit.

Les Trois Cerveaux

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Nous parlons toujours de trois cerveaux. Les trois cerveaux sont trois machines psychologiques. Ce sont des structures qui traitent l’information et qui exécutent des tâches. Ils sont littéralement des machines. Ils n’ont aucune intelligence inhérente propre. Ils sont nourris d’énergie, ils traitent l’énergie, et ils libèrent de l’énergie. Voilà tout ce qu’ils font. Si l’énergie est enlevée d’eux, ils meurent.
Les trois cerveaux sont :

  • intellect
  • cœur
  • corps

L’intellect où nous ressentons dans notre cerveau, dans notre cerveau physique. C’est là que nous éprouvons des pensées.

Le cœur ou le centre émotionnel est l’endroit où nous éprouvons des sentiments, sentir l’amour et l’aversion.

Puis, dans le troisième cerveau, nous éprouvons l’instinct, la possibilité d’effectuer tous les types d’actions physiques, les habiletés
motrices, ainsi que la pulsion sexuelle.

Ces trois cerveaux ne sont en mesure de fonctionner qu’à cause des trois autres éléments que nous avons déjà décrites: Ego, Essence, et la Personnalité. Si l’ego et l’essence sont séparés des trois cerveaux, les trois cerveaux meurent. Voilà ce qui arrive à la mort. Lorsque le corps meurt, les trois cerveaux et la personnalité meurent aussi.

La personnalité est créée dans chaque vie. L’essence (la conscience pure) est prise au piège dans l’ego (qui est notre état présent). Quand nous serons morts et que nous devons prendre un nouvel organisme, l’Essence piégée dans l’ego (qui est son karma) entre dans les dimensions de la matière, et dans ce processus reçoit des véhicules; spécifiquement je décris le corps vital et le corps physique. Ces véhicules sont où les trois cerveaux traitent l’information, par le biais de nos trois systèmes nerveux.

Lorsque l’essence piégée dans l’ego entre dans un corps à la naissance et commence à activer les trois cerveaux, il commence à développer une nouvelle personnalité tout au long de la croissance et le développement du nouveau corps physique.

Influence Astrologique

De cette façon, nous pouvons voir que le corps physique est intimement lié à notre personnalité, parce qu’ils sont créés en même temps.

En outre, lorsque l’essence piégée dans l’ego entre dans les gaines des corps, elle le fait à un moment précis dans le temps physique, une certaine date, une certaine heure, une certaine année, un certain endroit. Tout cela influe sur la naissance et le développement du corps et de la personnalité.

Le moment de la naissance est influencé par la position des planètes et des étoiles, représentée dans les signes du zodiaque. Nous naissons à un certain jour, et ce jour tombe à un mois donné, et ce mois est sous l’influence de l’environnement stellaire. Ces radiations influencent l’implantation de l’essence et de l’ego dans le corps, et par conséquent ont une influence sur le début du développement de la personnalité. Par conséquent, l’astrologie nous parle de tendances dans notre personnalité.

En outre, nous sommes influencés non seulement par le jour de la naissance, mais aussi l’année. Imaginez deux grands anneaux à travers laquelle l’Essence pris au piège dans l’ego entre dans la matière. Les années se déplacent dans un cycle de douze, comme le font les mois, et ces années sont symbolisés dans les systèmes astrologiques asiatiques. Ainsi, nos personnalités ont des influences astrologiques liées à l’année dans laquelle nous sommes nés. Si vous étudiez l’astrologie Chinoise ou Tibétaine, vous découvrirez qu’il y a des parties de votre personnalité liées à l’année dans laquelle vous êtes nés. En synthèse, notre personnalité a des tendances qu’elle a acquise en raison de l’année et du mois dans lesquels nous sommes nés.

Lorsque nous naissons, l’Essence est plantée dans le corps, puis la personnalité commence à grandir et se développer. Nous la développons très intensément dans les sept premières années de notre vie physique. Pendant ce temps, l’ego émerge également. Par conséquent, le corps et la personnalité sont intimement liés l’un à l’autre, non seulement à la lettre, mais également de façon symbolique. Et en raison de la force de l’ego à cette époque, le développement du corps et de la personnalité sont fortement influencés par la présence de l’ego, non seulement la nôtre, mais l’ego de ceux qui nous entourent.

Fausse Perception de Soi

Il est très intéressant que lorsque nous interagissons les uns avec les autres, nous prenons le corps pour notre vrai Soi. Quand nous nous regardons les uns les autres, nous faisons d’innombrables jugements sur l’autre sur la base de nos apparences physiques. Dès que nous voyons une personne, sans même y penser, nous avons déjà fait toute un tas de calculs sur la personne. Ce n’est pas un processus conscient, il arrive inconsciemment. Ces jugements et ses évaluations sont cent pour cent mécanique. Ils sont des interprétations subjectives à cent pour cent faites par notre personnalité sur une autre personnalité.

Nous regardons les personnes et nous voyons leur peau, comment ils se comportent, comment ils parlent, comment ils regardent, comment ils s’habillent, etc., et nous faisons un jugement. Nous les évaluons. Nous déterminons si nous les aimions ou pas, si nous nous intéressons à eux ou voulons les éviter. Comment fait-on cela? Sur quelle base?

Il est très intéressant d’observer cela en nous-mêmes, parce que ce phénomène révèle quelque chose de très importante sur nous psychologiquement. Quand on regarde d’autres personnes, nous ne voyons que la surface la moins profonde. Nous jugeons par la peau, par les cheveux. Nous ne concevons même pas à réaliser que la personne qui est près de nous a du sang, muscle, os, organes, flegme, muqueuse, du cartilage, et tous les autres éléments qui composent un corps. Nous jugeons simplement par cette peau, cette mince surface de la peau, de quelle couleurs et de quelles formes, et de cela nous évaluons la valeur d’une personne. Cela est vraiment très stupide. En outre, nous le faisons avec nous-mêmes. Nous nous évaluons sur la base des apparences les plus superficielles.

Ce que cela révèle psychologiquement sur nous, c’est que nous faisons la même chose dans presque tous les cas. Nous ne parvenons pas à reconnaître les parties les plus profondes d’une personne non seulement physiquement, mais psychologiquement, et surtout spirituellement.

De la même manière que l’on juge l’autre par la peau physique, on évalue l’autre par notre peau psychologique, qui est la personnalité. C’est la partie la plus superficielle et dénuée de sens d’un être humain, et pourtant, elle devient la base de nos amitiés et de nos antipathies, nos ennemis, nos amants, nos familles, tous sont basés sur la partie la plus superficielle et éphémère d’un être humain : la personnalité.

Chaque fois que nous naissons, nous fabriquons une nouvelle personnalité. Chaque fois que nous mourons, nous jettons la personnalité tout de suite et préparons à faire une autre. La Personnalité meurt avec le corps. La personnalité n’a vraiment pas de sens.

Lorsque nous cherchons à nous comprendre et à comprendre l’autre, nous avons besoin de comprendre cela. Nous ne sommes pas la personnalité. Nous ne sommes pas à notre « peau », psychologiquement parlant.

Physiquement, nous avons un aspect donné, nous avons des caractéristiques – la façon dont nous parlons, comment nous parlons, comment nous nous comportons, nos intérêts, nos goûts – et nous utilisons normalement ces choses pour déterminer notre parcours dans la vie et qui sont nos amis. C’est triste, parce que c’est si superficiel. De même, ses avantages sont superficiels. Lorsque nous nous jugeons les uns les autres et se faisons des amis sur la base de facteurs de la personnalité, nous faisons des choix basés sur les aspects les plus superficiels et sans aucun sens de la vie.

Pour vraiment faire en psychologie gnostique et acquérir la compréhension réelle de notre vraie nature, nous devons passer à travers l’apparence de la personnalité.

Nous devons voir la profondeur réelle, et bien sûr, cela commence en nous-mêmes. Nous devons voir en nous-mêmes que notre vraie psychologie n’est pas enracinée dans notre signe astrologique; beaucoup d’entre nous font l’erreur et pensent que c’est ainsi. Nous pensons que parce que nous sommes Balance ou Vierge ou Bélier, que cela nous définit. Nous faisons une grande étude de notre « tableau » et nous mémorisons toutes les règles et les déclarations de l’astrologie, et nous l’utilisons pour enhardir notre personnalité. C’est une erreur, parce que dans un bref délai – jours, semaines, mois, années – le corps va mourir et la personnalité va aller avec lui, et vous ne seriez plus un Gémeaux ou Lion. Tout ce que vous pensiez être si important aura disparu. Votre signe astrologique a une certaine influence, car c’est une influence dans le masque que vous utilisez pour échanger des informations avec le monde – Ce que vous prenez et ce que vous donnez – mais il est limité à ce point. Votre signe astrologique est simplement un filtre. Ce n’est pas l’énergie elle-même, il n’est pas la conscience. Votre conscience ne possède pas un signe de douze mois ou douze année astrologique. Elle change de signe à chaque fois qu’elle naît.

C’est pour cette raison, dans cette tradition, que nous ne mettons pas un accent sur l’astrologie, dans le sens axé sur la personnalité terrestre. Elle a une importance, mais elle est limitée à sa place.

De cette façon, nous avons vraiment besoin de comprendre le rôle que joue la personnalité à chaque instant de notre vie, et nous devons commencer à voir la personnalité pour ce qu’elle est.

La personnalité est tout ce qui concerne nos vies, ce que nous avons acquis au cours de notre développement, de la naissance à maintenant. Notre personnalité se développe tout au long de notre vie. Nous sommes constamment modifiés, quel que soit l’âge. Vous pouvez peut-être lorsque vous entrez dans un type de situation différente – disons que vous commencez un nouveau travail – vous modifiez votre personnalité afin de s’y adapter : vous avez à apprendre le jargon, vous devez vous habiller de manière appropriée en fonction de la communauté dans laquelle vous entrez. Vous pouvez commencer à changer vos habitudes alimentaires, vos habitudes d’allocution, vous pourriez apprendre de nouveaux termes, de nouvelles façons d’infléchir votre voix, votre façons d’utiliser vos mains, même commencer à écouter de la musique différente. Il y a toutes sortes de choses qui changent à
propos de nos personnalités. Votre humour pourrait même changer. Tous ceci est personnalité: superficielle. Elle n’a rien à voir avec notre identité réelle, notre vrai Soi.

Alors, ne nous laissons pas faire cette erreur d’être coincé dans les aspects superficiels de ce que nous pouvons voir dans notre psyché. La compréhension réelle commence quand nous avons coupé à travers le masque, pour voir ce qui est derrière le masque. Ceci est ce qui est important.

Qui Utilise le Masque?

Le masque a votre nom. Le masque utilise votre corps. Il a votre apparence. Il a votre histoire, votre goût, votre langue, vos intérêts. Il comprend tout: vêtements, nourriture, la musique, les gens, la religion. Tout ce que les gens pensent de nos jours comme «moi», comme «moi-même», est en fait juste de la personnalité, et est très peu profonde. Il est très rare que quelqu’un soit au courant de qui utilise le masque.

Ce masque se trouve au sommet des trois cerveaux. Lorsque nous interagissons avec les autres, nous prenons de l’information et nous remettons de l’information – telles que les mouvements du corps, de la parole, les mouvements des yeux, la façon dont nous nous habillons, la façon dont nous marchons et à parlons. Tout ce que nous faisons est de la transmission d’informations, et nous prenons également de l’information, et elles passent toutes à travers le filtre de la personnalité. Mais qui est à l’intérieur pour recevoir cela, et qui est à l’intérieur pour transmettre cela? Telle est la question que nous devons répondre.

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Lorsque nous agissons mécaniquement (qui est à peu près tout le temps), – cela, avant que nous ayons eu une formation dans l’utilisation de la Conscience – celui qui utilise les trois cerveaux et utilise la personnalité est l’un ou l’autre ego. Habituellement, ils travaillent dans la succession, se battent entre eux pour prendre le contrôle de la machine. Nos trois cerveaux et notre personnalité sont contrôlés par l’ego, que nous pouvons appeler l’orgueil, l’envie, la peur, la gourmandise, la cupidité, etc.

Chaque religion présente une manière différente d’étudier ces éléments submergés, et chaque tradition mystique a différents termes et structures qu’elles utilisent pour nous apprendre à ce sujet. Par exemple, dans l’hindouisme vous pouvez entendre le terme samskaras. Dans la tradition bouddhiste vous pourriez entendre les cinq poisons ou les dix actes malsains. Ces descriptions correspondent toutes à ce que les traditions occidentales appellent les sept péchés capitaux. Ici, nous les appelons ego ou défauts, Moi.

Nous parlons d’environ sept principaux défauts: l’avarice, la paresse, la luxure, l’orgueil, la colère, l’envie, et la gourmandise. Mais réellement, ces sept sont symboliques, car nous avons beaucoup plus de sept ego, et chaque ego a sa propre volonté, et cet ego ne peut pas toujours être définie par un seul terme. Certaines luxures sont très fières, tandis que d’autres egos de la luxure sont gloutons ou vaniteuses. Certaines envies sont très colériques. Certaines peurs sont très lascives. Certaines paresses sont très gourmandes. Nous parlons de ces sept défauts pour nous donner une référence afin que nous sachions ce qu’il faut chercher. Mais dans notre analyse de nous-mêmes nous ne devrions pas être limités par ces termes et penser qu’un ego est défini strictement par un mot, parce que dans la réalité, un ego est défini par son comportement et non par un mot.

Quand la conscience (l’Essence) est endormie en nous -inactive, mécanique-, ce qui est la plupart du temps, cela signifie que notre ego utilise notre personnalité pour interagir avec le monde extérieur, et dans notre psyché, dans notre esprit, c’est l’ego qui bavarde. Ce courant de pensée que nous entendons toujours à l’intérieur, et ce flux de sentiments que nous ressentons toujours, est à peu près toujours l’ego,à moins que nous savons éveiller la conscience, à moins que nous savons comment utiliser la Conscience et la reconnaître pour ce qu’elle est. Même alors, si nous ne faisons pas attention, ou si nous sommes mal formés, nous risquons de nous observer avec un ego. Nous sommes peut-être en train de vouloir s’éveiller avec l’aide de l’ego. Ceci est plus fréquent que vous ne pourriez le penser. Sauf si vous savez faire la différence entre la conscience libre et la conscience conditionnée. Vous ne pouvez pas être sûr de qui vous vous éveillez. Voilà comment c’est essentiel que vous comprenez la différence entre la conscience libre et la conscience conditionnée. Voilà pourquoi nous parlons de ce sujet.

La conscience conditionnée peut être définie par une caractéristique particulière. Il peut être reconnu par un terme particulier. Personne n’aime l’entendre, mais ce terme est: le désir. Par le désir, nous ne parlons pas seulement des désirs évidents, bruts, que nous associons généralement avec le mot.

Le Bouddha a expliqué dans son premier enseignement:

Ceci est la noble vérité de dukkha [insatisfaction, souffrance]: la naissance est dukkha, le vieillissement est dukkha, la maladie est dukkha, la mort est dukkha; la tristesse, les lamentations, la douleur, le chagrin et le désespoir sont dukkha; l’union avec ce qui est déplaisant est dukkha; la séparation de ce qui est agréable est dukkha; ne pas obtenir ce que l’on veut est dukkha; en bref, les cinq agrégats d’attachement sont soumis à Dukkha.

Ceci est la noble vérité de l’origine de dukkha [insatisfaction, souffrance]: C’est ce tanha [soif, désir] qui conduit à l’existence renouvelée, accompagné de plaisir et de désir, cherchant plaisir ici et là, qui est, soif de plaisirs sensuals [kama-tanha], envie pour l’existence [bhava-tanha], avidité pour l’extermination [vibhava-tanha]. – Bouddha, de Dhammacakkappavattana Sutta

La conscience libre -inconditionnée, l’essence même, libre de l’ego- n’a pas le désir, l’attachement, Elle n’a pas d’envie de sensation. La Conscience libre est contente, heureuse. La conscience libre -l’Essence qui n’est pas prise au piège dans l’envie- est directement reliée avec Dieu, avec l’Être. Elle est pure. Elle n’a pas envie de sensation. Elle n’a pas envie d’argent ou de sécurité. Elle est spontanément heureuse, lumineuse, claire, calme, détendue. Elle est la nature du Bouddha : rayonnante, joyeuse. Sachant que, si vous réfléchissez à votre expérience, vous pouvez voir combien il est rare que nous expérimentons cet état de conscience libre. C’est très rare pour la conscience d’être juste éveillée, active, et cela ne peut pas être sans savoir comment le faire. La conscience ne se réveille pas automatiquement ou parce que quelque chose ou quelqu’un d’autre l’a fait. La Conscience s’éveille en l’éveillant nous-mêmes, à l’intérieur.

Malheureusement, en raison de la longue période de temps que nous avons été engagés dans de mauvaises habitudes, nous avons piégé la majorité de notre conscience dans l’ego, dans le désir, et seule une infime fraction de la conscience reste libre: environ 3%.
Notre avenir dépend de cette fraction. Tout dépend de notre capacité à identifier, à reconnaître et à habiliter cette fraction de conscience. Si nous ne le faisons pas, nous échouerons. Il n’y a pas moyen de contourner cela. Sans cette fraction de Conscience libre activée et responsabilisée, nous échouerons.

Reconnaître la Conscience Libre Inconditionnée

Le début de la reconnaissance de la conscience libre inconditionnée est d’apprendre à faire attention et d’apprendre à discriminer ce que nous percevons. Voilà pourquoi nous mettons tellement l’accent sur l’apprentissage d’être présent ici et maintenant, en observant nos trois cerveaux. Il en est ainsi que nous pouvons commencer à goûter la différence entre ces éléments en nous-mêmes. Quelle est la Conscience; est-elle libre ou conditionnée? Quelle est la personnalité? Quelle est la sensation? Qu’est-ce que le désir? Qu’est-ce que l’attachement? Quelle est l’envie? Quelle est l’aversion? Nous avons besoin de connaître les réponses à ces questions, pas à travers les livres, mais grâce à l’expérience.

La méditation, qui est une extension de cet exercice de l’attention dirigée, est un processus dont nous extrayons la Conscience de toutes conditions. Le corps est un facteur de conditionnement. Voilà pourquoi dans la tradition hindoue, il est appelé kosha ou UPADI. Le mot UPADI signifie «facteur de conditionnement. »

Le corps physique est un facteur de conditionnement. Il conditionne la conscience. Nous le savons parce que quand nous sommes dans ce corps, nous confondons ce corps avec nous-mêmes. Nous perdons conscience que la Conscience est séparée du corps. Lorsque nous sommes dans le corps, nous devenons tellement hypnotisés que nous pensons que ce corps est «moi», mais il ne l’est pas. Nous avons besoin de voir cela par nous-mêmes. Nous devons faire l’expérience de cette réalisation, et nous être conscients de cela. De plus, cela est vrai pour tous les upadis. Ils sont cinq :

  • Le corps physique; le sephirah Malkuth
  • Le Corps Vital; le sephirah Yesod
  • Le Corps Astral; le sephirah Hod
  • Le Corps Mental; le sephirah Netzah
  • Le Corps Causal; le sephirah Tiphereth
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Ces corps sont des facteurs de conditionnement. L’essence est une particule ou extension de Tiphereth. Ainsi, même à ce niveau (la sixième dimension) il y a un conditionnement qui arrive à la conscience qui doit être surmonté. Pour réellement faire cela, vous devez être tout à fait éveillé. Nous n’en sommes pas encore là. Donc, nous travaillons ici, maintenant, physiquement, travaillant pour la libération, nous libérant des conditions.

Les cinq upadis ou facteurs de conditionnement se rapportent à des stades avancés de la libération que nous allons obtenir plus tard dans notre processus (je l’espère). Mais pour l’instant, ici et maintenant, nous avons des facteurs de conditionnement qui nous touchent à chaque instant, et le premier est le corps physique.

Le corps physique, le corps vital, et la personnalité sont tous intimement liés. Ils sont un facteur de conditionnement, un filtre qui obscurcit notre perception de la réalité. Lorsque notre essence est endormie et que nous ne sommes pas conscients de la Conscience -nous ne sommes pas auto-conscients, nous sommes étant juste mécanique, étant notre personnalité, étant ce soit disant «soi»-. Ensuite c’est l’ego, le mental submergé, qui utilisation notre intellect, notre cœur et notre corps, et prendre de l’information et envoyer de l’information à travers la personnalité.

Les Trois Démons

Voilà pourquoi dans la tradition gnostique, dans le christianisme ésotérique, dans la tradition égyptienne, dans la tradition maçonnique, et dans de nombreuses autres traditions mystiques anciennes, nous trouvons le symbole des trois traîtres.

  • Le démon du mental (Pilate)
  • Le démon du désir (Judas)
  • Le démon de la mauvaise volonté (Caïphe)

Ces trois démons représentent la façon dont notre ego utilise nos trois cerveaux et les upadis (Koshas, les corps internes, les corps protoplasmiques) afin de se nourrir, afin de faire avancer leur propre agenda.

Le démon du mental (qui est représenté dans la tradition chrétienne par Pilate) est très logique, raisonnable et intelligent, et il cherche toujours à obtenir ce qu’il veut d’une manière logique et très raisonnable. Son raisonnement semble parfaitement
acceptable, et nous ne doutons que rarement, parce qu’il semble si «droit». Nous ne parvenons pas à reconnaître que le démon du mental cherche toujours à satisfaire un désir, une envie, ou cherche à éviter quelque chose qu’il ne veut pas traiter.

Le démon du désir (qui a été représenté dans la tradition chrétienne par Judas) est assez rusé et semble être notre meilleur ami. Il semble être celui sur qui nous pouvons toujours compter, nous donnant toujours exactement ce que nous voulons. Mais en fait, il utilise la convoitise de nombreuses façons pour nous tromper, pas seulement physiquement, mais émotionnellement, mentalement. Si vous étudiez en détail la convoitise en vous-même, vous découvrirez que la convoitise n’a pas ses racines dans l’expérience physique de la sensation. La convoitise est surtout émotionnelle et mentale. Vraiment, quand l’avidité par la convoitise nous atteint, ce que nous voulons c’est l’attention, la sécurité, l’appréciation, la reconnaissance, l’approbation, la supériorité, la domination. Ce sont des facteurs psychologiques, pas physiques. La convoitise est psychologique. Le démon du désir utilise cela dans de nombreuses manières pour nourrir ses envies.

Enfin, le démon de la mauvaise volonté (qui est représenté dans les évangiles par Caïphe, le grand prêtre) est très dévoué, très sincère en apparence, et semble toujours avoir à coeur nos meilleurs intérêts, semble toujours être très dévoué à Dieu, à la religion, et veut toujours maintenir la tradition et faire ce qui est juste. Dans nos profondeurs, cet aspect trahit toujours le Christ, et alimente toujours le désir, cherche toujours à dépasser les autres et être reconnu et salué. Ceci est le démon de la mauvaise volonté, cherchant à se mettre devant les autres, toujours.

Les Sept Péchés Capitaux

Ces trois démons sont symboliques des fonctions dans notre psyché, fonctions qui sont étudiées plus en détail dans les sept egos.

Nous parlons de l’ego comme un, comme «Moi» en général. Nous en parlons comme trois, comme ces trois démons. Nous en parlons comme sept, comme ces sept défauts. Mais vraiment, tout cela est symbolique. Tout cela est symbolique des processus intimes que nous devons être conscients du fait qu’ils se produisent en nous tout le temps. Ils se produisent tout le temps parce que nous ne sommes pas vigilants, nous ne sommes pas vraiment au courant de ce qui se passe dans notre mental, cœur, ou corps. Nous devons en devenir.

Avarice

En étudiant ces points en détail, nous pouvons commencer à reconnaître les éléments dans notre psychisme qui, auparavant, nous n’avons pas été au courant.

Qu’est-ce que l’avarice? Quelqu’un peut-il définir l’avarice? C’est difficile à définir, mais nous devons savoir ce qu’il est. Qu’est-ce que c’est?

L’avarice est une sorte d’attachement égoïste. Nous avons tendance à penser à l’avarice comme un avare, quelqu’un qui amasse de l’argent; cela est vrai, mais malheureusement, cela est seulement la compréhension la plus superficielle de l’avarice. Quel est l’avarice, vraiment? L’avarice est l’attachement à quoi que ce soit. L’appropriation, l’avidité. C’est cet aspect de notre psychologie qui veut garder pour nous-mêmes, qui veut prendre, qui ne veut pas donner. C’est l’égoïsme sous toutes ses formes. L’avarice a un million de visages, elle apparaît dans l’ensemble de nos petites actions, tout le temps.

Lorsque vous voulez être en première ligne, il y a une certaine fierté là-bas, et il y a une certaine avarice, là aussi. Lorsque vous ne voulez pas que d’autres ont le dernier beignet, vous le voulez pour vous-même, cela est l’avarice -c’est un exemple idiot, mais il est significatif, parce que cette petite action révèle une grande tendance. Lorsque vous voulez tenir quelque chose pour vous-même et ne pas donner à d’autres, cela est l’avarice, la cupidité. Cela vaut pour tout, des choses superficielles à des choses très importantes.

A titre d’exemple, nous pouvons regarder l’histoire qui est arrivée avec Jésus. Les pouvoirs religieux de cette époque étaient très gourmands avec la connaissance; ils ne veulent pas donner à d’autres. Ils ont eu beaucoup d’excuses et de raisons. Ils ne voulaient pas partager les enseignements avec quiconque. Voilà l’avarice. C’est la cupidité.

Paresse

Qu’est-ce que la paresse? Nous avons tendance à penser que la paresse est simplement de s’allonger sur le canapé tout le temps et ne rien faire. Mais ici, la paresse se réfère à la paresse de la Conscience, la paresse de l’Essence, la paresse de l’âme.

Nous pouvons être très occupés avec nos corps, nos esprits, dans nos vies, mais qui est en fait un signe de paresse incroyable pour une âme. L’activité physique ne remplace pas la paresse de la conscience. Pour avoir la conscience active, vigilante, il faut transformer la paresse en la diligence.

La paresse a d’innombrables formes. Il y a beaucoup de gens qui ont accès à de nombreux beaux enseignements, connaissances très profondes, mais ils ne l’utilisent pas: ils sont très paresseux. Par exemple, nous tous, nous avons été chargés avec les enseignements les plus sacrés de la planète, la doctrine cœur de chaque religion a été révélée à nous. Je peux affirmer sans un atome de doute que j’ai abusé de ce privilège, que je suis une personne très paresseux. Je n’ai pas pleinement tiré parti de cette connaissance. Je ne suis pas tout à fait capable. Je suis très paresseux. Je devrais faire mieux.

De cette façon, nous devrions voir que la paresse est un élément psychologique très important, car elle est à l’œuvre dans nos vies tout le temps, parce que nous sommes endormis. Nous pourrions nous rappeler de temps à autre, peut-être qu’une fois par semaine ou deux fois par semaine quand nous nous réunissons avec nos amis spirituels. Nous pourrions tout d’un coup se rendre compte, « je vais me souvenir aujourd’hui si je vais à la méditation. Je vais voir mes amis gnostiques, je vais mieux m’observer moi-même. » Mais qu’en est-il de tous les autres temps que nous ne le faisons pas? Voilà la paresse. C’est très significatif et très important; nous
devons étudier cela.

Luxure

Nous avons tendance à penser de la luxure que de façon très grossière et superficielle, comme si le désir est seulement l’acte de l’orgasme, ou que c’est seulement regarder la pornographie, ou regarder avec envie quelqu’un que nous trouvons attrayant. La luxure est beaucoup plus subtile et intelligente que cela. La luxure nous infecte en permanence à chaque instant. Elle est toujours présente, elle est toujours active, à la recherche, et nous ne sommes toujours pas au courant de cela. Voilà pourquoi Samaël Aun Weor nous a dit que tous les jours -qu’importe ce qui arrive- méditer sur votre luxure, même si vous ne la voyez pas ce jour-là, méditer. C’est si important que cela, elle est omniprésente, elle est délicate. Nous sommes dupés. C’est si important que cela.

La luxure nous infecte et nous influence de plus de manières que nous ne pouvons imaginer. Non seulement au moment d’interagir avec d’autres personnes, mais dans les processus inconscients, le subconscients, l’infraconscience qui se passent dans notre mental tout le temps. La luxure est active; la luxure utilise notre énergie.

En outre, nous abusons de l’énergie sexuelle -qui est un sous-produit de la luxure- tout le temps. Lorsque nous nous laissons aller plus dans certaines activités et commençons à voler l’énergie du centre sexuel afin de continuer notre indulgence, cela est lié à la convoitise; c’est un moyen de détournement de ces énergies en nous-mêmes, qui ne se produit que parce que la luxure existe en nous.

Orgueil

Nous avons tendance à penser que l’orgueil est seulement ces moments où nous nous nous vantons ou faisons des déclarations scandaleuses sur nous-mêmes, mais vraiment, l’orgueil est avec nous tout le temps, d’instant en instant. Ce moment où nous évaluons une autre personne et nous déterminons que nous sommes meilleurs qu’elle, c’est l’orgueil. Quand on regarde sa personnalité, comment elle se déguise, comment elle parle, ce qu’elle dit, et nous nous sentons mieux qu’elle, c’est l’orgueil.

Quand nous voyons des gens que nous sentons être mieux que nous, peut-être qu’ils ont plus d’argent, plus d’éducation, plus de statut, c’est l’orgueil. C’est l’orgueil comme la honte.

L’orgueil est un filtre sur notre perception de tous les temps, mais nous ne le voyons pas.

La fierté (orgueil) est causée par l’oubli de Dieu. Si nous nous souvenons qui nous sommes, si nous nous souvenons vraiment de notre Être, la fierté ne nous affligera pas; nous nous sentirions content avec qui nous sommes, nous aurions de l’estime par rapport au divin. Nous ne nous serions pas senti mieux que quiconque, nous ne nous sentirons pas pire que quelqu’un d’autre; nous nous sentirions exactement ce que nous sommes. Mais parce que nous oublions Dieu, parce que nous nous comparons, nous nous adonnons à la fierté.

La fierté se manifeste dans des millions de façons dans nos vies, aussi. Dans tout ce que nous faisons, depuis les plus petites choses au plus grandes choses, l’orgueil est actif en nous. Lorsque nous choisissons nos vêtements à se rhabiller, nous comparons nos choix avec notre orgueil. La vanité est une sœur de fierté. Lorsque nous cultivons un aspect donné pour nous présenter aux autres, nous le faisons sur la base de notre fierté, comment les autres vont nous voir, et comment cela va nous faire sentir; c’est l’orgueil.

Le travail que nous avons choisi, le rôle que nous avons pris dans la société, est fortement influencé par l’orgueil. Même la personne qui porte intentionnellement les vêtements moins chers ou les vêtements anciens, le fait par orgueil, afin que d’autres verront « quel humble nous sommes. »

La fierté est très espiègle et sournoise. La fierté veut se sentir mieux que d’autres. Comme la honte, la fierté veut se sentir pire que les autres, et que dans cette honte (autodérision), elle se sent mieux qu’eux.

Colère

Nous avons tendance à penser à la colère comme quelque chose de superficiel qui ne vient que quand quelqu’un fait quelque chose contre nous, comme quand ils nous critiquent et que nous devenons fous. La colère est beaucoup plus subtil que cela.

Certains prennent leur travail dans la vie en raison de ressentiment contre nos parents. Certains choisissent le chemin à travers la vie à cause de ressentiment et la colère contre la société. Certains rejettent la religion en raison de notre colère contre la religion. Certains bavardent en raison de la colère contre les autres. Certains sabotent leurs propres vies intentionnellement -font des erreurs, se font virer, se font rejeter, se font divorcer-, parce qu’ils sont en colère contre eux-mêmes. Certains refusent de recevoir une éducation et de remplir leur rôle dans la société en raison de leur colère contre eux-mêmes.

La haine est la colère. Le ressentiment est la colère. La frustration est la colère.

Nos comportements sont très compliqués, plein de toutes sortes de motifs cachés. La colère est un acteur majeur dans les choix que nous faisons, dans les actions que nous engageons dans la vie.

Envie

L’envie est la convoitise. L’envie est de vouloir ce que les autres ont parce que nous sentons que nous le méritons. Donc, vous voyez, l’envie est fière. L’envie veut ce que les autres ont, et va tout faire pour l’obtenir. L’envie est très subtile. Ce sont les
engrenages de la société sur cette planète. Notre société tout entière est mécanisée par l’envie.

« Les personnes qui veulent fonder toutes les actions de leur vie sur des idéaux, des théories, et tout ces souvenirs accumulés dans les entrepôts de leur mémoire, toujours faire le tour de comparaison en comparaison, et où existe la comparaison, l’envie existe aussi. Ils se comparent avec leurs voisins; ils comparent leurs enfants et les parents avec les enfants et les parents de leurs voisins. Ils comparent leur maison, meubles, vêtements, et tous leurs biens avec les possessions de leurs voisins. Ils comparent leurs idées, l’intelligence de leurs enfants avec les idées et les renseignements d’autres personnes, et ainsi de suite et ainsi de suite; Ainsi, voilà comment l’envie apparaît, qui est ensuite transformé, dans la source tordue et cachée de l’action.

« Pour la disgrâce de ce monde, tout le mécanisme de la société est basé sur l’envie et l’esprit d’acquisition. Tout le monde envie tout le monde. Nous envions les idées, les choses, les gens, et nous voulons acquérir de plus en plus d’argent, de nouvelles théories, de nouvelles idées que nous accumulons dans notre mémoire, de nouvelles choses pour éblouir nos voisins, etc. « – Samaël Aun Weor, Fondamentaux de l’Éducation Gnostique

Lorsque vous regardez la télévision, quand vous lisez les magazines, chaque image est conçue pour stimuler votre envie et de l’encourager et de vous faire acheter des choses, parce que vous voyez une image de ces personnes heureuses dans cette publicité et que vous voulez être comme elles. Donc, vous voulez la maison et la voiture, vous voulez être heureux comme cette personne dans cette publicité. Vous voulez être cool, vous voulez être voulu comme ce sexe-symbole, comme ce héros. L’envie veut ce qu’elle voit ailleurs.

L’envie est une forme très insidieuse de désir. Elle infecte chaque relation que nous avons, à la fois avec nous-mêmes et avec les autres.

L’envie veut ce qu’elle ne mérite pas. Dans la Bible, il est dit :

« Mais comme Dieu a départi à chaque homme, comme le Seigneur a appelé tout le monde, alors laissez-le marcher. » – 1 Corinthiens 7:17

Et:

« …Piété avec le contentement est un grand gain. Pour nous qui n’avons rien apporté dans [ce] monde, [et il est] certain que nous ne pouvons rien emporter. Et avoir de la nourriture et des vêtements cela suffira. Mais ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation, dans le piège, et [dans] beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. L’amour de l’argent est la racine de tout mal: et quelques-uns étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont percés eux-mêmes dans bien des tourments. Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses; et suit la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur. » – 1 Timothée 6

L’envie déteste ça.

Nous envions les maîtres spirituels. Nous envions celui qui a une position dans la société. Nous envions le PDG, l’acteur, le musicien, le Dalaï Lama, Jésus -nous envions tous ceux qui ont quelque chose qui provoque ce que nous percevons comme « bonheur »-, et nous voulons ce bonheur. C’est une erreur, parce que le bonheur ne vient pas des choses, des situations, de l’argent. Le bonheur vient de l’intérieur, de la conscience libre des conditions.

Gloutonnerie

Nous pensons à la gourmandise d’une manière superficielle ainsi, qu’elle est tout simplement le fait de trop manger. La plupart des gens dans le monde occidental souffrent de la gourmandise. Nous mangeons trop; nous le faisons vraiment. Les gens de l’Occident supposent que nous devrions avoir de la viande à chaque repas, et manger des aliments très riches à chaque repas, et espèrent que c’est la façon que les choses devraient être. Ceci est une forme de gourmandise.

La gourmandise s’étend bien au-delà de la table. La gourmandise est la tendance à se livrer plus à tout, d’être accro à quelque chose. Beaucoup d’entre nous sont gloutons pour attirer l’attention; nous voulons l’attention des autres. La convoitise veut également l’attention. Donc, une partie de notre convoitise pourrait être très gourmande. Notre fierté veut également de l’attention, de sorte que certains de nos orgueils pourraient également être très gourmands.

La gourmandise est toute l’envie qui ne cesse pas, l’envie de toutes sortes de choses. Certains d’entre nous ont des habitudes gloutonnes avec notre intellect. Nous remplissons juste notre intellect constamment, nous voulons juste toujours nourrir l’intellect, avec de nouvelles idées, de nouvelles théories, de nouveaux livres, de nouveaux professeurs, toujours à la recherche et à la recherche.

Certains d’entre nous sont très gloutons avec notre centre émotionnel, toujours à la recherche de certains types de sensations dans le cœur. Peut-être que nous regardons trop de feuilletons ou nous sommes dans certains types de musique ou nous voulons être avec nos amis tout le temps et nous voulons sentir un certain type d’acceptation et d’appréciation, et nous nous adonnons à cela et nous aspirons à cela. C’est la gourmandise .

Certains d’entre nous sont gloutons avec des sensations physiques, et pas seulement sur la langue. Nous sommes gloutons avec l’exercice, avec la « ruée » de gagner, la notation, la course, l’ajout d’un mile à notre ceinture. Certains sont gloutons avec les achats, à la mode, avec l’acquisition d’un profit.

La Nature des Défauts

Dans chacun de ces cas, nous pouvons voir que l’ego a des polarités, et il est différent en chacun de nous. Tout comme la fierté peut se manifester par la honte, la paresse peut se manifester par l’hyperactivité.

En outre, à coté des polarités, il y a un pendule dans notre réaction aux défauts : parfois nous nous laissons aller, alors que parfois nous réprimons.

Ainsi, nous voyons que tous les egos ont une grande diversité et un pouvoir sur nous, et vous pouvez voir maintenant que tout cela est assez compliqué, assez subtile, très dangereux.

Ces sept défauts sont en rapport avec des planètes, avec des forces de la nature. Ils sont en rapport avec des habitudes psychologiques, des énergies qui sont piégées ancrées, et dans tous les cas, ils veulent se répéter encore et encore.

Ils ne peuvent jamais, jamais, être satisfaits; jamais. Autant d’argent que vous pouvez vous procurer, vous n’en aurez jamais assez. Autant d’admiration que vous pouvez obtenir des autres, ce ne sera jamais assez. À Autant de convoitise que vous pourrez vous adonner, ce ne sera jamais assez. Le désir est insatiable. Ne faites pas l’erreur de penser que vous pouvez le nourrir et qu’il s’en ira loin, car il ne s’en ira pas. Personne n’a jamais vaincu un désir en le nourrissant.

« 93. Grâce à l’attachement de ses organes (au plaisir sensuel) un homme sera sans doute engagé dans la culpabilité; mais si il les garde sous un contrôle complet, il obtiendra le succès (en atteignant tous ses objectifs).

« 94. Le désir n’est jamais éteint par la jouissance des objets désirés; Cela le pousse encore plus fort comme un feu qui se nourri avec du beurre clarifié.

« 95. Si un homme doit obtenir tout cela (jouissances sensuelles) et un autre devrait s’y renoncer, la renonciation de tout plaisir est beaucoup mieux que leur réalisation.

« 96. Ces (organes) qui sont fortement attachés aux plaisirs sensuels, ne peuvent pas tellement être retenus par l’abstinence (de jouissances) comme par une constante (poursuite de la vraie) connaissance.

« 97. Ni (l’étude de) la Védas, ni la libéralité, ni des sacrifices, ni aucune (auto-imposée) retenue, ni des austérités, ne pourront jamais procurer la réalisation (des récompenses) à un homme dont le cœur est contaminé (par la sensualité). »- Lois de Manu, c. 1500 BCE

Le désir sous toutes ses formes est animal, bestial, mécanique. Il est construit à partir d’éléments de la nature qui dépendent de la nourriture et qui poussent sur la nourriture. Chaque fois que nous alimentons un désir, nous le renforçons. Chaque fois que nous alimentons notre orgueil, que nous permettons à notre désir de continuer, nous le renforçons. En d’autres termes, nous renforçons la cage qui nous emprisonne.

Briser la Cage

Se libérer de la servitude, devenir libre, exige que nous rompons la cage. La cage est notre propre mental. La cage est très compliquée, et le seul qui peut voir la cage pour ce qu’elle est, c’est vous. Personne en dehors de vous ne peut vous dire quelque chose à propos de la construction de votre cage; personne. Un grand maître peut vous donner des indications et vous aider dans les mondes internes. Voilà pourquoi nous avons besoin d’avoir des expériences. Voilà pourquoi nous devons éveiller la conscience, pour obtenir cette aide. Aucune personne dans le monde physique ne peut le faire pour vous. Les gens dans le monde physique
peuvent vous montrer la porte, mais vous devez marcher à travers elle, et suivre votre chemin. Personne ne peut le faire pour vous.

«Par soi seul le mal est fait , par soi seul on souffre. Par soi seul le mal est annulé, par soi seul peut-on obtenir le salut . Le salut et la perdition dépendent de soi ; aucun homme ne peut en sauver un autre . »- Bouddha Shakyamuni , de Dhammapada 165

La seule façon dont la cage peut être vue clairement est par un élément qui n’est pas pris au piège à l’intérieur. En d’autres termes, vous ne pouvez pas voir la serrure de l’intérieur de la cage. Vous ne pouvez pas utiliser la clé de l’intérieur de la cage. Vous avez besoin de sortir de la cage.

Voilà pourquoi nous insistons sur ces compétences essentielles: l’éveil de la conscience d’un moment à un autre, être présent, être ici et maintenant, étant très engagé avec l’observation de tous les phénomènes. Constamment être aussi vigilants qu’un soldat qui sait que l’ennemi est juste de l’autre côté de ces arbres et est sur le point d’attaquer et nous ne savons pas quand et nous ne savons pas où et nous ne savons pas comment, mais ça va se passer . Voilà comment nous devons être vigilants. L’ennemi est l’ego. L’ennemi est ces trois démons, ces sept démons, ces dix mille démons. L’ennemi est à l’intérieur de nous, pas à l’extérieur.

Donc, nous avons besoin de définir clairement à travers notre expérience la différence entre l’essence, la personnalité et l’ego. Concrètement, nous avons besoin de savoir ce qu’ils sont et non pas deviner, mais savoir.

Nous avons besoin de connaître le goût, le sens, le sentiment d’être éveillé. Nous devons savoir comment l’évoquer; d’être éveillé, d’avoir nos sens actifs et pas seulement nos sens physiques, mais nos sens internes. De cette façon, nous commençons à nous engager dans le processus de nous libérer de la cage. Lorsque la conscience s’éveille, nous pouvons commencer à voir où nous en sommes, pourquoi nous souffrons, et comment le changer.

Le moyen de le changer est de nous libérer de ces éléments. Ce processus est un processus continu et très long qui se passe à chaque instant. A chaque moment, nous avons besoin de faire de meilleurs choix.

L’éveil de la conscience n’est pas quelque chose qui va se passer demain. Cela ne se produira pas l’année prochaine. Il ne peut arriver que seulement maintenant. Il arrive par votre volonté: être présent, discriminer le contenu de votre mental, les mouvements de votre corps, faire de meilleurs choix. Il arrive en étant capable de reconnaître que lorsque vous êtes dans une conversation avec une personne et que vous sentez l’urgence d’être meilleur que cette personne, et que vous rejeter cela. Cela est un triomphe. Ça pourrait sembler insignifiant dans l’échelle des choses, mais c’est une étape, une belle étape. Nous devons prendre ces mesures tous le temps.

En ce moment où nos sens détectent une personne de qui nous sommes très attirés, nous devons prendre la décision de surmonter la luxure, de ne pas se livrer, pour voir cette personne comme une incarnation d’un être divin, pas un objet de jeu pour notre désir animal. Si nous pouvons faire cela, c’est un triomphe. L’énergie est transformée. Nous prenons une décision intelligente. Nous comprenons quelque chose de nouveau. Ceci est quelque chose que nous avons à faire tout le temps.

Rétrospection

Ensuite, tous les jours, à la fin de la journée, nous devrions mettre de côté un peu de temps pour réfléchir à ce que nous avons fait ce jour-là; de revoir le jour. Nous pouvons mettre autant de temps dans cet examen que nous voulons, autant que cela est nécessaire. Nous appelons cela rétrospection. C’est un processus dans lequel nous nous assoyons ou nous nous allongeons, et nous extrayons notre attention des organes. Nous laissons le reste du corps physique; nous nous arrêtons d’y prêter attention. Ainsi, le corps vital se repose aussi, et nous ne prêttons pas d’attention à cela. Nous laissons notre cœur se reposer, nous laissons notre mental se reposer, et nous activons la Conscience elle-même afin que nous ayons une pure attention, et nous commençons à rejouer les événements de la journée comme ils se sont réellement produits.

Dans cette révision de la journée, nous sentons avec notre intuition, « Ai-je raison ou tort? Ai-je blessé? Ai-je fait du mal à quelqu’un? Que puis-je faire mieux? Ai-je fait une erreur? Ai-je fais la bonne chose? » A l’endroit que nous ne savons pas et que nous devons comprendre, nous nous arrêtons et nous passons du temps avec cela, l’étude de cet événement comme il s’est réellement passé, l’écoute de ce que nous ressentons dans notre cœur, en observant l’impact de nos actions sur les autres et les actions des autres sur nous, et apprendre à changer. Ceci est en un mot le noyau et le cœur de la pratique gnostique.

Tout ce que nous faisons est pour cela. Tous les mantras, les pratiques, les prières, les rites, les runes, les techniques de méditation, les retraites, livres, etc., sont à ce sujet. Telle est l’essence de l’enseignement; Tel est le cœur de l’enseignement : apprendre à changer. C’est une chose très simple, mais il nécessite une compréhension très claire de tous les morceaux, et il exige beaucoup d’énergie : beaucoup d’énergie.

Conservation de l’Énergie

Le problème est que pendant de nombreux siècles, nous avons commis l’erreur de consacrer la grande majorité de notre énergie dans la création de la cage dans laquelle nous sommes maintenant pris au piège. Vie après vie, d’une personnalité à une autre personnalité, d’un corps à un autre corps, nous avons fait beaucoup d’erreurs. Nous avons investi beaucoup d’énergie dans beaucoup de mauvais choix.

Heureusement, nous avons fait quelques bons choix aussi, et à grâce à cela, nous avons maintenant accès à l’enseignement qui peut nous libérer. Si nous avions été entièrement mauvais, nous ne serions pas ici en ce moment. Mais, nous ne sommes pas uniquement bon, soit. Nous avons donc besoin de venir avec assez d’énergie pour surmonter des siècles de mauvais choix. Nous avons besoin de beaucoup d’énergie.

Un des avantages secondaires de l’apprentissage à être vigilants et à s’auto-observer, d’être présent ici et maintenant, si nous faisons de meilleurs choix, nous transformons l’énergie, est que nous cessons de gaspiller notre énergie. Nous commençons à renoncer aux comportements nuisibles. Nous développons un réel éthique. Nous commençons à réaliser que, « Oui, c’était amusant de traîner avec mes amis, d’écouter des groupes musicaux, d’aller à des clubs et boire et tout ça, mais j’ai gaspillé beaucoup d’énergie à ce sujet, et qu’ai-je obtenu de cela? Rien. Beaucoup de souffrances, beaucoup de temps perdus. » En analysant notre comportement de cette façon, nous commençons à faire de meilleurs choix, et à utiliser notre existence d’instant en instant de meilleures façons, à transformer l’énergie de meilleures façons. Donc, nous commençons à acquérir et à accumuler de l’énergie.

En outre, si nous sommes très sérieux au sujet de cet enseignement, nous conservons notre énergie sexuelle, qui est une centrale électrique. Voilà l’énergie pour créer de nouveaux corps -pas seulement des corps physiques-, mais des corps spirituels, des corps internes. Voilà ce qui crée l’âme, ce qui crée notre chemin. Cela est l’énergie qui peut être utilisée pour anéantir la cage, mais nous devons savoir comment l’utiliser. Tout d’abord, nous devons l’acquérir, ne pas la gaspiller, alors nous devons l’utiliser d’une manière très intelligente.

Durant les retraites de ce genre, nous acquérons une grande quantité d’énergie, non seulement de l’énergie que notre corps génère en continu de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons, de la nourriture que nous mangeons, mais aussi de l’énergie que nous prenons de la nature et de l’énergie que nous demandons du Christ; comme nous nous engageons dans tous nos exercices, nous chargeons le corps d’énergie. Que faisons-nous avec elle?

L’énergie ne siège pas toujours, en particulier ce type d’énergie; elle est assez volatile. Si nous continuons à laisser notre mental à être mécanique et habituel, alors nous utilisons cette énergie pour alimenter ces habitudes. Mais si nous faisons l’effort d’être présent et éveillé, alors l’énergie soutient cet effort.

En outre, je vais vous donner un petit aperçu de ce qui va venir, que lorsque la retraite se termine, vous vous sentirez tellement excités et heureux, que de nombreux étudiants font l’erreur de se précipiter à droite et à gauche et perdent toute leur énergie dans des explosions de conversation, dans la socialisation, à faire toutes sortes de choses amusantes, se livrant à toutes sortes d’intérêts, et tout d’un coup ils se se retrouvent, dans un jour ou deux, ils sont de retour là où ils étaient avant le début de la retraite. Soyez prêt à maintenir en vous cette énergie. Je vais vous rappeler encore une fois cela le dernier jour. Ainsi, pendant que nous sommes en retraite, utilisons bien cette énergie.

La Libération de la cage commence dès maintenant; c’est à vous de décider. Vous avez fabriqué la cage, alors vous pouvez briser la cage. Pour briser la cage, vous devez la voir.

Apprenez à reconnaître ces éléments en vous-même. Apprenez à reconnaître et à faire l’expérience de ce qu’est la conscience. Lorsque vous sentez et commencez à reconnaître la conscience, demandez-vous, « Est-elle conditionnée ou non? Ma Conscience est-elle conditionnée par mes émotions, par ma pensée, par des sensations dans le corps, par des désirs subtils, par des impulsions subtiles?  » Vous seul pouvez répondre à cette question, seul vous pouvez connaître.

L’Objectif

Au cours de la journée, quand nous nous observons et essayons de comprendre tous les processus qui se produisent en nous-mêmes, vraiment ce que nous essayons de faire c’est de garder la Conscience libre et inconditionnée, non modifiée, s’écoulant à travers les trois cerveaux et la personnalité. Quand la conscience est libre et inconditionnée, elle offre une connexion directe à notre propre Dieu intérieur, notre Être. Ce lien est l’intuition. C’est le sens et le sentiment de ce qui est bien et mal, c’est la conscience, c’est dans votre cœur. Il y a un sentiment de ce qui est vrai, ce n’est pas une pensée; Elle peut venir comme des pensées à l’occasion, mais sa racine est dans le cœur – non pas comme la logique; elle peut être logique, elle peut être illogique. La vraie intuition est un coup de pouce, un sens, une chose subtile (au début) dans le cœur. L’intuition détecte ce qui est juste, ce qui est faux. Elle est calme. Elle est subtile, précisément parce que notre conscience est faible.

Plus vous pouvez garder votre conscience, libre des cages de la sensation dans le corps, d’impulsions dans le centre émotionnel, des impulsions dans l’intellect, plus vous pouvez garder votre vigilance libre de tout cela, plus attentif vous serez à l’intuition dans votre cœur. En outre, quand vous vous asseyez pour méditer, ce sera facile, parce que tout au long de la journée, vous étiez en train de refuser d’être identifié avec votre corps, -que vous voyez le corps pour ce qu’il est, un navire, un véhicule, rempli de sensations qui se posent et passent- il n’est pas le soi. Tout au long de la journée, vous reconnaissiez les émotions pour ce qu’elles sont, des sensations dans le cœur -d’amour et d’aversion, d’attraction et de répulsion, de confort et d’inconfort, émotionnellement parlant, mais vous n’étiez pas identifiés ou conditionnés par eux. Vous voyez les émotions et les pensées pour ce qu’elles sont : des concepts et des idées qui entrent et sortent. Donc, quand vous vous asseyez pour méditer, c’est assez facile d’extraire l’attention de l’ensemble de ces upadis, ou facteurs de conditionnement, et d’être pure attention, inconditionnée, ne désirant rien. Ceci est le facteur critique, cela est le facteur déterminant. Pas envie, ne pas éviter, être juste: être.

Tel est le Tao. C’est la voie du milieu. Être. Telle est la nature pure de la Conscience, inconditionnée. C’est tout simplement cela. Rien de plus. C’est tout simplement. Nous avons tous cela. Grâce à l’apprentissage de ces éléments en vous-même , vous accéder à ça, et puis vous allez trouver la source du vrai bonheur, du réel contentement et la paix véritable. Vous serez en mesure d’accéder à cela partout et à tout moment, même au milieu d’une grande difficulté. Nous en avons besoin, non seulement pour faire face à nos vies en ce moment, mais pour faire face aux difficultés qui vont venir. Nous avons besoin de la capacité d’accéder et de maintenir la sérénité intérieure, une connexion à la volonté divine qui peut nous guider intuitivement à faire ce qu’il faut faire au bon moment.
Alors, étudions étudions notre cage, étudions notre comportement.

Nous vous présentons cette structure. C’est un peu compliquée avec tous les termes, mais plus vous faites l’effort de vous étudiez, plus simple cela devient. Plus vous méditez, plus naturelle elle devient, jusqu’à ce que finalement vous n’auriez plus besoin des termes, car alors vous sauriez le goût de chaque élément, de sorte que vous pouvez procéder sans pensée, sans étiquette, sans concepts.

Questions et Réponses

Public : Le Sacrifice, comment faisons-nous cela, qu’est-ce que c’est, est-ce comme faire la charité?

Instructeur: Dans toutes les traditions authentiques, il y a trois facteurs fondamentaux qui sont décrits de différentes manières. Dans cette tradition, nous les appelons la naissance, la mort et le sacrifice. Pour vraiment éveiller la conscience, chacun des trois doit être équilibré avec les autres en permanence, tous les jours, et à chaque instant. Nous parlons de la naissance à grande échelle comme la naissance de l’âme. La naissance de l’âme prend de nombreuses années. Nous parlons de la mort en tant que la mort de l’ego. La mort de l’ego prend de nombreuses, nombreuses années. Troisièmement, nous parlons de sacrifice pour l’humanité. Le sacrifice que l’humanité a besoin est énorme. Donc, c’est quelque chose qui est un très gros travail. Quand on regarde ces trois facteurs d’une façon réalisable aujourd’hui, et que nous les comparons avec ce que nous sommes capables aujourd’hui, alors nous regardons comment nous faisons des choix à chaque instant, d’une situation à un autre.

Avoir ces trois facteurs engagés et actifs est d’abord de faire des choix conscients sur la base de solides valeurs éthiques. C’est l’éthique de la divinité, et non pas l’éthique d’un livre ou de la religion. L’éthique réelle vient de votre Intime, à travers votre cœur. Cela signifie que dans chaque action, vous choisissez de donner naissance à la volonté de Dieu à travers vous. Pour agir avec conscience, de faire ce qui est juste. Cela peut sembler être de petites actions au début – ne pas couper la ligne, ne pas mentir, ne pas bavarder. Ces types de choses qui semblent sans conséquence, mais en fait ont d’énormes conséquences. Faire des choix de rejeter les comportements négatifs et d’adopter un comportement positif. C’est une combinaison de naissance et de mort. Vous choisissez de tuer l’action nocive et de donner naissance à l’action bénéfique. Voilà la naissance et la mort, mais c’est aussi
le sacrifice, un sacrifice de l’égoïsme.

Chaque fois que vous allez à l’encontre de votre habitude mécanique pour nourrir votre orgueil, pour satisfaire votre sens de la vengeance ou pour nourrir votre luxure, vous faites un sacrifice. Vous sacrifiez ce désir. Vous dites: «Si je me laisse aller à exprimer ma colère, je vais faire du mal à cette personne. Si je dis ces choses en colère, je vais leur faire du mal, ce sera mauvais. Je dois retenir cela. « Vous donnez naissance à une nouvelle action, vous arrêtez l’action nocive, et vous faites un sacrifice au nom de cette autre personne. C’est très beau. Vous avez l’intention de faire le bien, d’être éthique, d’agir avec conscience. Alors c’est le commencement du sacrifice.

Le sacrifice commence par l’apprentissage dans chacune de nos actions pour faire ce qui est bon pour les autres, pas pour notre Moi. Voilà comment vous étudiez votre comportement en préparation pour entrer dans la voie du bodhisattva. Quelqu’un qui choisit d’entrer dans ce chemin est quelqu’un qui a déjà été formé à faire pour les autres, pas pour eux-mêmes.

L’entrée dans cette voie n’est pas lorsque vous commencez cette formation; vous entrez seulement dans cette voie lorsque vous avez déjà été formés. Devenir un bodhisattva commence maintenant de la manière dont je viens juste d’expliquer, qui développe la bodhitchitta.

A proprement parler, l’initiation à la voie du bodhisattva commence avec l’initiation
de Tiphereth après la création du corps causal. C’est à ce moment là qu’on entre
réellement dans la voie du boddhisattva (l’Octuple Voie), mais pour ce faire, on aurait besoin d’avoir été correctement formé le long du chemin depuis le début de notre entrée dans le travail.

Cette formation est précisément ceci: dans chaque action, dans chaque décision, vous faites ce qui est bon pour les autres; vous abandonnez vos propres désirs. Vous abandonnez votre propre envie, vous abandonnez votre orgueil, vous abandonnez votre propre colère, vous abandonnez votre soif, vous renoncez à votre gourmandise, vous renoncez à votre avarice, parce que toutes ces choses nuisent à d’autres personnes. Elles créent de la souffrance. En reconnaissant cela, vous refusez de leur donner les moyens. Cela commence ici, à chaque instant, dans toutes les conversations, dans chaque tour de voiture, à chaque étape dans la rue, toujours à l’affût de vos actes, vos pensées, vos sentiments, qui impactent les gens
autour de vous, et en choisissant d’agir pour leur profit et non le vôtre. Voilà un immense sacrifice. Telle est la façon de faire les types de sacrifices que l’humanité a vraiment besoin d’entrée. Alors, c’est le fondement même de réussir à éveiller la Conscience.

Parfois nous parlons de sacrifice pour l’humanité par d’autres moyens. L’enseignement est un bon sacrifice. Cependant, pas tout le monde est né pour être un enseignant. Il y a beaucoup de rôles utiles, de rôles nécessaires. Si nous étions tous enseignants, qui enseignerons-nous? Certains d’entre nous ont besoin d’être des étudiants, aussi. Je sais que pour vous tous, c’est un sacrifice de m’écouter tout le temps. Je sens vraiment de la compassion pour vous. Je ne peux pas supporter d’entendre parler moi-même!

Donc, nous avons chacun notre propre rôle à remplir. Certains se sacrifie pour l’humanité en facilitant, en organisant, certains facilite en faisant un don, parfois de l’argent, parfois l’effort, parfois en faisant la relecture, ou en suggérant. Il y a plusieurs façons de se sacrifier, et nous avons chacun le notre. Nous avons chacun notre propre vocation, nous avons tous un rôle à remplir, nous avons chacun un endroit où nous sommes utiles, et seulement nous pouvons le déterminer. Nous le déterminons par l’écoute de notre intuition, et peu à peu par les actions que nous faisons.

Permettez-moi de vous dire quelque chose: je ne voulais pas être dans cette chaise pour enseigner les autres. Je ne veux pas toujours pas être en face comme ça. Je suis, par nature, une personne très privée et timide; Je ne veux pas d’attention. Être devant les autres n’est pas mon choix. C’est mon choix de suivre ce que mon Intime m’a demandé de faire. Voilà un sacrifice que je fais. Ce n’est pas facile pour moi, mais je le fais parce que cela m’a été demandé, et c’est mon rôle à remplir. Autant que je ne l’aime pas, je le ferai. Donc, pour moi, l’enseignement est un sacrifice.

C’est douloureux pour moi, et je souffre beaucoup en le faisant, mais depuis que mon Intime m’a ordonné de le faire, je continue. En d’autres termes, ma personnalité et mon ego n’aiment pas être un enseignant. Je dois les sacrifier pour servir les autres.

Donc, en toute probabilité, votre sacrifice pour l’humanité sera comme ça pour vous, aussi: votre ego, votre personnalité, ne l’aimeront pas. Vous pouvez avoir une certaine capacité que votre Intime veut utiliser qui va vous forcer à faire face à des choses au sujet de vous-même qui sont inconfortables, et il peut impliquer des choses pour lesquelles vous êtes vraiment bon, et que vous aimez faire, mais aussi des choses qui vous rendent mal à l’aise ; tel est le sacrifice. C’est un sacrifice de notre propre désir; c’est un sacrifice de notre énergie et temps. Donc, nous devons trouver notre propre chemin.

Public: Pensez-vous que la luxure a à voir avec la dépression?

Instructeur: Parfois.

Public: Nous avons tous la luxure, mais est-ce que quelqu’un avec un ego très fort, peut-il développer une dépression?

Instructeur: Oui. La dépression est une répression de l’énergie. Habituellement, c’est la colère réprimée, mais la dépression peut être assez compliquée. Alors, quelle est la colère? Habituellement, la colère émerge à cause de certains désirs non assouvis; cela pourrait être l’orgueil, cela pourrait être la luxure, cela pourrait être l’envie. Quand notre envie n’est pas remplie, lorsque notre désir n’est pas remplie, nous nous mettons en colère, et quand nous ne traitons pas avec notre colère, et que nous réprimons notre colère, elle devient «déprimée.» Autrement dit, l’énergie est inversée, supprimée, enterrée dans le mental. Ce sont des couches de conflits psychologiques submergées qui doivent être résolues, sinon ils vont se transformer en maladie et nous tuer. C’est tout à fait significatif. Nous avons tous
cela à notre manière. Chaque ego peut être engagé dans ce sens, et se transformer de cette façon.

Public: Pouvez-vous parler au sujet de ce qui est connu comme orgueil mystique?

Instructeur: L’orgueil mystique est une forme particulière d’orgueil lié à la spiritualité. L’orgueil mystique est la partie de la psyché qui devient grasse en fonction de sa perception de lui-même par rapport aux choses spirituelles. Ainsi, par exemple, quelqu’un qui a mémorisé la Bible devient très fier de cela, et se pavane autour en citant l’Écriture tout le temps pour se montrer. Voilà l’orgueil mystique. Cela leur nuit et nuit à autrui.

Le problème avec la fierté c’est que lorsque vous autorisez à la fierté de proliférer dans votre psychisme et dans votre environnement, vous êtes un menteur, tout d’abord. Nous n’avons aucune raison d’être fiers, surtout spirituellement. Nous ne sommes pas significatif et important. Ce qui a une valeur spirituelle c’est notre Être.

Deuxièmement, la fierté est nuisible parce qu’il génère du ressentiment aux gens autour de nous. Quelqu’un qui a l’orgueil mystique provoque aux autres d’être plein de ressentiment et d’être humiliés en fait, c’est vraiment dangereux. L’orgueil mystique d’un enseignant amène les élèves loin de la spiritualité. C’est un crime très grave.

L’orgueil mystique a d’autres manifestations ainsi. Il devient particulièrement dangereux quand nous commençons à avoir des expériences spirituelles, surtout quand nous les interprétons mal. Chaque religion dans le monde a souffert de cette situation. Il y a beaucoup de gens qui ont une certaine expérience de samadhi ou spirituelle, et alors ils pensent qu’ils sont un grand maître, alors ils vont en se présentant comme humble, mais sont vraiment très arrogant, et disent aux gens de les adorer et de les suivre, et qu’ils sont « tel et tel » maître et que chaque mot qu’ils disent est important. Voilà ce que nous appelons l’orgueil mystique. Un autre mot pour cela est la mythomanie. Elle est répandue dans toutes les religions dans le monde.

Chaque élève de la religion doit être conscient de cela, parce que l’orgueil mystique peut émerger de différentes manières. Nous avons tous l’orgueil mystique quand nous pensons que notre spiritualité est supérieure aux autres. Malheureusement, dans le mouvement gnostique c’est très répandue. Il existe de nombreuses écoles gnostiques qui enseignent que «nous les gnostiques sommes supérieures à toutes les autres religions dans le monde» et « si vous êtes dans une école gnostique vous êtes meilleur que les autres parce que vous avez la Gnose. » C’est un mensonge scandaleux. Tout ce que cela fait c’est de nourrir la peur et l’orgueil, et créer des séparations entre les gens. C’est nuisible, c’est contagieux, c’est une émotion négative, et cela doit être arrêté. Cela empoisonne l’humanité.

Vous constaterez cela dans chaque religion. Les Chrétiens pensent qu’ils seront sauvés, qu’ils iront tous au ciel et personne d’autre. Voilà l’orgueil mystique. C’est dangereux pour eux et c’est dangereux pour les autres. Les Juifs pensent cela d’eux-mêmes, aussi. Comme le font de nombreux Tibétains, de nombreux hindous, de nombreux musulmans. Donc, l’orgueil mystique a de nombreuses formes.

Public: Alors l’ego voyage de vie en vie et devient plus fort, mais que dire de nos qualités, alors? Si la personnalité meurt, alors que pouvons-nous prendre?

Instructeur: Voilà une excellente question, et je suis vraiment heureux que vous la posiez. Je voulais préciser cela, mais mon cerveau n’est pas capable de mettre tous les morceaux ensemble.

Public: Pas la couleur des cheveux, la façon dont nous regardons, nous ne parlons pas de la personnalité, mais il y a certaines choses qui sont plus spirituelles?

Instructeur: La Conscience porte nos vertus, si nous la séparons de l’ego. La Conscience est notre nature de Bouddha, ce que nous appelons notre âme, notre Nephesh en termes hébreux.

La conscience est une partie de l’Être; la Conscience est une partie de Dieu qui se manifeste ici dans le but de se livrer à ce niveau d’existence. En tant que tel, c’est dans la conscience que nous trouvons toutes les vertus et les qualités qui doivent être cultivées en nous jusqu’à ce que nous devenons un grand maître, un grand Bouddha, un grand ange. La conscience est quelque chose d’inhérent en chacun de nous.

Ces qualités divines sont l’inverse des sept. Alors, naturellement inhérente à la nature même de qui nous sommes, nous trouvons la philanthropie, la générosité, pas l’avarice. C’est spontané et naturel pour nous -quand la conscience est inconditionnée- d’être généreux, de donner, et nous voyons cela surtout chez les enfants qui n’ont pas encore été pleinement incorporés dans leur propre héritage karmique (ego). Les enfants ont des moments de belle générosité, et un parent ou un enseignant voit cela de temps en temps. mais c’est rare qu’elle apparaît chez les adultes, parce que nous sommes devenus tellement conditionnés dans notre héritage karmique.

Toute notre avarice est de la conscience conditionnée qui devrait être la générosité. Voilà pourquoi, lorsque nous méditons, par exemple, ce matin, nous avons réellement fait cette pratique dans laquelle nous voyons une scène donnée pour voir l’aspect nocif, et ensuite nous travaillons pour imaginer ce que nous aurions dû faire. Donc, en cela nous devrions envisager cette dualité essentielle. Si nous avons agi d’une manière arrogante fière, nous aurions dû être vraiment humble.

Cela est vrai pour tous les sept.

La Paresse devrait être la diligence de la Conscience, qui veut volontairement travailler pour le compte d’autrui, de faire le bien. Telle est notre vraie nature. La Luxure est de la chasteté piégée, la pureté.

Si vous voyez votre Essence pure elle-même, pure, naturellement, inconditionnée, dans les mondes internes, dans son état naturel, c’est si beau. En nous, car elle est sous-développée, elle est comme un petit bébé, mais elle rayonne tant de beauté. Elle irradie ces qualités: la générosité, la diligence, la chasteté, comme une fleur mais plus belle que toutes les fleurs que vous avez vu dans le monde physique.

L’orgueil est l’humilité.
La colère est l’amour.
L’envie est le bonheur des autres.
La gourmandise est la tempérance, la modération.

Nous avons tous ces vertus, naturellement, spontanément, par nature dans notre vraie nature, mais elles sont devenues obscurcie, conditionnées, couvertes. Si vous pouvez pénétrer la couverture et voir ce qui est caché là, vous pouvez voir la Conscience sans tache.

Dans la philosophie bouddhiste, en particulier dans les formes les plus avancées de la philosophie bouddhiste, il est indiqué que l’état d’esprit naturel (rigpa) ne peut jamais être souillé. Il est toujours pur, il est toujours libre et inconditionné. Il est en elle-même, dans son essence, l’Absolu, le vide, la pureté inhérente à toutes choses. Dans son cœur, il ne peut pas être souillé. L’exemple est donné d’un verre d’eau boueuse. L’eau est mélangée avec de la boue. Vous ne voudriez pas boire cela, ce serait amère. Mais si vous laissez le verre s’asseoir et vous attendez et laissez reposer, l’eau apparaît, pur et propre. Notre conscience est comme ça. Quand nous apprenons à méditer, nous faisons la même chose: laisser les impuretés se séparer de la pureté originelle.

Quand votre mental devient immobile et calme, et votre vigilance est très concentrée et présente, cette clarté émerge spontanément. En outre, vous accédez à votre vraie nature, qui sont les aspects de la psyché sans tache, qui est l’humilité, la chasteté, la pureté, le bonheur des autres, etc. Ceux-ci sont naturelles en nous.

Chacun de nous peut y avoir accès à tout moment. Vous pouvez faire en sorte que cet accès soit plus persistant, plus cohérent et plus normal, chaque fois que vous éliminez un ego. Chaque fois que vous choisissez de faire mourir l’ego, de renoncer à l’action nuisible, vous commencez à extraire cette Conscience libre.

Donc, de vie en vie, l’Essence prise au piège dans l’ego se déplace, et l’ego devient de plus en plus gras. Malheureusement, parce qu’elle n’est pas utilisée, l’essence ne se développe pas. Elle reste comme une graine. Comme une graine dans la terre qui ne grandit pas, qui est remplie et entourée par des impuretés. Si nous recevons la formation, nous pouvons commencer à développer ces semences, la Conscience, à travers l’action juste, en servant les autres. Si nous avons fait croître ces éléments dans les existences antérieures, ils sont toujours là, cachés, jusqu’à ce que nous nous éveillons à nouveau. Donc, chacun d’entre nous qui ont fait un travail dans le passé, restauré les vertus, établi certaines qualités dans la conscience, celles-ci sont toujours là, mais elles peuvent être latentes, parce que nous avons oublié comment les utiliser. Si vous vous éveillez, vous les récupérer.

Public: Peut-on prendre la capacité à se concentrer de vie en vie?

Instructeur: La capacité à se concentrer est la capacité de contrôler le flux de votre attention. Si vous avez développé la Conscience dans les précédentes existences -en d’autres termes, si vous éveillé un certain pourcentage de Conscience- alors le degré de concentration pourrait être plus forte, mais si dans la prochaine existence vous tombez complètement endormi, vous perdez cela. Comme vous éliminez l’ego et vous éveillez alors vous le récupérez. Voilà pourquoi certaines personnes peuvent entrer dans un enseignement et se déplacer très rapidement, parce qu’ils se récupèrent ce qu’ils avaient perdu avant, mais en même temps, ces gens peuvent aller assez vite et heurter un mur, parce que c’est ce qui leur est arrivé avant et alors ils pourraient être déçus, ils peuvent se sentir frustrés. Ils doivent être conscient de cela à leur sujet. Alors oui, la concentration est l’apprentissage à faire attention, et il y a quelque chose qui peut être récupérée, certes, et aussi l’habileté à méditer, ainsi que l’apprentissage de sortir du corps, la clairvoyance, et d’autres types de compétences.

Cependant, ces compétences peuvent également être résiduelle dans le psychisme de la personne. Il y a des gens qui travaillaient dans les précédentes existences, -parfois dans la sorcellerie ou la magie noire- qui ont développé ces types de compétences, mais dans ces existences pourraient être totalement endormi, mais pourrait être en mesure d’obtenir le corps ou avoir facilement des visions clairvoyantes. Ils ont peut-être travaillé dans la magie blanche ou la magie noire, mais ils se sont endormis et arrive à avoir le résidu de ces activités antérieures. Malheureusement, si elles restent endormis, ces capacités leur nuiront, parce qu’ils agiront de manière nuisible. Cela arrive aussi.

Public: En ce qui concerne le sacrifice de nos désirs, je me trouve parfois sur une période de temps, ils s’accumulent et je sens du ressentiment parce que tous mes désirs ne sont pas satisfaits et je me sens très en colère et toute cette énergie. Par exemple, mon mari est tout à fait disposé à aider et tout cela et quand il me voit faire quelque chose, il vient et me donne de l’aide sans sourciller. Par exemple, même s’il a besoin d’étudier puis après quelques jours si je lui demande de faire quelque chose, il y aura cette explosion de colère. Y a t-il une autre façon pour nous de se sacrifier? Je montre juste cela. Y a t-il une autre façon que nous pouvons pour se sacrifier? Je trouve cela difficile. Je veux dire que nous avons nos besoins, mais nous avons ces désirs qui viennent aussi?

Instructeur: Oui, je comprends tout à fait, parce que je passe par cela tout le temps, aussi. Bien, il me semble que la façon de surmonter cette situation et de transformer cette situation est qu’au moment de faire les sacrifices et d’exécuter ces actions, être vraiment conscient de vos limites, pour ne pas trop compromettre vos propres responsabilités. Ce que je veux dire par là c’est que nous devons faire le bien et aider les autres, mais nous avons besoin de le faire consciemment, et de tout notre cœur. Ainsi, par exemple, lorsque notre conjoint (ou épouse) nous demande de faire quelque chose pour eux, nous devrions le faire sans rien attendre en retour. Nous devrions le faire par amour et par devoir, et le faire parce que nous devons et parce que c’est utile et nécessaire, et c’est notre manière d’aider.

Ensuite, si nous constatons que nous avons un ressentiment, nous devons nous corriger.
Nous devons méditer sur ce ressentiment et le transformer. C’est donc un processus. C’est un processus qui commence lorsque vous effectuez ces décisions et vous proposez de faire ces choses -les faire consciemment quand vous prenez la responsabilité de le faire, et puis si vous avez des conséquences désagréables de cela, comme le ressentiment, vous devez méditer. Voilà une excellente occasion de se transformer et grandir dans votre capacité à donner.

Ceci nous amène à un point important du sacrifice. Nous avons tous un devoir envers notre conjoint et nos familles, et nous avons un devoir dans la société, aussi.

Le sacrifice est quelque chose de plus que le devoir. Le terme sacrifice implique quelque chose qui est plus qu’un simple devoir. Pour aller à un exemple extrême, nous pouvons regarder ce que Jésus a fait. Jésus est venu avec un devoir d’enseigner et de remplir une mission, mais il l’a fait de façon plus que son devoir; il a vraiment réalisé un incroyable sacrifice, donnant tellement afin d’aider d’autres personnes. Donc, dans ce sens, nous pouvons regarder nos vies et voir le même scénario. Par exemple, si nous faisons partie d’une école gnostique, et nous recevons des enseignements de cette école, c’est de notre devoir de rembourser en nature, à notre tour. Le sacrifice est une autre chose. Le sacrifice est au-delà de ce devoir. Le sacrifice est quelque chose au-dessus et au-delà. Le sacrifice réel est souvent douloureux et pas facile. Je pense donc qu’il est important de faire cette
distinction. Je pense que pour vraiment être en train de faire des sacrifices, nous avons vraiment besoin d’aller au-delà du simple devoir, et des responsabilités de base. Je pense que le sacrifice est plus.

Public: Quels sont les sept plantes en relation avec les forces de la nature?

Instructeur: Je voulais dire planètes. Pardon; c’est probablement mon accent. Ces sept planètes sont liées à des plantes aussi, si vous regardez dans le livre Médecine Ésotérique et Magie Pratique par Samaël Aun Weor. Il parle de plantes liées à ces planètes. Dans ce contexte, je parlais des sept planètes. Tel est l’ordre des sept planètes:

Avarice, qui devrait être la générosité: Lune
Paresse, qui devrait être la diligence: Mercure
Luxure, qui devrait être la chasteté: Venus
Orgueil, qui devrait être l’humilité: Soleil
Colère, qui devrait être l’amour: Mars
Envie, qui devrait être le bonheur des autres: Jupiter
Gourmandise, qui devrait être la tempérance: Saturne

Cela est expliqué dans un certain nombre de livres de Samaël Aun Weor si vous voulez étudier plus à ce sujet.

Public: Le signe du zodiaque peut-il avoir une influence aussi?

Instructeur: Il peut y avoir une influence à partir de votre signe du zodiaque parce que votre signe du zodiaque est une influence planétaire ainsi qu’une influence stellaire. Il peut dynamiser certaines tendances que nous avons. Par exemple, quelqu’un qui est un Gémeaux ou un Verseau est un signe d’air, et les deux sont influencés par Mercure. Donc, ce type de personne a des qualités de paresse ou d’hyperactivité. Ils sont toujours en train de courir autour. Cette tendance peut être assez mécanique. Tous les signes ont une influence planétaire, et cette influence se prolonge à l’ego.

La raison pour laquelle je présentais la conférence de la manière que je le faisais était pour que vous ne serez pas pris en pensant que parce que nous sommes d’un signe donné concernant une planète donnée qu’elle définit la nature de notre ego. Ce n’est pas ça. Notre influence zodiacale et planétaire est un impact qui stimule notre personnalité.

Dans cette existence donnée, la personnalité a certaines tendances et saveurs; ce qui signifie que nous pourrions voir certains egos plus souvent, mais cela ne signifie pas que ces egos sont nos principaux fonctions ou sont les pires ego que nous avons. Ils sont seulement ceux qui sont les plus visibles. Pourtant, sous la surface,y a beaucoup plus que nous ne voyons pas. Ce sont des egos que nous avons construit dans d’autres vies, pendant que nous étions sous l’influence de différents signes du zodiaque.

Je sais que c’est compliqué, mais étudiez-le. Étudiez votre signe astrologique, étudiez les planètes qui sont liées avec lui, étudiez comment elles influencent votre comportement, mais ne faites pas l’erreur que cela définit votre comportement le plus profond. C’est seulement le niveau le plus superficiel.

Lorsque vous trouvez que vous avez une influence planétaire -tels que Mars- qui influe sur la colère, il apporte beaucoup de colère, de sorte que vous devez traiter avec beaucoup de colère, mais cela signifie aussi que vous avez une grande capacité d’aimer. Mais rappelez-vous: cela est dans la personnalité, pas la conscience, pas l’essence, pas l’ego. Cette influence planétaire est dans la personnalité, pas dans l’ego, alors faites cette distinction. Cela ne signifie pas que, parce que vous êtes juste du signe d’air, ou tout simplement parce que vous avez une relation planétaire avec Vénus, que la luxure est votre caractéristique principale. Cela ne signifie pas aussi que, parce que dans vos autres existences, Vénus n’était pas votre principale influence, que la luxure n’est pas votre fonction principale.

Public: Dans la méditation rétrospective lorsque nous constatons que nous avons fait quelque chose de mal dans la revue de la journée. Quand vous dites de méditer sur cela, c’est quoi exactement … Je veux dire, nous pouvons reconnaître ce que nous avons fait?

Instructeur: Vous rappelez-vous ce matin, quand j’ai suggéré d’imaginer une personne que vous aimez et une image se met en place? Et puis j’ai dit regardez votre cœur et comment vous sentez-vous et vous sentez quelque chose? Quand vous imaginez cette personne, naturellement les sentiments émergent. C’est ça. C’est cela méditer sur quelque chose. C’est très simple; ce n’est pas compliqué. Le problème est que nous sommes si intellectuels de nos jours, et nous pensons que les choses sont si compliquées, parce que notre mental est tellement compliqué.

Tout le monde dit: «Je ne sais pas comment méditer sur l’écriture, je ne sais pas comment méditer sur ce que je lis. Comment méditez-vous sur un rêve?» C’est si simple. Visualisez-le, et voyez comment vous vous sentez. Parfois, les pensées viennent, parfois l’intellect a envie de mâcher sur elles -bien, laissez; et s’il ne le fait pas, alors il ne le fait pas. La chose principale est la concentration et la visualisation et que l’auto-attention est à la recherche de la façon dont cette image se reflète sur notre cœur. La compréhension vient du cœur, pas de l’intellect. La compréhension est ici dans le cœur; c’est intuitive.

Vous pouvez appliquer cette technique à tous, et vous devriez, en particulier lorsque vous étudiez par exemple. Je n’étudie pas autant que je devrais, mais en tant qu’étudiant, quand j’écoute des conférences, je préfère vraiment méditer pendant le cours et après la conférence; de cette façon je m’isole de toutes les distractions, et je suis entièrement focalisé et concentré sur l’audition de la conférence, et laisse mon imagination me montrer ce qui est expliqué. Donc, je reçois beaucoup plus que ce qui est dit physiquement. C’est quelque chose qui m’a été enseignée par mes professeurs, et ça a été prouvé d’être très précieux.

La même chose est vraie de l’Écriture. Lorsque nous étudions les Écritures et nous essayons de comprendre quelque chose qui est écrit dans les livres ou dans toute l’Écriture, nous faisons le même processus. Nous étudions, nous regardons le concept, nous examinons le message et l’enseignement, puis nous méditons et nous imaginons cela, et nous observons le reflet de cela dans notre cœur. Que ressentons-nous, que sentons-nous? Parfois, la réponse vient à travers les pensées, par les sentiments, parfois à travers des images, parfois, «Oh oui, je me souviens quand je lis cette autre chose…» C’est simple, ce n’est pas compliqué.

Public: Quand nous mourons où vont l’Essence et l’ego, et quand nous reviendrons qu’est-ce qui détermine quand nous allons revenir?

Instructeur: Nous avons donné tout un cours sur la mort. Il y a aussi quelques bons livres que vous devriez lire. Le livre «Au-delà de la mort», explique tout cela. Tout simplement, quand nous mourons, l’ego et l’essence sont liés par tous les effets de nos actions précédentes. L’Ego et l’Essence sont étroitement liés entre eux et liés dans ce karma. Lorsque le corps meurt, la personnalité et le corps sont coupés de la conscience, l’ego et la conscience sont projetés au dehors. Leur trajectoire est déterminée par les actions que nous avons effectuées précédemment, aussi bien que par cet instant de la mort. Tout ce qui se passe à ce moment-là a une influence sur la trajectoire de cette âme. Ce qui se passe après cela dépend de toutes les conséquences de ces actions précédentes.

Je suggère que vous regardez ces livres et étudiez ce cours. C’est un sujet très profond, et il y a beaucoup d’implications.

Public: Je voudrais juste savoir si un ego prend le contrôle de nos trois cerveaux, si nous sommes capables de sentir cela ou rien d’autre, n’y a t-il rien que nous soyons capables de faire à ce moment là ou juste une sorte de rupture qui prend le contrôle? Y a t-il des mantras ou quelque chose comme ça. Je sais que nous pouvons revenir plus tard et y revenir et tout, mais à cet instant?

Instructeur: La chose la plus importante à faire est de prendre conscience de vous-même. Prendre conscience de ce qui vous arrive et vraiment observer et ne pas l’éviter.

Public: Pour lui permettre de fluer à travers et dire que c’est une agression ou quelque chose comme ça, de passer à travers?

Instructeur: Cela dépend, et c’est quelque chose pour laquelle vous devez écouter votre intuition. Penchons-nous sur quelques exemples. Disons, par exemple, que vous avez une dispute avec votre conjoint. Je sais que vous n’en avez pas [rires], mais si un jour il arrive que vous avez une dispute avec quelqu’un et tout d’un coup vous vous rendez compte que vous êtes en colère, la première chose à faire est vraiment de s’observer vous-même, car il y a un envahisseur dans votre maison psychologique.

Malheureusement, nous faisons généralement l’erreur de croire que nous sommes justifiés d’être en colère ou nous réprimons. Nous disons «Non, non, je ne veux pas être en colère» et nous essayons de l’éviter. Ces deux sont des erreurs. La meilleure chose à faire c’est d’être très conscients de cela. Le sentir. Observez-le. Ne pas le repousser, et ne pas s’y livrer. Vraiment prendre conscience de ce qu’il vous fait et ce qu’il veut que vous fassiez.

La deuxième partie est d’être très prudent sur ce que vous faites ensuite, parce que l’énergie va essayer de se manifester d’une certaine façon. Souvent, ce que vous devez faire c’est de s’éloigner de la situation dans laquelle vous êtes impliqué, en particulier en ce qui concerne la colère et la luxure. Vous avez besoin d’aller loin; faire autre chose, au moins jusqu’à ce que vous retrouvez pleinement le contrôle de vous-même. Si vous avez un fort désir qui émerge -la colère ou la luxure ou l’orgueil, quelque chose comme ça- essayez de marcher loin, calmez-vous, détendez-vous. Parfois, vous ne pouvez pas; vous devez traiter avec elle. Mais en général, c’est l’antidote: analysez-vous vous-même, soyez conscient, soyez sensible à ce qui se passe dans vos trois cerveaux. Rappelez-vous votre être. Si vous ne le
faites pas, il va revenir, et vous ne pourriez pas vous rattraper la prochaine fois. Telle est la réponse simple.

Un autre outil utile est que au moment de sentir un fort ego à l’intérieur, est de prier. Priez intensément pour l’aide. Vous pouvez utiliser la Prière du Seigneur, qui est une invocation magique puissante.

En fin de compte, la vraie solution est de méditer sur l’expérience, de faire une rétrospection là dessus, et obtenir plus d’informations par la méditation. Vous ne serez en mesure de réussir que si vous allez au-delà de ce que vous pouvez percevoir avec vos cinq sens. Vous avez besoin de voir plus que ce que vous pourriez voir avec vos yeux et vos oreilles et seule la méditation peut vous donner cela. Voilà un travail de beaucoup de patience.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Perception of This Moment.

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