Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Vaisseaux Cosmiques

Il existe deux sortes d’énergie : l’une est libre dans son mouvement, et l’autre stagnante. Le Moi est un nSud qu’il s’agit de défaire. Le Moi (l’Ego) est une énergie stagnante.

L’Esprit universel de vie est une énergie libre dans son mouvement, l’Esprit n’a rien à voir avec le Moi. L’Ame n’est pas le Moi, et le corps physique non plus. Le Moi, en fait, c’est le fameux Satan dont nous parle la Bible. Le Moi est l’Ahriman des perses. Le Moi n’est qu’une poignée de souvenirs, de désirs, de passions, d’appétits et de craintes.

Le Moi supérieur n’existe pas. Notre Etre véritable est au-delà de toute forme de Moi. Notre Etre véritable n’est rien d’autre que l’Etre. L’Etre est Ame-Esprit; le Moi ne l’est pas.

Le Moi est multiple; entendez par là que c’est une légion de démons. L’eau est formée de gouttes, une flamme d’étincelles, et le Moi d’une légion d’entités. Chaque désir est personnifié par un Moi. Les sept péchés capitaux son sept Moi différents. Toutes les méchancetés, toutes les passions et tous les vices sont personnifiés par de petits moi qui à leur tour forment l’Ego réincarnant.

Le Moi se réincarne pour satisfaire ses passions et ses désirs, et pour payer son karma. Le Moi est la source de toutes les douleurs et de toutes les souffrances. Ce qui reste en nous lorsque le Moi est pulvérisé, c’est l’Ame. L’attribut de l’âme est le bonheur. L’âme est bonheur.

En vérité, la recherche du bonheur est absurde. Lorsque le Moi est mort, le bonheur vient tout seul. Il ne peut pas y avoir de vrai bonheur tant que le Moi subsiste. La vie nous offre des moments de joie et de plaisir, mais le vrai bonheur ne vient qu’après la dissolution du Moi (Ego). Lorsque le Moi a été complètement désintégré, la réincarnation sur d’autres planètes plus évoluées devient alors possible. L’on peut alors travailler sur l’Auto-Réalisation Intime. La dissolution du Moi apporte la vraie liberté.

Les Vénusiens possèdent le vrai bonheur, car leur Moi est dissous depuis longtemps; ils n’ont pas de Moi. N’ayant aucun désir d’accumulation, ils n’ont pas besoin d’argent. Ils ne connaissent ni la convoitise, ni l’envie. Ils se contentent du pain quotidien. Une telle conscience appartient à ceux qui ont anéanti le Moi. La police et les autorités judiciaires n’existent pas, car il n’y a pas de violence sur Vénus. C’est le Moi qui est violent. Vénus n’a pas de gouvernement. Chaque citoyen se gouverne lui-même.

La famille individuelle n’existe pas sur Vénus. Tous les Vénusiens forment une seule grande famille. C’est le Moi qui dit « ma famille », « ma maison », « mes propriétés », « ma luxure », « mes ressentiments », « mes passions », « mes désirs », « mes souvenirs », etc. Le Moi se perpétue de génération en génération; le Moi de la race, de la nation, de ma classe sociale, de mon argent, ma famille, mon héritage, etc.

Le Moi est subconscient. Lorsque le Moi est annihilé, le subconscient devient conscient. Nous devons anéantir le Moi afin de transformer le subconscient en conscient. Lorsque le subconscient devient conscient, le problème du dédoublement est résolu. Le dédoublement devient une réalité et durant le sommeil, nous vivons tout à fait consciemment dans les « Mondes Internes » (le monde astral). L’humanité est à 97% subconsciente, et à 3% consciente. Nous devons devenir conscients à cent pour cent. Les Vénusiens sont à cent pour cent conscients.

Les exigences de l’anéantissement du Moi sont la compréhension créatrice du Moi et l’autodissection du Moi à l’aide du bistouri de l’autocritique. Mieux vaut se critiquer soi-même que de critiquer les autres. La vie pratique de tous les jours est le miroir dans lequel nous pouvons nous observer tels que nous sommes. Lorsque nous sommes attentifs à nous-mêmes en présence des autres, nos défauts affleurent et nous pouvons nous observer. Nous devons être alerte comme la sentinelle en temps de guerre. Nos défauts surgissent de manière étonnante lors du contact avec nos voisins, amis, enfants, épouse, etc. L’auto- observation quotidienne de soi nous permet de nous découvrir.

Une fois mis en évidence ou découvert, le défaut doit être analysé intellectuellement; mais ce n’est pas tout, car l’intellect n’est qu’une petite fraction de l’Esprit. Il s’agit d’aller au plus profond de nous-même afin de trouver la gâchette, le ressort secret de chaque défaut. Seule la méditation permet d’explorer réellement le subconscient. Lorsqu’il y a compréhension absolue d’un défaut, le Moi énergétique qui le personnifie se désintègre. C’est, ainsi que l’on meurt d’instant en instant.

Nous avons besoin de la mort mystique, nous avons besoin de la mort du Moi. Il ne faut pas oublier que chacun de nous abrite une légion de Moi, une légion de démons qui forment l’Ego.

Le corps des désirs est la demeure du Moi; chacun de nous possède le sien. Le Moi exploite l’énergie de l’Essence, la matière première, la substance de l’Ame. Le moi dépense la précieuse essence animique sous la forme d’explosions atomiques de colère, d’envie, de luxure, d’orgueil, de paresse, de gourmandise, etc.

A la mort du Moi, l’Essence s’accumule et permet à l’âme de croître. La mort du Moi est absolument nécessaire, indispensable. L’âme est la seule chose qui doit vivre en nous. Lorsque le Moi meurt, le Karma prend fin et nous sommes libres.

Toutes les contradictions sont dues à la multiplicité du Moi. « Je vais lire le journal », dit le moi du centre intellectuel. « Moi, je ne veux pas lire, je veux monter à vélo », dit à son tour le centre du mouvement. « J’aime cette femme, je la veux », dit le centre émotif. « Non ! moi, ce que je veux, c’est de l’argent », dit le centre mental. « Peu importe tout cela, moi, ce qui m’intéresse, c’est de manger », dit le moi de la digestion; Manger énormément, acquiesce le Moi de la gourmandise.

C’est ainsi que nous n’avons pas d’individualité; nous ne sommes pas individualisés, nous ne sommes qu’une légion de diablotins.

Lorsque le Moi se dissout, ce qui reste en nous, c’est l’individualité, ou, pour mieux dire, l’Ame individuelle. Les Vénusiens sont de véritables Individus sacrés. Ils n’ont pas de Moi. Les Vénusiens sont de vrais hommes parfaits. Par contre, le Terrien en est encore au stade de l’animal intellectuel qui ne possède pas encore l’individualité.

Certains jurent fidélité à la Gnose devant l’Autel. Plus tard, ils se joignent à une autre école et deviennent ennemis de la Gnose. Sans l’individualité, l’être humain ne peut pas avoir de continuité dans ses intentions. Il est une légion d’entités, et chacune d’elles a son propre jugement, ses propres idées et opinions.

L’être humain est un être non-réalisé. Il ne possède pas encore l’Etre. L’authentique individualité ne vient qu’avec l’Etre.

Ce chapitre est tiré de Les Vaisseaux Cosmiques (1955) par Samael Aun Weor.

Catégories : Les Vaisseaux Cosmiques