Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama

Dans les temps antiques, Anaximène de Milet le grand sage, insista sur cette idée que le nombre de mondes habitables est infini. Ce philosophe insinua alors que la vie qui vibre et palpite sur la superficie de la Terre s’engendra dans le limon ou fange de l’océan et qu’ensuite, peu à peu, avec le devenir des innombrables siècles, elle s’adapta progressivement au milieu ambiant. Anaximène pensait très sérieusement que toutes les espèces vivantes, l’animal intellectuel à tort appelé homme inclus, descendent d’êtres océaniques archaïques.

Epicure crut en la « génération spontanée » et ses idées se répercutèrent intensément dans les milieux intellectuels des XVIIème et XVIIIème siècles. Il est superflu de dire que Newton et Harvey acceptèrent cette théorie.

Jean-Baptiste Helmont crut que la clé de la vie réside exclusivement dans la fermentation et se donna même le luxe de proposer des méthodes pour la génération des scorpions et autres êtres vivants ; le plus drôle chez ce sage fut sa fameuse formule pour créer et engendrer des souris : « Si on tord une chemise sale dans l embouchure d’un pot qui contient quelques grains de blé, la fermentation exudant de cette chemise sale, altérée par l’odeur des grains de blé, donne lieu au bout de 21 jours à la transformation du blé en souris ».

Il est évident que cette formule s’avère au fond à cent pour cent ridicule.

En l’année 1765, le monde intellectuel des Pays-Bas fut agité par de terribles discussions qui tournaient autour des bactéries et des protozoaires. Pour nombre d’entre eux, ces organismes microscopiques se développaient de manière intellectuelle et spontanée, bien que Leeuwenhoek ait suspecté qu’ils provenaient de l’air.

Entre-temps, Buffon, le très fameux naturaliste français – à qui nous devons la très discutable théorie de la collision, à l’aide de laquelle beaucoup ont tenté d’expliquer l’origine du système solaire d’Ors où nous vivons tous – donna une habile explication scientifique au thème inquiétant de la génération spontanée : « La matière vivante », dit-il, « compte des molécules organiques qui, durant le processus de putréfaction sont capables de se réajuster par elles-mêmes pour former de nouveaux organismes de matière achevant de mourir ».

Il est évident que le sophisme d’une explication si absurde se trouve dans le « réajustement » spontané, le hasard, sans un principe directeur intelligent.

Laplace, l’auteur de la théorie de la nébuleuse ou nuage de poussière, pour expliquer l’origine du système solaire suggéra l’idée que les plantes et les animaux du monde ou nous vivons doivent leur existence aux rayons solaires.

Le conflit intellectuel le plus aigu du XIXème siècle trouva son théâtre sur le terrain des idées de Pasteur et de Darwin.

Cette question passablement épineuse, relative aux formes inférieures de vie et à la génération spontanée, occasionna de violents débats quand Darwin rendit publique sa théorie de l’évolution.

Pasteur, lance en arrêt, alla contre le dogme de l’évolution, quand il ridiculisa Jules Michelet – qui, de manière absurde, décrivit la vie comme étant engendrée dans une goutte d’eau marine très riche en nitrogène, et un peu de mucosité ou gelée fécondante qui, sans doute, au bout de 10 000 ans, évolua à la dignité d’insecte et au bout de 100 000 ans, à celle de singe et d’homme.

Pasteur en termina sagement avec la théorie de la génération spontanée quand il dit : « Non, on ne connaît actuellement aucune circonstance par laquelle on peut affirmer que des êtres microscopiques soient venus au monde sans germes ni prédécesseurs qui leur ressemblent. Tous ceux qui prétendent démentir cette réalité ne sont rien de plus que jouets des illusions, victimes d’expériences mal réalisées, criblées d’erreurs, qu’ils ne savent pas expliquer ou dont ils ignorent comment les éviter ».

Pasteur montra à l’auditoire qui l’écoutait attentivement, un flacon qui contenait une matière fermentable depuis de nombreuses années. Il est évident que le récipient étant hermétiquement fermé, les micro-organismes de l’air ne purent pénétrer à l’intérieur et, en conséquence, la matière ne fermenta pas.

Darwin, dans une lettre antérieure à l’année 1871, écrit textuellement ce qui suit :

« On a dit fréquemment que toutes les conditions nécessaires pour la première génération d’un organisme se trouvent maintenant présentes et qu’elles pourraient avoir été toujours présentes (et allez donc : un conditionnel aussi rempli de doute !) ; s’il était possible de concevoir que dans une petite mare chaude, avec toutes sortes d’ammoniaque et sels d’acide phosphorique, lumière, chaleur, électricité, etc., elle fut formée chimiquement d’un composé de protéines disposé à drainer des variations encore plus complexes, actuellement, cette matière serait instantanément dévorée ou absorbée, chose qui ne se serait pas produite avant la formation des êtres vivants ».

Pasteur en termina avec le fondement de la théorie évolutive et transformatrice de Darwin quand il réduisit en poussière cosmique la théorie de la génération spontanée. La vie en elle-même, la forme la plus basse et élémentaire comme dans une bactérie incluse, peut uniquement surgir réellement d’une autre vie.

Les germes de l’existence dorment pendant la nuit profonde du Grand Pralaya, au sein de l’Espace Abstrait Absolu, et viennent à la manifestation cosmique quand s’initie l’aurore du Mahamanvantara. Les germes vivants, au cours du Jour Cosmique, sont soumis aux lois de L’Évolution et Involution, Rythme, Vibration, Nombre, Mesure et Poids.

Chaque espèce a, en elle-même, son prototype vivant, ses germes originels. Les germes vivants de la vie universelle, intelligemment suspendus dans l’atmosphère vitale du monde où nous vivons, peuvent être classés. Il est ostensible, palpable et clair que le milieu ambiant environnant, dans chaque planète de l’inaltérable infini, est sujet à des changements variés.

Il est évident que chaque espèce germinale spécifique exige, pour sa manifestation, des conditions vitales, claires et précises.

N’importe quel spécimen germinal élémental peut et doit évoluer et se développer durant son cycle d’activité particulier. Il est indubitable et même axiomatique que tout modèle ou type germinal involue et revient à son état élémentaire primitif quand son cycle d’activité s’achève.

Exemple : les polypes des fleurs, aujourd’hui de simples micro-organismes involuant en voie récessive, furent dans la ronde précédente d’épouvantables géants armés de terribles tentacules, très semblables aux poulpes marins.

Les énormes monstres antédiluviens qui autrefois désolèrent des cités cyclopéennes, laissant partout leur trace indélébile de terreur et de mort, existent encore en plein XXème siècle. Ce sont aujourd’hui tout juste de simples microbes suspendus dans l’atmosphère. Dans un monde du futur Mahamanvantara, ces germes de vie se développeront inévitablement.

Et que dirons-nous de la race intellecto-animale de bipèdes tricérébrés et tricentrés ?

Pourquoi ce spécimen, échantillon ou modèle bestial raisonnant, devrait-il être une exception à la très grande règle ? Il est évident que les germes de ce bipède, à tort appelé homme, commencèrent leurs multiples processus évolutifs dès l’aurore même du Mahamanvantara.

Avez-vous déjà entendu parler de la race protoplasmique ? Il ressort avec la clarté du Zénith que la susdite génération géante, au-delà du temps et de la distance, fut en vérité la culmination d’une longue série de processus évolutifs dont le théâtre se situa dans les dimensions supérieures de la nature.

Il faut donc savoir que les générations suivantes de l’espèce humaine, descendantes de ces géants archaïques, démesurés, rétrocèdent peu à peu depuis les temps antiques, involuant vers leur état germinal primitif.

L’anthropogenèse enseigne que n’importe quel monde de l’espace infini se convertit tôt ou tard en le théâtre des 7 races humaines. Nous savons bien à propos que dans ce monde de tant d’infortunes, nous sommes précisément la cinquième génération.

Il est évident que la sixième race sera de stature encore plus petite, et toutes lumières faites, il est évident que la dernière génération sera lilliputienne.

La nature dispose toujours de spécimens, modèles ou exemplaires vivants, pour démontrer ses vérités. Au moment où j’écris ces lignes me vient à la mémoire le cas singulier d’une certaine tribu Lémuro-Lilliputienne qui vécut jusqu’à il y a peu de temps dans le Lipez en Bolivie, Amérique du Sud.

D’antiques traditions affirment que les hommes, comme les femmes de cette mystérieuse tribu, avaient un corps atteignant à peine des statures de 15 à 25 cm. Ceux qui passent par-là disent que ce curieux village où demeuraient autrefois ces lilliputiens existe encore et se trouve à quelques 120 Km de Potosi, en Bolivie.

Il nous paraît franchement très lamentable que ce village insolite, semblable à une cité jouet, ait été abandonné par ses très petits et étranges habitants.

Il ne serait pas difficile de deviner que cette tribu insolite se mit dans la quatrième dimension pour se transporter à quelque lieu moins exposé à la vue profane des curieux.

Les sages aztèques ne se trompèrent pas quand ils exposèrent leur idée selon laquelle « les Fils du Troisième Soleil se convertirent en oiseaux ».

Au crépuscule de la vie terrestre, des instants avant que la Terre ne soit convertie en une nouvelle lune, l’espèce animale intellectuelle sera revenue à son état germinal.

Il est évident qu’après la mort du monde physique, les germes humains continueront à évoluer dans les dimensions supérieures de la nature jusqu’à retourner à l’état élémental, atomique, originel.

Il est écrit en caractères de feu dans le Grand Livre de la Vie, qu’à la fin du Grand Jour Cosmique, tout germe vital doit dormir profondément dans le chaos pendant 7 éternités.

En vérité, en vérité, je vous le dis, seuls la Musique, le Verbe, le Logos peuvent éveiller les germes vitaux à l’aube de tout Mahamanvantara pour un nouveau cycle d’activité.

Oremus.

Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.