Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

On voit passer la litière du roi, qui de retour de son bain délicieux et très agréable, se dirige vers le château de Montsalvat.

Le vénérable vieillard Gurnemanz se joint au cortège et gentiment, invite le jeune homme à prendre part au festin sacré…

Il est nécessaire qu’il reçoive, lui aussi, les bienfaits du Graal…

« C’est à peine si nous marchons et je sens pourtant que nous sommes déjà loin, dit Parsifal ».

Le vieillard, blanchi de sagesse, lui répond avec grande assurance : « Tu le vois bien, mon fils, ici, le temps est espace ».

Le temps en soi est la quatrième dimension, ceci est évident.

La quatrième coordonnée se résume en deux aspects totalement définis : le temporel et le spatial.

Indiscutablement, l’aspect chronométrique de la quatrième dimension n’en est que la surface.

Indubitablement, l’aspect spatial de la quatrième verticale se trouve dans le fond.

Il y a toujours à l’intérieur du monde tridimensionnel où nous vivons, une quatrième verticale.

Celle-ci en soi est le temps.

Dans l’éternité, le temps n’existe pas…

L’éternel, c’est clair et tu le sais déjà, est la cinquième dimension.

Tout dans l’éternité se déroule à l’intérieur de l’éternel maintenant…

As-tu entendu parler de ce qui est par delà le temps et l’éternité ? Il est clair qu’il y a la sixième dimension.

Et que dirions-nous de la dimension zéro inconnue ? Esprit pur ? Oui ! Oui ! Oui !

Le vieux Gurnemanz, dans cette sagesse blanchie par le temps, comprenait tout, et sagement conduisait le fils d’Herzéléïde vers le Saint Graal.

La scène se transforme lentement, à mesure qu’avancent le vieux Maître et son jeune disciple…

Déjà, laissant en bas derrière eux le bois solitaire, ils escaladent patiemment tous les deux la monstrueuse masse de granit.

On entend de mieux en mieux le doux appel des trompettes et l’auguste volée des cloches du temple…

Le Maître et le disciple, finalement, arrivent à un magnifique salon, dont la majestueuse coupole se perd dans les hauteurs.

Parsifal reste sans voix, extasié face à tant de divine, indescriptible, magnificence…

Deux larges portes s’ouvrent dans le fond, pleines de gloire, par lesquelles entrent les chevaliers du Saint Graal.

Les hommes de la lumière vont se placer en ordre, devant deux grandes tables recouvertes de nappes ; elles sont parallèles, et entre elles, un espace reste libre.

Il y a sur ces tables du bonheur, des calices et des coupes, mais aucun mets délicieux…

D’autre part, apparaissent de vaillants écuyers et des frères convers, qui apportent le roi Amphortas dans sa litière, et il y a devant lui quelques purs enfants semblables à des anges au souriant visage.

Ces créatures apportent une arche, recouverte de toile pourpre, à l’intérieur de laquelle sont cachés les mystères du sexe…

Le sublime cortège place le roi Amphortas sur un lit au fond sous un dais, et sur la table de marbre face à l’arche sacrée…

La congrégation de la lumière entonne alors, heureuse, l’hymne de Graal, des différents endroits du temple :

« Jour après jour, disposé pour l’ultime cène de l’Amour Divin, le festin sera renouvelé, comme s’il devait en ce jour pour la dernière fois, consoler celui qui s’est complu en bonnes œuvres. Approchons-nous de l’agape pour recevoir les augustes dons ».

« Ainsi, comme un jour dans d’infinies douleurs, coula le sang qui racheta le monde, que mon sang soit répandu d’un cœur réjoui, pour la cause du Héros Sauveur. Par sa mort, vit en nous le corps qu’il offrit pour notre salut ».

« Que vive pour toujours notre foi et que sur nous ne cesse de planer la colombe, propice messagère du Rédempteur. Mangez le pain de la vie, et buvez le vin qui a jailli pour nous ».

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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