Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Révolution de la Dialectique

N’oublions pas que l’extérieur n’est que le reflet de l’intérieur, cela, Emmanuel Kant, le philosophe de Koenigsberg l’a déjà dit. Si nous étudions attentivement la Critique de la Raison Pure, nous découvrirons certainement que l’extérieur est l’intérieur, mots textuels de l’un des grands penseurs de tous les temps.

L’image extérieure de l’homme et les circonstances qui l’entourent sont le résultat de l’autoimage ; ce mot composé, auto et image, est profondément significatif.

Il me revient précisément à la mémoire en ce moment la photographie de Jacques. On prend une photographie de notre ami Jacques et, chose curieuse, ressortent deux Jacques : l’un très calme, en position assurée avec le visage faisant face ; l’autre apparaît marchant en face de lui, son visage prenant une forme différente, etc. Comment est-il possible que dans une photo ressortent deux Jacques ?.

Je crois que cette photo vaut la peine qu’on s’y attarde, parce qu’elle peut servir pour être montrée à toutes les personnes qui s’intéressent à ces études. Evidemment, je pense que le second Jacques était l’autoréflexion du premier Jacques, cela est évident ; parce qu’il est écrit que l’image extérieure de l’homme et les circonstances qui l’entourent sont le résultat de l’autoimage.

Il est aussi écrit que l’extérieur n’est que le reflet de l’intérieur. C’est ainsi que si nous ne nous respectons pas, si l’image intérieure de nous-mêmes est très pauvre, si nous sommes remplis de défauts psychologiques, de blessures morales, surgiront incontestablement des événements désagréables dans le monde extérieur, tels que des difficultés économiques, sociales, etc. N’oublions pas que l’image extérieure de l’homme et les circonstances qui l’entourent sont le résultat de l’autoimage.

Tous, nous avons une autoimage et au-dehors existe l’image physique qui peut être photographiée, mais au-dedans nous avons une autre image. Plus clairement, nous dirons qu’au dehors nous avons l’image physique et sensible et au-dedans nous avons l’image de type psychologique et hypersensible.

Si, au-dehors, nous avons une image pauvre et misérable et si des circonstances désagréables accompagnent cette image, une situation économique difficile, des problèmes de toute sorte, des conflits, que ce soit à la maison, au travail, dans la rue, etc., cela est simplement dû à ce que notre image psychologique est pauvre, défectueuse et horripilante et, dans le milieu ambiant, nous réfléchissons notre misère, notre nudité, ce que nous sommes.

Si nous voulons changer, nous avons besoin d’un changement total et vaste. L’image, les valeurs et l’identité doivent changer radicalement.

Dans plusieurs de mes oeuvres, j’ai dit que chacun de nous est un point mathématique dans l’espace et qu’il accède à servir de véhicule à des sommes déterminées de valeurs. Certains servent de véhicule à des valeurs géniales et d’autres pourront servir de véhicule à des valeurs médiocres ; pour cela, chacun est chacun. La majeure partie des êtres humains servent de véhicule aux valeurs de l’ego, du Moi. Ces valeurs peuvent être excellentes ou négatives. De même que l’image, les valeurs et l’identité sont un tout unique.

Je dis que nous devons passer par une transformation radicale et j’affirme instamment que l’identité, les valeurs et l’image doivent être changées totalement.

Nous avons besoin d’une nouvelle identité, de nouvelles valeurs et d’une nouvelle image : c’est la révolution psychologique, la révolution intime. Il est absurde de continuer dans le cercle vicieux dans lequel nous nous mouvons actuellement, nous avons besoin de changer intégralement.

L’Autoimage d’un homme est à l’origine de son image extérieure. Quand je dis autoimage, je me réfère à l’image psychologique que nous avons en nous. Quelle sera notre image psychologique ?, sera-t-elle celle de l’irascible, celle du cupide, celle du luxurieux, celle de l’envieux, celle de l’orgueilleux, celle du paresseux, celle du glouton, ou laquelle ?. Quelle que soit l’image, ou plutôt, l’autoimage, que nous avons en nous-mêmes, elle sera naturellement à l’origine de l’image extérieure.

L’image extérieure, bien qu’elle soit bien vêtue, pourrait être pauvre. Est-elle par hasard belle, l’image d’un orgueilleux, de quelqu’un qui est devenu insupportable, qui n’a pas un grain d’humilité ?. Est-elle par hasard agréable, l’image d’un luxurieux ?. Comment un luxurieux agit, comment il vit, quel aspect présente sa chambre, quel est son comportement dans la vie intime avec le sexe opposé, à moins qu’il ne soit déjà dégénéré ?. Quelle serait l’image externe d’un envieux, de quelqu’un qui souffre devant le bien-être du prochain et qui, en secret, fait du tort aux autres par envie ?. Quelle est l’image d’un paresseux qui ne veut pas travailler et qui est sale et abominable ?, et celle d’un glouton ?.

Si bien qu’en vérité, l’image extérieure est le résultat de l’image intérieure et cela est irréfutable.

Si un homme apprend à se respecter lui-même, il change sa vie, non seulement sur le plan de l’Ethique ou de la Psychologie, mais aussi sur le plan social, économique et même politique. Mais il faut changer, pour cela, j’insiste sur le fait que l’identité, les valeurs et l’image doivent être changées.

L’identité, les valeurs et l’image actuelles que nous avons de nous-mêmes sont misérables. A cause de cela, la vie sociale est pleine de conflits et de problèmes économiques. Personne n’est heureux en cette époque, personne n’est content. Mais est-ce que l’image, les valeurs et l’identité que nous avons pourraient être changées ?. Est-ce que nous pourrions assumer une nouvelle identité, de nouvelles valeurs, une nouvelle image ?. J’affirme clairement que oui, c’est possible.

Incontestablement, nous aurions besoin de désintégrer l’ego. Tous, nous avons un Moi. Quand nous frappons à une porte, on nous demande : « Qui c’est ? » nous répondons : « Moi ! » mais qui est ce Moi, qui est ce moi-même ?.

En réalité et en vérité, l’ego est une somme de valeurs négatives et positives. Nous pourrions désintégrer l’ego, en finir avec ces valeurs positives et négatives et nous pourrions donc servir de véhicule à de nouvelles valeurs, aux valeurs de l’Etre. Mais, dans ce cas, nous avons besoin d’une nouvelle didactique, si nous voulons éliminer toutes les valeurs que nous avons actuellement, pour provoquer un changement.

Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.